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Frappes israéliennes sur un hôpital à Gaza : Un acte inacceptable

Un hôpital du nord de Gaza visé par des frappes israéliennes. Le directeur témoigne : "Il y a eu une série de frappes aériennes sur les côtés nord et ouest de l'hôpital". La situation à Gaza est "épouvantable et apocalyptique" selon l'ONU. Que s'est-il passé exactement ?

Un nouvel épisode dramatique dans le conflit israélo-palestinien. Vendredi matin, l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de la bande de Gaza, a été la cible de plusieurs frappes aériennes israéliennes. Cet établissement de santé, l’un des rares encore opérationnels dans cette zone, a subi d’importants dégâts. Le directeur de l’hôpital, le Dr Hossam Abou Safiyeh, a donné l’alerte dans un communiqué poignant diffusé sur WhatsApp.

Une attaque d’une violence inouïe

D’après le Dr Abou Safiyeh, les frappes ont visé les côtés nord et ouest de l’hôpital, accompagnées de tirs intenses et directs. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer parmi le personnel soignant et les patients. Cependant, l’armée israélienne aurait donné l’ordre d’évacuer les lieux de toute urgence.

Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, a confirmé ces informations alarmantes. Selon lui, l’armée d’occupation israélienne a pris d’assaut l’hôpital Kamal Adwan au petit matin, contraignant patients et accompagnants à quitter précipitamment les lieux. Des blindés auraient même été positionnés aux abords de l’établissement.

Un témoin raconte l’horreur

Abou Abd al-Majid, qui se trouvait au chevet de son frère hospitalisé cette nuit-là, livre un témoignage glaçant. Au beau milieu de la nuit, alors qu’il veillait son proche, l’armée a encerclé l’hôpital avec des véhicules militaires et ouvert le feu. Une véritable scène de chaos et de terreur.

Il y a eu deux alertes pour que nous évacuions l’hôpital de Kamal Adwan et ils sont en train de bombarder lourdement l’hôpital maintenant, et il y a beaucoup de personnel médical et de patients qui sont encore là.

Dr Faradina Soulistiyani, chirurgien présent lors de l’attaque

Le Hamas accusé d’utiliser des boucliers humains

Depuis le début de ce nouveau cycle de violences, déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en Israël, l’armée israélienne a mené plusieurs opérations dans des enceintes hospitalières. Les autorités accusent le mouvement islamiste d’utiliser les civils comme boucliers humains.

David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien, a évoqué jeudi lors d’un point presse des opérations en cours dans le nord de Gaza, où « le Hamas et le Jihad islamique tentent de se regrouper ». Une zone où se concentrent les combats depuis deux mois maintenant.

L’hôpital Kamal Adwan ciblé à de multiples reprises

Malheureusement, il ne s’agit pas de la première attaque contre cet établissement de santé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rapporté que l’hôpital Kamal Adwan avait été la cible de tirs de drones à huit reprises entre le matin et le soir jeudi. Les réseaux d’oxygène, d’air comprimé et d’eau de l’hôpital ont été endommagés, compromettant gravement les soins.

Gaza au bord du gouffre humanitaire

Au-delà des combats et des bombardements, la bande de Gaza est confrontée à une situation humanitaire catastrophique. L’ONU décrit des conditions épouvantables et apocalyptiques:

  • Graves pénuries de médicaments
  • Manque crucial de nourriture
  • Abris de fortune surpeuplés
  • Ruptures d’approvisionnement en carburant

Ces frappes sur l’hôpital Kamal Adwan ne font qu’aggraver une situation déjà intenable pour la population gazaouie. Prise en étau entre les bombardements et le blocus, elle se retrouve totalement démunie et sans perspective d’avenir.

Face à cette énième attaque contre des infrastructures civiles, la communauté internationale doit réagir fermement. Il est inadmissible que des hôpitaux, lieux par essence neutres et protégés, soient ainsi pris pour cible. Israël doit répondre de ces actes devant les instances onusiennes et être sanctionné en conséquence.

Pendant ce temps, à Gaza, on soigne, on répare, on survit comme on peut. Dans l’angoisse permanente de la prochaine frappe, du prochain drame. Jusqu’à quand cette population devra-t-elle endurer l’inacceptable ? Il est plus que temps que la paix s’impose, pour que les Gazaouis puissent enfin vivre dignement.

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