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Faut-il imposer une limite horaire aux matchs de soirée à Roland-Garros ?

Les matchs en soirée à Roland-Garros se terminent parfois à des heures indues. Faut-il revoir les règles et instaurer une heure limite pour préserver les joueurs ? Le débat est ouvert.

C’est un sujet qui revient immanquablement sur la table à chaque édition de Roland-Garros : faut-il imposer une heure limite pour lancer les matchs en soirée sur la terre battue parisienne ? Cette année encore, plusieurs rencontres se sont achevées au beau milieu de la nuit, suscitant l’agacement des joueurs et relançant le débat. Décryptage d’une problématique complexe.

Des horaires décalés qui posent question

Avec l’instauration des night sessions en 2021, Roland-Garros a fait le pari des matchs en nocturne pour attirer un nouveau public et maximiser les retombées médiatiques. Mais cette nouveauté a aussi ses inconvénients, en particulier des rencontres qui s’éternisent parfois jusqu’au petit matin.

Le match entre Rafael Nadal et Novak Djokovic l’année dernière avait ainsi fini à 1h15 du matin, un record. Cette saison, plusieurs parties se sont également prolongées très tard, au grand dam des principaux intéressés :

Personnellement, je n’aime pas jouer aussi tard. Le corps met du temps à récupérer après ce genre de match.

déplorait Alexander Zverev après sa victoire nocturne face à Sebastian Ofner

La santé des joueurs en question

Au-delà de la récupération physique, c’est aussi le bien-être mental des joueurs qui est impacté par ces horaires à rallonge. Le manque de sommeil, le décalage avec le rythme naturel, la fatigue accumulée sont autant de facteurs de stress et de contre-performance.

Certains joueurs militent ainsi pour l’instauration d’une heure limite fixe (23h ou minuit) au-delà de laquelle aucun match ne pourrait débuter. Un système déjà en vigueur dans d’autres tournois comme l’Open d’Australie.

Les contraintes de la programmation

Les organisateurs mettent cependant en avant plusieurs contraintes qui rendent difficile l’application d’une telle mesure à Paris. Avec sa spécificité de finales jouées sur 3 sets gagnants, le tournoi parisien se prête moins à un format d’heure limite stricte.

  • La durée des matchs est plus variable et incertaine qu’en Grand Chelem classique
  • Reporter un match entamé au-delà de l’heure limite poserait des problèmes logistiques et de billetterie
  • Le court central de Roland-Garros n’a pas de toit rétractable en cas de pluie

Vers un assouplissement du règlement ?

Si l’instauration d’une heure limite fixe semble complexe, des évolutions sont toutefois à l’étude. La Fédération Française de Tennis réfléchit notamment à une programmation des matchs en soirée plus resserrée, pour éviter des fins de session trop tardives.

Une meilleure gestion du timing des rencontres, des créneaux horaires de début de night session légèrement avancés, une anticipation en amont des matchs à risque de rallonge… Autant de pistes pour concilier confort des joueurs et attrait des sessions nocturnes.

Le débat n’est pas clos et la réflexion se poursuit pour tenter de trouver un équilibre dans les futures éditions. Car au-delà du spectacle et de l’engouement médiatique, c’est bien la santé et l’équité sportive des participants qui doivent rester la priorité d’un tournoi du Grand Chelem comme Roland-Garros. L’avenir nous dira si le casse-tête des horaires de nuit trouvera une solution pérenne.

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