Un témoignage explosif secoue l’ultra-gauche française. Gaspard*, un ex-membre repenti des Black Blocs, ces groupuscules violents connus pour leurs actions de saccage en marge des manifestations, a choisi de briser le silence. Après 25 ans passés au cœur de ces mouvements radicaux, il dénonce aujourd’hui avec force leur dérive idéologique et leur soumission croissante à l’islamisme.
Gaspard a accepté de se confier lors d’une rencontre dans un bar parisien tenu secrète. Vêtu de noir de la tête aux pieds, comme au temps de ses années d’activisme, il apparaît ému mais déterminé à lever le voile sur les réalités troublantes qu’il a côtoyées. « J’assume mon passé sulfureux, mais je ne peux plus me taire face à la gravité de la situation », déclare-t-il d’emblée.
25 années de violence et d’aveuglement idéologique
Pendant un quart de siècle, Gaspard a été de toutes les actions des Black Blocs, ces activistes ultra-violents qui n’hésitent pas à s’en prendre aux forces de l’ordre, piller des magasins et détruire du mobilier urbain. « Nous étions convaincus de livrer un combat légitime contre le capitalisme et le système », raconte-t-il. Mais derrière les slogans révolutionnaires et l’exaltation de la violence, c’est une tout autre réalité qui se dessine.
Au fil des années, Gaspard a vu les rangs des Black Blocs se radicaliser et se rapprocher dangereusement des milieux islamistes. « Sous couvert de combattre l’impérialisme et l’islamophobie, beaucoup ont commencé à s’aligner sur les positions de l’islam politique le plus rigoriste », révèle-t-il. Un aveuglement qui s’est mué en véritable soumission idéologique.
Complaisance et renoncements face à l’islamisme
Pour Gaspard, le point de non-retour a été atteint lorsque les Black Blocs ont renoncé à défendre les valeurs progressistes si chères à la gauche face aux revendications communautaristes et religieuses. « J’ai vu des camarades acquiescer lorsque des islamistes scandaient des slogans homophobes ou misogynes dans nos cortèges, sans oser les contredire », confie-t-il avec amertume.
Cette complaisance envers l’islamisme s’est également traduite par le rejet de toute critique de l’islam, assimilée à du racisme. « Nous avons perdu tout discernement. Pointer les dérives de l’islam radical était devenu tabou, par peur d’être taxés d’islamophobie », déplore Gaspard. Une frilosité coupable qui a permis à l’idéologie islamiste de prospérer en toute impunité.
Le plus grave, c’est cette soumission à l’islamisme qui s’est installée. Nous avons bafoué nos propres idéaux de gauche et abandonné les musulmans progressistes et laïques, en faisant le jeu des intégristes.
Gaspard, ex-membre repenti des Black Blocs
Un réveil douloureux mais salutaire
C’est le constat de cette dérive et de ses propres renoncements qui a poussé Gaspard à claquer la porte des Black Blocs. Un choix difficile mais nécessaire pour celui qui ne se reconnaissait plus dans un mouvement ayant perdu tout repère. « J’ai mis du temps à ouvrir les yeux, mais je ne pouvais plus cautionner cette alliance contre-nature avec l’islamisme et le reniement de nos valeurs », explique-t-il.
Aujourd’hui, Gaspard espère que son témoignage permettra une prise de conscience au sein de l’ultra-gauche. Il appelle ses anciens camarades à un sursaut républicain et à un retour aux fondamentaux progressistes et universalistes. « Nous devons combattre toutes les formes d’obscurantisme et d’oppression, d’où qu’elles viennent, sans jamais transiger sur nos valeurs », martèle-t-il.
Le récit de Gaspard jette une lumière crue sur les errements d’une ultra-gauche en perte de repères, prête à sacrifier ses principes sur l’autel d’une haine du « système » aveugle aux périls islamistes. Un témoignage qui appelle à une profonde remise en question et à un réveil des consciences face à la menace d’une convergence des extrêmes aussi dangereuse qu’contre-productive.
*Le prénom a été modifié