C’est une nomination qui ne manquera pas de faire parler. Le président nouvellement élu Donald Trump vient en effet d’annoncer la création d’un poste inédit de conseiller spécial à la Maison Blanche, dédié à deux sujets brûlants : l’intelligence artificielle (IA) et les cryptomonnaies. Et pour l’occuper, il a choisi un proche du sulfureux multimilliardaire Elon Musk.
David Sacks, le « tzar de la crypto et de l’IA »
Le nouvel homme fort de ces dossiers s’appelle David Sacks. Cet homme d’affaires de 52 ans, qui a fait fortune dans la tech, notamment chez Paypal où il a rencontré Elon Musk, se voit confier un rôle crucial. Comme l’a annoncé Donald Trump lui-même, il sera le « tzar de la crypto et de l’IA » à la Maison Blanche.
Sa mission ? Définir un cadre réglementaire pour permettre à l’industrie des cryptomonnaies de « prospérer aux États-Unis ». Un virage à 180 degrés pour Trump, qui avait qualifié le bitcoin et les cryptos « d’escroquerie » lors de son premier mandat, avant de changer radicalement de position pendant sa campagne, en partie financée par ce secteur.
Réglementer l’IA, un enjeu majeur
Mais les attributions de David Sacks ne s’arrêtent pas là. Il devra aussi plancher sur un autre sujet sensible : la réglementation de l’intelligence artificielle. Un enjeu crucial pour l’avenir selon de nombreux experts, alors que les progrès dans ce domaine s’accélèrent de façon spectaculaire.
Le nouveau conseiller sera également chargé des questions de « préservation de la liberté d’expression en ligne » et de lutte contre ce que les conservateurs qualifient de « censure de la Big Tech ». Des sujets chers à Elon Musk, nouveau propriétaire de Twitter et chantre autoproclamé de la liberté d’expression sans limites.
Un proche de Musk et des républicains
Le choix de David Sacks apparaît donc comme un clin d’œil appuyé en direction du patron de Tesla et SpaceX. Les deux hommes se connaissent de longue date et partagent des idées libertariennes. Pendant la campagne, Sacks a d’ailleurs activement soutenu Trump, organisant une levée de fonds et intervenant lors de la convention républicaine.
Sa nomination intervient aussi au lendemain d’un événement symbolique : le franchissement du seuil des 100 000 dollars par le bitcoin, sa plus haute valeur historique. Un record dont s’est félicité Donald Trump, s’en attribuant le mérite. De quoi donner le ton de la politique à venir en matière de cryptomonnaies.
Des défis immenses et des questions en suspens
Mais au-delà de l’effet d’annonce, la tâche qui attend David Sacks s’annonce immense et semée d’embûches. Comment réguler ces technologies ultra-complexes et en perpétuelle évolution sans freiner l’innovation ? Quelles limites poser ? Quels garde-fous mettre en place ? Les questions sont nombreuses et les réponses loin d’être évidentes.
Une chose est sûre : les décisions qui seront prises dans les mois et années à venir à Washington sur ces sujets auront un impact considérable. Sur l’économie, la finance, les libertés individuelles, et même potentiellement sur le fonctionnement de nos démocraties. Reste à savoir quelle direction choisira l’administration Trump 2.0. Première indication avec la feuille de route que devra élaborer son nouveau « tzar » très spécial.