La bande de Gaza est une nouvelle fois endeuillée. Ce mercredi, une frappe aérienne israélienne a semé la mort et la désolation dans un camp de déplacés situé dans le secteur d’Al-Mawassi, à l’ouest de Khan Younès. Selon un porte-parole de la défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, cette attaque a coûté la vie à 20 personnes, dont 5 enfants, et blessé des dizaines d’autres. Un large incendie s’est déclaré suite à la frappe, ravageant les tentes de fortune qui abritaient les réfugiés.
L’armée israélienne affirme avoir ciblé avec précision des responsables du Hamas impliqués dans des activités terroristes. Elle accuse le groupe armé palestinien d’utiliser les infrastructures civiles de cette zone désignée comme « humanitaire » à des fins militaires. Des explosions auraient suivi la frappe initiale, suggérant la présence d’armes dissimulées parmi les civils.
Une zone « humanitaire » répétitivement visée
Ce n’est pas la première fois que la zone d’Al-Mawassi, pourtant désignée comme refuge pour les Palestiniens fuyant les bombardements, est prise pour cible par l’aviation israélienne. En juillet dernier, plus de 90 personnes avaient déjà péri lors de frappes similaires. Israël avait alors affirmé avoir éliminé Mohammed Deif, un des chefs militaires du Hamas. Un mois plus tard, une nouvelle attaque nocturne faisait au moins 19 victimes supplémentaires.
Le bilan du conflit ne cesse de s’alourdir
Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Santé du gouvernement Hamas à Gaza, 44 532 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début de cette guerre déclenchée il y a plus d’un an par une offensive sans précédent du Hamas en territoire israélien. Un bilan effroyable qui ne semble pas près de s’arrêter, alors que la quasi-totalité de la population de l’enclave a dû fuir les combats.
Un conflit qui n’épargne pas les plus vulnérables
Comme souvent dans les guerres, ce sont les civils, et parmi eux les enfants, qui paient le plus lourd tribut. La mort de 5 mineurs dans la frappe de mercredi vient rappeler cruellement cette réalité. Pris au piège dans un territoire exigu et surpeuplé, les habitants de Gaza semblent condamnés à vivre sous les bombes, dans la peur et la misère.
« C’est l’enfer sur terre. Nous n’avons nulle part où aller, nulle part où nous cacher. Chaque jour apporte son lot de morts et de souffrances. Nos enfants sont traumatisés, affamés, blessés. Jusqu’à quand cela va-t-il durer ? »
– Ahmad, un père de famille déplacé
Face à l’ampleur de la catastrophe humanitaire, la communauté internationale semble impuissante. Les appels à la cessation des hostilités restent lettre morte, tandis que les civils continuent de mourir par dizaines chaque jour. Une tragédie sans fin qui interpelle sur la capacité du monde à protéger les populations prises au cœur des conflits.