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Conflit entre le PSG et le Collectif Ultras Paris sur le Parc des Princes

Le Collectif Ultras Paris monte au créneau ! Dans un communiqué, le principal groupe de supporters du PSG appelle le club et la mairie de Paris à renouer le dialogue afin de garder les Parisiens dans leur antre historique du Parc des Princes. Mais la situation semble bloquée et le spectre d'un départ plane. Décryptage d'un dossier brûlant.

Il y a du remous dans la capitale. Alors que les tensions sont vives entre le Paris Saint-Germain et la mairie au sujet de l’avenir du Parc des Princes, un acteur majeur vient d’entrer dans la danse : le Collectif Ultras Paris (CUP). Dans un long communiqué publié ce mardi, le principal groupe de supporters du PSG a appelé de ses vœux une reprise du dialogue entre les différentes parties pour éviter un départ du club de son antre historique. Mais en coulisses, la situation semble totalement bloquée.

La crainte d’un déménagement

Depuis plusieurs mois, un bras de fer oppose le PSG à la mairie de Paris concernant le Parc des Princes. Le président parisien Nasser Al-Khelaïfi souhaite que le club devienne propriétaire du stade afin de le rénover et l’agrandir. Mais Anne Hidalgo, la maire de Paris, s’y refuse catégoriquement. Une position inacceptable pour les dirigeants qataris qui ont donc décidé de chercher un autre site pour construire une nouvelle enceinte.

Un scénario qui effraie les ultras parisiens. Pour eux, un départ du Parc des Princes, véritable « maison » du PSG depuis 1974, constituerait « une rupture majeure avec l’ADN et l’histoire du club, une véritable déchirure ». Ils mettent en avant l’aspect émotionnel :

Ce stade est notre maison, l’endroit où nous avons tout connu, les moments de bonheur comme les désillusions. […] C’est aussi et surtout une affaire de passion et de transmission. D’identité, aussi. Le Paris-SG a la sienne, à jamais indissociable du Parc.

Un appel au dialogue

Face à cette situation de « blocage », le CUP demande solennellement à Nasser Al-Khelaïfi et Anne Hidalgo de renouer le fil du dialogue afin de trouver une issue favorable :

Il existe des solutions sérieuses pour moderniser et agrandir le Parc, concentrons-nous là-dessus. […] Notre souhait est que les différentes parties renouent le dialogue sans délai dans l’optique de trouver une issue bénéfique pour tous.

Les ultras suggèrent notamment la mise en place d’un bail emphytéotique de longue durée qui permettrait à la mairie de rester propriétaire tout en donnant au PSG plus de latitude pour ses travaux. Ils évoquent aussi l’idée d’un financement partiel par la ville et de laisser le club exploiter des espaces commerciaux autour du stade.

Des actions à venir

Mais le CUP ne compte pas en rester aux paroles. Le groupe promet de se « mobiliser, pacifiquement mais fermement » si le dossier n’avance pas et appelle tous les amoureux du PSG à les rejoindre :

Nous ne serons pas la génération de supporters qui aura vu le Paris-SG quitter Paris et son Parc des Princes.

Ils interpellent même les futurs candidats aux élections municipales de 2026 sur le sujet. Un avertissement qui montre leur détermination à peser dans ce dossier brûlant pour l’avenir du club.

Une situation bloquée en coulisses

Mais en dépit de cet appel, les positions semblent pour l’instant irréconciliables entre le PSG et la mairie. Selon des sources proches du dossier, aucun contact n’a eu lieu récemment entre les deux parties et aucune réunion n’est programmée.

Côté club, on reste inflexible sur la volonté de devenir propriétaire. Nasser Al-Khelaïfi a même qualifié ce sujet de « question de survie » pour le PSG. Sans accord avec la ville, un départ semble inéluctable même si aucun site n’a pour l’instant été identifié pour accueillir un nouveau stade.

De son côté, Anne Hidalgo campe sur ses positions et ne veut pas entendre parler d’une vente, même partielle, de ce « patrimoine de la ville ». Des élus proches de la maire confient qu’elle ne cédera pas, persuadée d’avoir l’opinion publique avec elle sur ce dossier symbolique.

La balle est donc dans le camp des deux parties. Sans un geste de l’une ou de l’autre, difficile d’imaginer une issue rapide et positive à ce conflit. Et le spectre d’un divorce, pourtant inenvisageable il y a peu, se précise de jour en jour. Au grand dam des ultras, prêts à se battre pour garder leur club dans sa maison historique.

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