Les larmes de déception coulaient sur les joues des handballeuses de Metz samedi dernier à Budapest. Pour la troisième fois, les Dragonnes se sont inclinées en demi-finale de la Ligue des Champions, cette fois-ci face aux Allemandes de Bietigheim (36-29). Un coup d’arrêt brutal pour les joueuses de Manu Mayonnade qui rêvaient d’un triplé historique cette saison.
Un parcours presque parfait, stoppé net
Metz réalisait pourtant une saison quasi-parfaite jusqu’ici. Leaders invaincus du championnat de France, qualifiés pour la finale de la Coupe de France, les Messines avaient aussi fait forte impression sur la scène européenne en dominant leur groupe et en éliminant les Russes de Rostov en quart. Tout semblait donc réuni pour enfin atteindre cette finale de Ligue des Champions après laquelle le club court depuis des années.
Mais comme un symbole de la malédiction qui semble frapper Metz dans le dernier carré européen, les coéquipières de Grâce Zaadi sont tombées sur plus fortes qu’elles. Portées par une excellente Xenia Smits (11 buts), les Allemandes de Bietigheim ont profité des trop nombreuses pertes de balle messines (14 au total) pour creuser l’écart en seconde période et s’imposer avec la manière.
Györ, l’ogre hongrois en embuscade
En finale, Bietigheim défiera les redoutables Hongroises de Györ, tombeuses des Danoises d’Esbjerg dans l’autre demi-finale. Un sacré défi pour le club allemand novice à ce niveau, face à l’équipe la plus titrée de ces dernières années :
- 5 Ligues des Champions
- 3 titres sur les 5 dernières éditions
- Un effectif 5 étoiles avec Stine Oftedal, Estelle Nze Minko…
Györ aura à cœur de reconquérir son trône européen après l’avoir cédé la saison passée à Kristiansand. Les Hongroises partent largement favorites, mais gare à l’euphorie d’une équipe de Bietigheim qui n’a plus rien à perdre.
L’heure du bilan pour Metz
Du côté de Metz, il va falloir vite relever la tête. Si la déception est immense, les Dragonnes sont encore en course pour un doublé national. Elles devront très vite se remobiliser pour aller chercher un 24e titre de championne de France et une 10e coupe de France dans les prochaines semaines.
On est forcément très déçues mais il faut positiver et terminer la saison du mieux possible. On a encore deux titres à aller chercher.
Méline Nocandy, demi-centre messine.
Cet échec européen ne doit pas faire oublier l’excellente saison réalisée jusqu’ici. Avec un effectif rajeuni et un jeu toujours aussi séduisant, Metz a fière allure et peut nourrir de belles ambitions pour le futur. La Ligue des Champions reste l’objectif ultime et nul doute que les Messines reviendront encore plus fortes la saison prochaine pour enfin décrocher leur Graal.
