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Liberté de Culte en Algérie : Ministère des Affaires Religieuses S’exprime

La liberté de culte fait débat en Algérie. Le ministre des Affaires religieuses défend son respect malgré une liste noire US. Entre affirmations officielles et critiques, où se situe la vérité ?

En ce mois de décembre 2024, la question de la liberté religieuse en Algérie revient sur le devant de la scène. Youcef Belmehdi, ministre des Affaires religieuses, a tenu à réaffirmer mardi à Alger que la liberté de culte était « garantie » dans le pays, où l’islam est religion d’État. Une prise de position qui intervient alors que l’Algérie a été placée en début d’année par les États-Unis sur une liste noire de pays portant atteinte à la liberté religieuse.

Une liberté de culte « dans le cadre du respect de la loi »

Lors d’une rencontre rassemblant des responsables religieux chrétiens et musulmans ainsi que l’ambassadrice américaine, le ministre Belmehdi a souligné que « la liberté de culte est garantie dans le cadre du respect de la loi ». Il a précisé que la Constitution algérienne garantissait « l’exercice des droits et des libertés fondamentales » pour tous les citoyens résidant dans le pays, y compris la « protection des lieux de culte des différentes religions » et une « protection pénale contre toutes les formes d’agression ».

L’Algérie pointée du doigt par une commission américaine

Pourtant, en début d’année 2024, une commission américaine sur la liberté religieuse (USCIRF) a placé l’Algérie, ainsi que quatre autres pays, sur une liste spéciale de surveillance « pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse ». Dans son rapport mis à jour en octobre, l’USCIRF accuse le gouvernement algérien de « criminaliser le blasphème et de restreindre la pratique religieuse ». Selon elle, les autorités algériennes « continuent de fermer des églises évangéliques et de poursuivre des personnes pour blasphème, prosélytisme et croyance non autorisée ».

Un cardinal nommé, signe d’ouverture ?

La nomination en mai dernier de Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, comme cardinal par le pape François, une première depuis 60 ans en Algérie, avait pourtant été perçue comme un signe d’ouverture. Présent à la rencontre de mardi, le prélat franco-algérien, connu pour son engagement dans le dialogue interreligieux, s’est dit « très touché en tant qu’Algérien et Français » par cette décision du souverain pontife. Il a rappelé que « les libertés religieuses font partie des droits humains » et s’est réjoui de pouvoir réfléchir sur ce sujet « ici en Algérie ».

L’islam nous a ordonné de respecter les autres et de ne pas violer le sacré. Elle nous interdit de maudire, d’insulter et d’agresser les autres.

Yahia Sari, responsable du ministère des Affaires religieuses

Entre affirmations officielles et critiques persistantes

En Algérie, si l’islam est religion d’État, la Constitution garantit en principe la liberté de culte, moyennant un agrément des autorités délivré au lieu de culte et au prédicateur. Face aux critiques américaines, les responsables algériens mettent en avant le respect des autres religions prôné par l’islam. Mais sur le terrain, la situation semble plus contrastée, certaines minorités religieuses continuant de se plaindre de restrictions. La nomination d’un cardinal et les récentes déclarations se veulent rassurantes. Reste à voir si cela se traduira par des avancées concrètes pour une pleine liberté de culte dans le pays.

Au final, entre affirmations officielles et critiques persistantes, la réalité de la liberté religieuse en Algérie ne semble pas si tranchée. Si le dialogue interreligieux et les signes d’ouverture sont à saluer, il faudra sans doute du temps et des actes forts pour que tous les croyants, musulmans comme minorités religieuses, se sentent pleinement libres de pratiquer leur foi dans le respect des lois du pays. Un défi majeur dans une nation où l’identité et la religion sont si intrinsèquement liées.

Pourtant, en début d’année 2024, une commission américaine sur la liberté religieuse (USCIRF) a placé l’Algérie, ainsi que quatre autres pays, sur une liste spéciale de surveillance « pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse ». Dans son rapport mis à jour en octobre, l’USCIRF accuse le gouvernement algérien de « criminaliser le blasphème et de restreindre la pratique religieuse ». Selon elle, les autorités algériennes « continuent de fermer des églises évangéliques et de poursuivre des personnes pour blasphème, prosélytisme et croyance non autorisée ».

Un cardinal nommé, signe d’ouverture ?

La nomination en mai dernier de Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, comme cardinal par le pape François, une première depuis 60 ans en Algérie, avait pourtant été perçue comme un signe d’ouverture. Présent à la rencontre de mardi, le prélat franco-algérien, connu pour son engagement dans le dialogue interreligieux, s’est dit « très touché en tant qu’Algérien et Français » par cette décision du souverain pontife. Il a rappelé que « les libertés religieuses font partie des droits humains » et s’est réjoui de pouvoir réfléchir sur ce sujet « ici en Algérie ».

L’islam nous a ordonné de respecter les autres et de ne pas violer le sacré. Elle nous interdit de maudire, d’insulter et d’agresser les autres.

Yahia Sari, responsable du ministère des Affaires religieuses

Entre affirmations officielles et critiques persistantes

En Algérie, si l’islam est religion d’État, la Constitution garantit en principe la liberté de culte, moyennant un agrément des autorités délivré au lieu de culte et au prédicateur. Face aux critiques américaines, les responsables algériens mettent en avant le respect des autres religions prôné par l’islam. Mais sur le terrain, la situation semble plus contrastée, certaines minorités religieuses continuant de se plaindre de restrictions. La nomination d’un cardinal et les récentes déclarations se veulent rassurantes. Reste à voir si cela se traduira par des avancées concrètes pour une pleine liberté de culte dans le pays.

Au final, entre affirmations officielles et critiques persistantes, la réalité de la liberté religieuse en Algérie ne semble pas si tranchée. Si le dialogue interreligieux et les signes d’ouverture sont à saluer, il faudra sans doute du temps et des actes forts pour que tous les croyants, musulmans comme minorités religieuses, se sentent pleinement libres de pratiquer leur foi dans le respect des lois du pays. Un défi majeur dans une nation où l’identité et la religion sont si intrinsèquement liées.

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