Imaginez-vous en train de faire votre shopping du Black Friday, à la recherche de la bonne affaire. Soudain, une odeur pestilentielle envahit le magasin, vous prenant à la gorge. Panique générale, les clients désertent les rayons en se bouchant le nez. Bienvenue dans l’enfer olfactif orchestré par des militants écologistes pour torpiller la grand-messe de la surconsommation !
Lyon : Épicentre De La Révolte Verte Contre Le Black Friday
Ce samedi, des activistes du mouvement Extinction Rebellion ont mené une opération coup de poing dans plusieurs enseignes d’habillement du centre-ville de Lyon. Munis de petites fioles de liquide malodorant, surnommées « boules puantes », ils ont assailli des boutiques comme H&M, Zara, Uniqlo ou encore Primark, temples de la fast fashion.
L’objectif ? Dénoncer l’impact environnemental et social désastreux de cette industrie de la mode bas de gamme, grande pourvoyeuse de pollution et d’exploitation. Et quel meilleur jour que le tristement célèbre « vendredi noir », point d’orgue de la frénésie consumériste, pour frapper les esprits ?
Quand Les Odeurs Nauséabondes Font Fuir Les Clients
L’effet a été immédiat et spectaculaire. Dès les premières effluves, c’est la débandade dans les magasins visés. « L’odeur était vraiment horrible, les clients ont déserté les boutiques », témoigne Joanna B., responsable d’une enseigne touchée. « On n’a pas pu rouvrir de la journée. C’est une catastrophe pour notre chiffre d’affaires ».
Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre l’amusement et l’indignation. « Ça vient d’où l’odeur de m**** dans tout Lyon ? » s’interroge un internaute. « Bravo les écolos, vous avez pourri ma journée shopping ! » s’agace un autre. Mais les vidéos des militants en action, masqués et gantés, sèment aussi le débat sur la légitimité de ce type d’actions.
En sabotant le confort olfactif des magasins, nous les vidons de leur clientèle : pas de vente, pas de chiffre d’affaire ! C’est notre sanction économique.
Un communiqué d’Extinction Rebellion Lyon
La Fast Fashion Dans Le Viseur Des Défenseurs De L’Environnement
Pour les activistes à l’origine de ce happening radical, c’est un mal pour un bien. Selon eux, il est urgent de réveiller les consciences sur les ravages de l’industrie textile :
- 3ème secteur le plus polluant au monde
- Une consommation d’eau astronomique : 2700 litres pour un seul t-shirt en coton !
- Des émissions de CO2 supérieures à celles de l’aviation et du transport maritime réunis
- Des conditions de travail souvent proches de l’esclavage dans les pays producteurs
- Un modèle basé sur le renouvellement ultrarapide des collections qui pousse à la surconsommation
Face à ce constat alarmant, difficile de ne pas s’interroger sur nos modes de consommation. Le succès grandissant des mouvements de « slow fashion », prônant des achats moins fréquents mais de meilleure qualité, témoigne d’une prise de conscience croissante. De plus en plus de marques misent aussi sur des matières éco-responsables et des process moins énergivores.
Repenser Notre Rapport À La Mode, Un Défi Crucial
Si les méthodes musclées des activistes lyonnais interrogent, leur cri d’alarme a le mérite de pointer du doigt l’urgence d’une révolution « mode durable ». Car au-delà du cas Black Friday, c’est tout notre système économique bâti sur l’hyperconsommation qu’il faut repenser.
Allonger la durée de vie de nos vêtements, les réparer, les customiser, acheter d’occasion… Les alternatives responsables ne manquent pas pour concilier style et respect de la planète. A nous de changer nos habitudes, un geste à la fois. Et si cette année, on zappait le Black Friday pour donner une seconde vie à nos fringues ?