Dans les rues de Montargis, les discussions vont bon train. Ici, à un peu plus d’une heure au sud de Paris, l’avenir du gouvernement de Michel Barnier est sur toutes les lèvres. Car cette ville du Loiret, conquise par le Rassemblement National de Marine Le Pen aux dernières élections législatives, cristallise tous les enjeux du bras de fer qui s’annonce à l’Assemblée nationale.
La menace d’une motion de censure
Depuis plusieurs semaines, le spectre d’une motion de censure plane au-dessus de Matignon. Marine Le Pen, forte de ses 89 députés, laisse planer le doute sur ses intentions. Si elle décidait de s’allier à la gauche de la NUPES pour faire chuter le gouvernement, Michel Barnier pourrait bien voir son mandat de Premier ministre prendre fin prématurément.
L’avis des habitants de Montargis
Mais à Montargis, ville symbole de la percée du RN, on ne l’entend pas de cette oreille. Bernard, commerçant de 68 ans, ne mâche pas ses mots :
Le Rassemblement National ne devrait surtout pas censurer le gouvernement Barnier ! Ils feraient une grave erreur. Les gens qui ont voté pour eux ici leur en voudraient. Moi-même j’ai voté pour eux !
Un avis partagé par de nombreux habitants de cette cité du Gâtinais, trop loin de Paris pour profiter de son dynamisme économique mais trop proche pour ne pas subir les conséquences de décisions politiques prises dans la capitale.
Michel Barnier, un « patriote » qui fait « son devoir »
Ici, on ne tarit pas d’éloges sur le Premier ministre. « C’est un bon gars. Il a 73 ans. Il fait son devoir de patriote », lance Bernard le commerçant. Une image d’homme d’État responsable que le locataire de Matignon s’efforce de renvoyer depuis son entrée en fonction il y a un an.
Résultat, le RN joue un jeu dangereux s’il décidait de s’opposer frontalement à lui, au risque de décevoir son électorat dans des villes comme Montargis. Car au-delà des postures, les Français attendent de la stabilité politique pour affronter les défis économiques et sociaux.
Le dilemme cornélien du Rassemblement National
Marine Le Pen semble consciente du piège qui lui est tendu. D’un côté, la tentation de couper l’herbe sous le pied du gouvernement en provoquant sa chute. De l’autre, la crainte de braquer une partie de son électorat qui aspire à davantage de responsabilité.
Le parti à la flamme n’a que quelques jours pour trancher. Soit assumer une ligne dure quitte à prendre le risque de décevoir, soit apporter un soutien tacite au gouvernement en s’abstenant. Un choix cornélien aux lourdes conséquences politiques.
L’hypothèse d’un nouveau scrutin
Car en cas de censure, c’est un retour aux urnes qui se profile, moins d’un an après les dernières élections législatives. De quoi replonger le pays dans l’instabilité politique et laisser plus que jamais planer le doute sur la capacité des forces politiques à répondre aux attentes des Français.
À Montargis comme ailleurs, les prochains jours s’annoncent donc décisifs. Avec une question sur toutes les lèvres : Marine Le Pen aura-t-elle finalement le courage d’assumer son choix jusqu’au bout ? Réponse d’ici le vote crucial à l’Assemblée nationale.
Marine Le Pen semble consciente du piège qui lui est tendu. D’un côté, la tentation de couper l’herbe sous le pied du gouvernement en provoquant sa chute. De l’autre, la crainte de braquer une partie de son électorat qui aspire à davantage de responsabilité.
Le parti à la flamme n’a que quelques jours pour trancher. Soit assumer une ligne dure quitte à prendre le risque de décevoir, soit apporter un soutien tacite au gouvernement en s’abstenant. Un choix cornélien aux lourdes conséquences politiques.
L’hypothèse d’un nouveau scrutin
Car en cas de censure, c’est un retour aux urnes qui se profile, moins d’un an après les dernières élections législatives. De quoi replonger le pays dans l’instabilité politique et laisser plus que jamais planer le doute sur la capacité des forces politiques à répondre aux attentes des Français.
À Montargis comme ailleurs, les prochains jours s’annoncent donc décisifs. Avec une question sur toutes les lèvres : Marine Le Pen aura-t-elle finalement le courage d’assumer son choix jusqu’au bout ? Réponse d’ici le vote crucial à l’Assemblée nationale.