En conférence de presse après la précieuse victoire de l’Olympique de Marseille face à l’AS Monaco dimanche soir (2-1), l’entraîneur phocéen Roberto De Zerbi n’a pas caché son soulagement. Arrivé cet été sur la Canebière avec la lourde tâche de succéder à Igor Tudor, le technicien italien connaît des débuts compliqués, notamment à domicile. Avant ce succès contre les Monégasques, l’OM ne s’était imposé qu’une seule fois en cinq rencontres au Vélodrome cette saison. Un bilan famélique qui commençait à inquiéter les supporteurs olympiens.
Un blocage mental enfin surmonté ?
Interrogé sur ces difficultés à domicile, Roberto De Zerbi a pointé du doigt un « blocage mental » de son équipe, pas habituée à évoluer dans un stade aussi bouillant et exigeant que le Vélodrome. « C’était dommage de ne pas réussir à nous exprimer. On avait un blocage mental qui ne nous permettait pas de jouer sereinement et avec lucidité. Il y avait une peur de mal faire et c’est difficile de jouer comme ça », a-t-il analysé.
Contre Monaco, les Marseillais ont semblé se libérer de ce fardeau psychologique. Malgré quelques erreurs, De Zerbi a vu ses joueurs « faire ce pourquoi ils s’entraînent depuis le 8 juillet » : jouer avec courage, prendre des risques, presser haut. Des ingrédients indispensables pour performer dans un stade qui n’est pas un « stade comme les autres ».
J’espère qu’on a trouvé la bonne route pour jouer ici. Ici on fait un sport différent, ça n’est pas comme dans les autres villes. Mais c’est aussi plus beau de jouer ici.
Roberto De Zerbi, entraîneur de l’OM
La clé d’une saison réussie
Si les Marseillais parviennent à maintenir ce niveau d’engagement et cette qualité de jeu au Vélodrome, nul doute que leur saison prendra une toute autre tournure. La réception du RC Lens le week-end prochain constituera un test révélateur des progrès réalisés dans ce domaine.
D’après une source proche du vestiaire olympien, l’ambiance serait au beau fixe depuis ce succès important dans la course à la Ligue des Champions. Les cadres de l’équipe, Valentin Rongier et Mattéo Guendouzi en tête, auraient pris la parole pour remobiliser les troupes et insister sur l’importance des matches à domicile. « Avec nos supporters, on doit faire du Vélodrome une forteresse. C’est chez nous, personne ne doit venir gagner ici », aurait lancé le milieu de terrain français.
Roberto De Zerbi semble aussi avoir trouvé les mots justes pour libérer ses joueurs et les pousser à se lâcher davantage devant leur public. L’entraîneur transalpin prône un jeu offensif et spectaculaire qui nécessite de la prise de risques, parfois au détriment de l’équilibre défensif. Un style qui plaît aux supporteurs marseillais, friands de « beau jeu » et de panache.
L’OM sur la bonne voie
Malgré une entame de championnat mitigée, l’Olympique de Marseille semble avoir les cartes en main pour réaliser une grande saison. Avec un effectif de qualité, renforcé judicieusement cet été, les Phocéens ont les moyens de jouer les premiers rôles en Ligue 1 et de bien figurer en Ligue des Champions.
Il faudra néanmoins régler ces problèmes récurrents à domicile pour ne pas connaître une nouvelle désillusion europèenne. À l’OM plus qu’ailleurs, l’apport du 12ème homme est capital. Si joueurs et supporteurs parviennent à communier et à ne faire plus qu’un, les résultats suivront naturellement.
J’espère que ça sera le début d’une histoire importante au Vélodrome. On est nombreux à être venus à Marseille pour ça.
Roberto De Zerbi, entraîneur de l’OM
Roberto De Zerbi en est convaincu : l’OM a tout pour vivre une grande histoire d’amour avec son stade et ses supporteurs. À lui et à ses joueurs d’entretenir cette flamme naissante et de faire du Vélodrome un enfer pour les adversaires. La victoire contre Monaco doit servir de déclic et de référence. Maintenant, place à la confirmation.