Le Sénat a été le théâtre d’un véritable coup de théâtre ce dimanche. Alors que la chambre haute a finalement adopté la partie « recettes » du budget de l’État, cette décision a déclenché l’ire des sénateurs de gauche qui ont purement et simplement décidé de boycotter le vote. Un geste fort qui témoigne de la tension extrême qui règne actuellement au Palais du Luxembourg.
Un « coup de force » du gouvernement et de la droite dénoncé par la gauche
Selon des sources proches du dossier, cette adoption surprise du budget ferait suite à un accord en coulisses entre le gouvernement et les sénateurs de droite. Un accord qui a permis de procéder à une seconde délibération sur de nombreux amendements pourtant votés durant la semaine. Une manœuvre que les sénateurs socialistes, écologistes et communistes n’ont pas hésité à qualifier de « coup de force » orchestré par l’exécutif et la majorité sénatoriale.
Face à ce qu’ils considèrent comme un passage en force antidémocratique, les élus de gauche ont donc décidé de claquer la porte de l’hémicycle et de ne pas participer au vote. Un boycott spectaculaire qui illustre le fossé béant qui se creuse entre la gauche et le reste des forces politiques sur la question budgétaire.
Le spectre d’une motion de censure plane sur le gouvernement
Cette séquence houleuse intervient alors que plane la menace d’une motion de censure contre le gouvernement dès lundi à l’Assemblée nationale. Le budget de la Sécurité sociale pourrait en effet être le détonateur d’une crise politique majeure.
Dans ce contexte explosif, l’initiative du Sénat est loin de calmer le jeu. Bien au contraire, elle pourrait attiser les braises d’un incendie politique dévastateur pour l’exécutif. Les prochains jours s’annoncent donc cruciaux pour le gouvernement de Michel Barnier, qui marche désormais sur des œufs.
Des négociations de la dernière chance ce soir
Conscient du risque, Matignon tente en coulisses de renouer le fil du dialogue avec les différentes forces politiques. Selon nos informations, des tractations de la dernière chance auraient lieu ce soir pour tenter de désamorcer la bombe avant l’échéance fatidique de lundi.
Mais le chemin semble étroit pour Michel Barnier, pris en étau entre des oppositions déterminées à en découdre et une majorité fragile qui menace de se fissurer à tout moment. Le Premier ministre joue donc son va-tout ce dimanche soir. Le sort de son gouvernement, et peut-être de la législature, se joue maintenant.
Les Français en spectateurs inquiets
Face à ces turbulences politiques, c’est une vague d’inquiétude qui déferle chez les Français. Beaucoup redoutent un blocage des institutions et une crise politique majeure dans un contexte économique et social déjà difficile.
On a l’impression qu’ils sont complètement déconnectés de la réalité. Ils se chamaillent pendant que nous on galère. C’est affligeant.
Témoignage d’un citoyen
Une incertitude qui pèse sur l’avenir du pays et qui pourrait, si la situation s’envenimait, avoir des conséquences économiques et financières désastreuses. Tous les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée nationale, où se jouera demain un acte décisif de ce psychodrame politique.