Dans un contexte de tensions au Moyen-Orient, l’émir du Koweït a lancé un appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza lors d’un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Cet appel intervient après plus de 13 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans le territoire palestinien.
Selon une source proche du sommet, l’émir a souligné l’urgence de « fournir une protection internationale pour les civils innocents et de garantir l’ouverture de corridors sûrs pour l’arrivée d’une aide humanitaire ». Une prise de position forte dans un contexte régional incertain, marqué par la guerre à Gaza mais aussi par de récents affrontements meurtriers entre Israël et le Hezbollah libanais.
Critiques d’une politique de « deux poids, deux mesures »
Lors de son discours, l’émir du Koweït n’a pas manqué de critiquer ce qu’il considère comme une politique de « deux poids, deux mesures dans l’application des lois, chartes et résolutions internationales ». Selon lui, cette approche aurait « entraîné l’extension de l’occupation israélienne et la déstabilisation » de la région.
Malgré ces critiques, le dirigeant koweïtien s’est dit optimiste quant au cessez-le-feu récemment entré en vigueur entre Israël et le Hezbollah. Il estime que cette trêve pourrait contribuer à réduire les tensions dans la région.
Un soutien régional à la trêve
L’appel de l’émir du Koweït a trouvé un écho parmi les autres responsables du Golfe présents au sommet. Les dirigeants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar ont ainsi salué la cessation des hostilités au Liban, soulignant l’importance de la stabilité régionale.
Une guerre destructrice à Gaza
La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée en octobre 2023 par une attaque massive du Hamas en territoire israélien, a pris une tournure dramatique. Le Hezbollah libanais a ouvert un « front de soutien » à son allié palestinien, faisant dégénérer les affrontements transfrontaliers en guerre ouverte.
Face à cette escalade, Israël affirme vouloir mettre hors d’état de nuire le Hezbollah et le Hamas, qu’il considère comme des alliés de l’Iran, son ennemi juré. Une situation qui menace la stabilité de toute la région.
La question palestinienne au cœur des discussions
Lors du sommet, l’émir du Koweït a également exprimé son soutien aux efforts déployés par l’Arabie saoudite pour créer une alliance internationale en faveur d’un État palestinien indépendant. Il a salué le travail « positif et constructif » mené conjointement par l’Iran et le CCG sur ce dossier.
Avant le déclenchement de la guerre en octobre 2023, l’Arabie saoudite semblait proche d’un accord de normalisation avec Israël. Mais le royaume a depuis indiqué qu’il ne franchirait pas le pas tant qu’Israël poursuivrait sa campagne militaire à Gaza et en l’absence d’un État palestinien indépendant.
Les monarchies du Golfe cherchent l’apaisement
Traditionnellement alliées à l’Occident, les riches monarchies du Golfe cherchent à cultiver de meilleures relations avec Téhéran, soucieuses de ne pas être entraînées dans les tensions entre Israël et l’Iran. Un équilibre délicat dans une région sous haute tension.
L’appel de l’émir du Koweït à un cessez-le-feu immédiat à Gaza reflète ainsi les préoccupations des États du Golfe, qui craignent qu’une escalade du conflit n’entraîne une déstabilisation générale. Un message fort en faveur de la paix, dans une région du monde qui en a cruellement besoin.