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L’Agriculture Intensive et la Déforestation Menacent l’Avenir de la Planète

La planète au bord du gouffre ? L'ONU tire la sonnette d'alarme : l'agriculture intensive et la déforestation massive menacent notre avenir. Un rapport choc qui appelle à une prise de conscience immédiate et des actions concrètes pour...

L’avenir de notre planète est en péril. C’est le cri d’alarme lancé par l’ONU à la veille de l’ouverture de la COP16, les négociations internationales sur la dégradation des terres et la désertification. Selon un nouveau rapport publié conjointement par des scientifiques et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), l’agriculture intensive et la déforestation massive mettent en danger les capacités de la Terre à subvenir aux besoins des sociétés humaines.

Une situation alarmante qui nécessite une action immédiate

Les chiffres sont éloquents : près de 200 pays se rassemblent en Arabie saoudite pour tenter de trouver des solutions face à ce défi écologique sans précédent. La CNULCD estime qu’il faudra restaurer pas moins de 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici la fin de la décennie pour espérer inverser la tendance. Un objectif ambitieux qui nécessite une prise de conscience collective et des actions concrètes à l’échelle mondiale.

Si nous échouons à reconnaître le rôle essentiel des terres et à prendre des mesures appropriées, les conséquences vont se propager et intensifier les difficultés pour les générations futures.

Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD

L’agriculture, un secteur à l’impact environnemental majeur

Le rapport met en lumière le lourd fardeau que l’agriculture fait peser sur la planète. Ce secteur est en effet lié à :

  • 23% des émissions de gaz à effet de serre
  • 80% de la déforestation
  • 70% de l’utilisation de l’eau douce

Une situation alarmante qui appelle à une correction de trajectoire rapide. Car si l’expansion des terres agricoles peut permettre de nourrir plus de personnes à court terme, elle risque d’accélérer la dégradation des sols, la perte de biodiversité, et par conséquent de menacer la sécurité alimentaire sur le long terme.

Au-delà des limites planétaires

S’appuyant sur 350 sources scientifiques, le rapport utilise le concept de « limites planétaires », c’est-à-dire l’espace de fonctionnement sûr pour que le monde reste vivable pour la plupart des espèces. Or, sur les 9 limites identifiées, 6 sont d’ores et déjà franchies :

  • Changement climatique
  • Déforestation
  • Perte de biodiversité
  • Pollution chimique (dont les plastiques)
  • Raréfaction de l’eau douce
  • Déséquilibre du cycle de l’azote

Deux autres limites, l’acidification des océans et la pollution atmosphérique aux particules, sont sur le point d’être franchies. Seule la couche d’ozone se situe encore en dessous du seuil d’alerte. Une situation plus que préoccupante quand on sait que le dépassement d’une de ces limites peut entraîner des effets en cascade dévastateurs sur les autres.

Des solutions existent, il faut les mettre en œuvre d’urgence

Face à ce constat alarmant, le rapport préconise plusieurs pistes d’action :

  • Lutter contre la corruption
  • Améliorer la gestion de l’eau
  • Réformer en profondeur l’agriculture
  • Réaffecter les subventions agricoles néfastes vers des pratiques plus durables

Des centaines de milliards de dollars pourraient ainsi être mobilisés chaque année pour financer la transition vers une agriculture respectueuse de l’environnement et des ressources naturelles.

Mais le temps presse. Selon les données communiquées par les gouvernements à la CNULCD, la dégradation des terres affecte déjà une zone de 1,5 milliard d’hectares, soit presque la taille de la Russie. Et cette surface ne cesse de s’étendre, gagnant environ 100 millions d’hectares supplémentaires chaque année.

Il est donc urgent d’agir, à tous les niveaux. Des décideurs politiques aux citoyens, en passant par les entreprises et les investisseurs, chacun a un rôle à jouer pour préserver notre planète et assurer un avenir viable aux générations futures. La COP16 qui s’ouvre en Arabie saoudite est l’occasion de prendre des engagements forts et de poser les bases d’une action collective à la hauteur des enjeux. Car comme le soulignent les auteurs du rapport, nous sommes au bord du précipice. À nous de choisir si nous voulons reculer et prendre les mesures nécessaires, ou continuer à avancer vers un chemin fait de bouleversements irréversibles pour notre environnement et nos sociétés.

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