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La Russie Recrute des Mercenaires Yéménites pour Combattre en Ukraine

La Russie recruterait massivement des mercenaires yéménites pour compenser ses lourdes pertes en Ukraine. Des témoignages glaçants révèlent l'enrôlement de combattants houthis envoyés en première ligne, avec la promesse d'une vie meilleure. Mais à quel prix ? Découvrez l'envers du décor de ce recrutement trouble aux relents de trafic d'êtres humains...

Alors que le conflit en Ukraine s’enlise, des informations troublantes émergent sur les coulisses du recrutement des combattants par la Russie. Selon des sources proches du dossier, Moscou aurait secrètement enrôlé des centaines de mercenaires houthis, ces rebelles chiites du Yémen soutenus par l’Iran, pour les envoyer se battre sur le front ukrainien. Une manœuvre désespérée pour compenser des pertes militaires colossales, quitte à verser dans un véritable trafic d’êtres humains…

Des combattants yéménites utilisés comme chair à canon

Les témoignages glaçants rapportés par les médias internationaux dépeignent un enrôlement massif de combattants houthis, dont certains à peine majeurs, via des intermédiaires troubles. Attirés par la promesse d’un généreux pécule et d’une vie meilleure, des centaines de Yéménites auraient ainsi été envoyés en Russie dès juillet 2022 pour y suivre un entraînement militaire express, avant d’être déployés en première ligne sur le front de l’est de l’Ukraine.

Mais une fois sur place, la réalité est tout autre. Selon un mercenaire joint par le Financial Times :

Nous sommes sous les bombardements, nous n’avons pas une seule minute de répit. On nous fait construire des tranchées et des abris dans des zones truffées de mines. Beaucoup des nôtres y ont déjà laissé la vie.

Un cynique trafic d’êtres humains sur fond de guerre

En réalité, les contrats en or et les promesses d’une vie meilleure ne seraient qu’un leurre pour attirer une main d’œuvre bon marché et serviable, prête à tout pour échapper à la misère. Car le Yémen traverse une terrible crise humanitaire, avec plus de 60% de la population vivant sous le seuil d’extrême pauvreté. Le recrutement de ces mercenaires s’apparenterait donc à un véritable trafic d’êtres humains orchestré par la Russie, en lien avec certaines factions houthies.

D’après les informations recueillies, les volontaires yéménites se voient promettre un bonus de 10.000 dollars, un salaire mensuel de 2.000 dollars, ainsi qu’un passeport russe et un emploi civil. Mais une fois en Ukraine, rien de tout cela ne se concrétise. Au lieu des missions de « sécurité » et des postes « d’ingénieurs » évoqués, les recrues sont envoyées au front les armes à la main, contraintes de signer leur contrat « avec un pistolet sur la tempe ».

Moscou élargit son recrutement face aux pertes abyssales

Ces révélations confirment la volonté de Moscou d’élargir massivement ses viviers de recrutement à l’international pour compenser des pertes humaines et matérielles abyssales en Ukraine, estimées à près de 1.000 hommes par jour. En septembre, près de 12.000 soldats nord-coréens auraient ainsi été déployés pour tenir des positions défensives dans la région de Koursk, tandis que des « volontaires » indiens et népalais grossissent les rangs de l’armée russe.

Ce recours à des mercenaires étrangers de plus en plus massive souligne à quel point la Russie peine à mobiliser suffisamment d’hommes pour tenir ses lignes face à la contre-offensive ukrainienne. Une tendance inquiétante qui en dit long sur une stratégie russe de plus en plus désespérée, prête à exploiter les populations les plus vulnérables pour servir de chair à canon.

Un rapprochement trouble entre Moscou et les rebelles houthis

Le recrutement de mercenaires yéménites met en lumière le rapprochement opéré ces dernières années entre le Kremlin et les rebelles houthis. Jadis neutre dans le conflit qui déchire le Yémen depuis 2014, la Russie a progressivement resserré ses liens avec les insurgés chiites qui contrôlent un tiers du pays, y compris la capitale Sanaa.

Dès février 2022, les houthis apportaient un soutien explicite à l’invasion russe en Ukraine, en saluant la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Lougansk. Depuis, les échanges se sont intensifiés, notamment dans le domaine militaire avec le déploiement de conseillers russes à Sanaa et des négociations sur des ventes d’armes selon des experts de l’ONU.

Cette convergence d’intérêts entre la Russie et les houthis, ennemis jurés des États-Unis et de leurs alliés dans la région, inquiète les chancelleries occidentales. Depuis octobre 2023, les rebelles yéménites ont multiplié les tirs de missiles contre les navires occidentaux croisant en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone stratégique majeure où transite 12% du pétrole mondial. Et ce vraisemblablement grâce à des données satellitaires russes.

Trafiquer la détresse humaine, le sombre calcul du Kremlin

Face à l’enlisement du conflit en Ukraine, la Russie semble donc prête à tout pour renflouer ses troupes et maintenir son effort de guerre. Quitte à exploiter la misère de populations vulnérables en recrutant massivement de jeunes yéménites prêts à tout pour fuir la pauvreté. Un cynique trafic d’êtres humains sur fond de guerre, pour servir les sombres desseins expansionnistes du Kremlin.

Mais si la manœuvre peut s’avérer payante à court terme, elle risque de coûter cher en termes d’image et de crédibilité sur la scène internationale. En cautionnant un tel système, c’est dans une dangereuse fuite en avant que s’engage la Russie. Celle d’un pays qui piétine le droit international et instrumentalise des vies humaines pour assouvir ses ambitions territoriales. La communauté internationale saura-t-elle réagir à la hauteur de ce nouveau palier dans l’horreur ?

Une chose est sûre : en misant sur le désespoir des plus démunis pour garnir les rangs de son armée, la Russie franchit une ligne rouge de plus. Celle d’un régime qui a définitivement perdu son âme, prêt à toutes les compromissions pour parvenir à ses fins. Et ce, au mépris le plus total de la vie humaine et de la dignité des peuples.

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