À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de biathlon 2024-2025, l’excitation est à son comble. Mais cette année, un nouveau règlement mis en place par l’IBU (International Biathlon Union) suscite de vives réactions parmi les athlètes et les équipes. Si l’objectif affiché est de renforcer le suspense, beaucoup s’interrogent sur les conséquences en termes d’équité et d’organisation.
Un Tirage au Sort Qui Ne Fait Pas l’Unanimité
La principale nouveauté concerne l’ordre de départ des biathlètes lors des épreuves sprint et individuelle. Fini le temps où les meilleurs pouvaient choisir leur groupe de départ. Désormais, les 15 premiers dossards seront attribués aux athlètes classés au-delà du top 30, les dossards 16 à 45 iront à ceux classés entre la 16e et la 30e place mondiale, tandis que l’élite partira avec les dossards 46 à 75.
Un changement radical qui ne fait pas que des heureux. Certains craignent que les meilleurs, partant sur une piste déjà dégradée, soient désavantagés. Stéphane Bouthiaux, directeur sportif de l’équipe de France, n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette réforme d’« illogique ».
Les Athlètes Partagés
Du côté des biathlètes, les avis sont mitigés. Si certains, comme Quentin Fillon Maillet, comprennent la volonté de l’IBU de renforcer l’intérêt des épreuves individuelles, beaucoup regrettent le manque de concertation :
Venir changer quelque chose d’aussi important sans nous consulter, ce n’est pas top.
Quentin Fillon Maillet
Justine Braisaz-Bouchet, 4e mondiale la saison passée, souligne un autre point de crispation : l’attente avant le départ. « Ça veut dire beaucoup d’attente. Il va falloir trouver des trucs pour meubler l’heure et demie avant le départ », explique-t-elle. Elle relativise cependant : « Il y a tellement d’exemples d’athlètes qui y arrivent… Ça va demander de l’instinct et de l’adaptation. »
S’Adapter Plutôt Que Polémiquer ?
Face à l’agitation, certaines voix prônent la sérénité. C’est le cas de Cyril Burdet, coach de l’équipe féminine française :
Ce sont des adaptations, mais pas des gros changements. Il ne faut pas perdre d’énergie sur des choses inutiles. À la fin, ça restera les meilleures devant.
Cyril Burdet
Une analyse partagée en coulisses par de nombreux observateurs. Si ces ajustements bousculent les habitudes, beaucoup estiment qu’ils ne remettront pas en cause la hiérarchie.
Quoi qu’il en soit, ces nouvelles règles ajoutent une dose de piment supplémentaire à une saison qui s’annonce déjà passionnante. Rendez-vous dans quelques jours pour les premières confrontations et un premier bilan de ce nouveau format tant débattu. Une chose est sûre, entre polémiques et suspense, ce début de Coupe du monde de biathlon ne manquera pas de sel !