Au cœur de la cité des Moulins, un quartier prioritaire de Nice, une mosquée lutte pour sa survie. Fréquentée chaque jour par une centaine de fidèles, cette salle de prière est en sursis depuis maintenant quatre longues années. Retour sur le parcours semé d’embûches d’un lieu de culte devenu emblématique pour toute une communauté.
Un bail résilié, une expulsion programmée
Tout commence en 2020 quand Côte d’Azur Habitat, le bailleur de la mosquée, décide de ne pas renouveler le bail en cours depuis plus de 20 ans. En cause : plusieurs manquements constatés comme une extension construite sans autorisation et un dépassement de la capacité d’accueil maximale fixée à 100 personnes. La mairie de Nice appuie cette décision.
S’ensuit alors une longue bataille judiciaire. L’association azuréenne du culte musulman, gestionnaire du lieu, conteste en justice cette résiliation qui entraînerait de fait une expulsion. Mais après 4 ans de procédures, les recours n’aboutissent pas. Depuis le 6 novembre 2024, l’épée de Damoclès est plus que jamais suspendue au-dessus de la mosquée, désormais expulsable à tout moment.
L’inquiétude grandit chez les fidèles
Pour les centaines de pratiquants qui fréquentent le lieu, c’est la consternation. Beaucoup craignent de se retrouver sans point de repère spirituel au cœur de leur quartier. Une pétition contre la fermeture lancée récemment a recueilli plus de 3000 signatures, preuve de l’attachement de la population à ce lieu de culte.
Si jamais ils ferment cette mosquée, le quartier va s’embraser, cela serait vu comme une attaque de la ville et du bailleur contre les musulmans
– Un habitant de la cité des Moulins
Le dialogue reprend, l’espoir renaît
Mais alors que la situation semblait sans issue, un espoir vient de renaître. Le bailleur Côte d’Azur Habitat vient en effet de renouer le dialogue avec les responsables de la mosquée. Objectif : trouver une solution qui permettrait de maintenir un lieu de culte dans le quartier tout en respectant les règles de sécurité. Une première réunion jugée « productive » par les deux parties s’est tenue jeudi.
Pour l’imam Zoubir Zehioua, l’enjeu est de taille. Il estime que la fermeture de la mosquée des Moulins laisserait un vide immense, l’autre petite salle de prière du coin ne pouvant absorber tous les fidèles. La communauté musulmane locale retient son souffle et espère de tout cœur que ces discussions déboucheront sur un compromis acceptable.
Un lieu de culte emblématique en quête d’avenir
Au-delà de son rôle spirituel, cette mosquée joue aussi un rôle social essentiel dans un quartier qui concentre de nombreuses difficultés. Sa disparition serait vécue comme un coup dur par des habitants déjà fragilisés. D’où l’importance de trouver une issue qui apaise les tensions.
L’avenir de la mosquée de la cité des Moulins est donc encore incertain. Mais la reprise du dialogue fait souffler un vent d’espoir sur ce lieu de culte devenu, au fil des années et des épreuves, un véritable emblème. Reste à savoir si le bailleur et l’association musulmane parviendront à s’entendre pour lui offrir un nouveau départ. Les prochaines semaines s’annoncent décisives.
En attendant, les centaines de fidèles continuent de se presser chaque jour dans la salle de prière. Avec au cœur, l’espoir que leur mosquée bien-aimée poursuivra encore longtemps sa mission au sein de la cité des Moulins. Une mosquée modeste mais essentielle, devenue au fil du temps bien plus qu’un simple lieu de culte : un repère et un lien social précieux dans un quartier en quête de mieux-vivre.
S’ensuit alors une longue bataille judiciaire. L’association azuréenne du culte musulman, gestionnaire du lieu, conteste en justice cette résiliation qui entraînerait de fait une expulsion. Mais après 4 ans de procédures, les recours n’aboutissent pas. Depuis le 6 novembre 2024, l’épée de Damoclès est plus que jamais suspendue au-dessus de la mosquée, désormais expulsable à tout moment.
L’inquiétude grandit chez les fidèles
Pour les centaines de pratiquants qui fréquentent le lieu, c’est la consternation. Beaucoup craignent de se retrouver sans point de repère spirituel au cœur de leur quartier. Une pétition contre la fermeture lancée récemment a recueilli plus de 3000 signatures, preuve de l’attachement de la population à ce lieu de culte.
Si jamais ils ferment cette mosquée, le quartier va s’embraser, cela serait vu comme une attaque de la ville et du bailleur contre les musulmans
– Un habitant de la cité des Moulins
Le dialogue reprend, l’espoir renaît
Mais alors que la situation semblait sans issue, un espoir vient de renaître. Le bailleur Côte d’Azur Habitat vient en effet de renouer le dialogue avec les responsables de la mosquée. Objectif : trouver une solution qui permettrait de maintenir un lieu de culte dans le quartier tout en respectant les règles de sécurité. Une première réunion jugée « productive » par les deux parties s’est tenue jeudi.
Pour l’imam Zoubir Zehioua, l’enjeu est de taille. Il estime que la fermeture de la mosquée des Moulins laisserait un vide immense, l’autre petite salle de prière du coin ne pouvant absorber tous les fidèles. La communauté musulmane locale retient son souffle et espère de tout cœur que ces discussions déboucheront sur un compromis acceptable.
Un lieu de culte emblématique en quête d’avenir
Au-delà de son rôle spirituel, cette mosquée joue aussi un rôle social essentiel dans un quartier qui concentre de nombreuses difficultés. Sa disparition serait vécue comme un coup dur par des habitants déjà fragilisés. D’où l’importance de trouver une issue qui apaise les tensions.
L’avenir de la mosquée de la cité des Moulins est donc encore incertain. Mais la reprise du dialogue fait souffler un vent d’espoir sur ce lieu de culte devenu, au fil des années et des épreuves, un véritable emblème. Reste à savoir si le bailleur et l’association musulmane parviendront à s’entendre pour lui offrir un nouveau départ. Les prochaines semaines s’annoncent décisives.
En attendant, les centaines de fidèles continuent de se presser chaque jour dans la salle de prière. Avec au cœur, l’espoir que leur mosquée bien-aimée poursuivra encore longtemps sa mission au sein de la cité des Moulins. Une mosquée modeste mais essentielle, devenue au fil du temps bien plus qu’un simple lieu de culte : un repère et un lien social précieux dans un quartier en quête de mieux-vivre.