ActualitésCulture

Révélations Choc : Un Pionnier du Hip-Hop Accusé d’Agressions Sexuelles

Solo, figure emblématique du rap français, accuse le pionnier du hip-hop Afrika Bambaataa d'agressions sexuelles remontant à son adolescence. Un témoignage choc qui ébranle le milieu musical et soulève de sérieuses questions...

C’est une bombe qui vient d’exploser dans le monde du hip-hop. Solo, membre emblématique du groupe de rap français Assassin et précurseur du breakdance dans l’Hexagone, affirme avoir été victime d’agressions sexuelles par Afrika Bambaataa, véritable légende vivante considérée comme l’un des pionniers de la culture hip-hop. Des révélations fracassantes qui remettent en lumière les zones d’ombre de cet univers musical.

Un lourd secret gardé pendant plus de 40 ans

C’est dans son autobiographie intitulée « Note mon nom sur ta liste », parue mi-novembre aux éditions Massot, que Solo a décidé de briser le silence. Alors qu’il n’avait que 17 ans à l’époque des faits présumés, le rappeur raconte avoir été hébergé chez Afrika Bambaataa lors d’un séjour aux États-Unis, où il a pu vivre de l’intérieur les débuts du hip-hop. Mais derrière le vernis de cette expérience initiatique se cache un douloureux secret.

Dans son livre, Solo relate avoir surpris une scène d’agression sexuelle sur un mineur. Puis vient ce passage glaçant :

Un soir, Bambaataa m’appelle dans le salon pendant qu’il mate un porno. Je ressens une gêne, mais je ne bouge pas. A cet instant précis, je comprends que c’est mon tour de devenir son jouet.

L’artiste évoque des « comportements totalement inadéquats » de la part du pionnier du hip-hop, sans pour autant entrer dans les détails. Il aura fallu plus de quatre décennies à Solo pour trouver la force d’évoquer ce traumatisme.

L’ampleur d’un système prédateur

Au-delà de son histoire personnelle, Solo pointe du doigt un phénomène bien plus vaste. Afrika Bambaataa, co-fondateur en 1973 de la Zulu Nation, une organisation qui prône l’utilisation du hip-hop comme vecteur de valeurs pacifiques, a déjà été visé par des accusations similaires aux États-Unis. En 2016, plusieurs hommes affirmaient avoir été agressés sexuellement par l’artiste alors qu’ils étaient mineurs.

Face à ces révélations, la Zulu Nation avait décidé de se dissocier de son leader. Un procès devait même se tenir en 2021 suite à une nouvelle plainte, mais Bambaataa ne s’y est jamais présenté. Solo, lui, admet avoir été « à mille lieues d’imaginer l’ampleur du phénomène », qualifiant sans détour le DJ de « prédateur sexuel ».

Le difficile chemin de la reconstruction

Mettre des mots sur l’indicible, c’est tout le défi qu’a dû relever Solo. Invité dans l’émission « Clique » sur Canal+, il confie avoir eu « besoin de développement personnel et d’être accompagné » pour réussir à se reconnaître comme victime. Un long chemin semé d’embûches, qu’il espère désormais utiliser pour libérer la parole.

Car au-delà de son histoire individuelle, c’est bien un vent de révolte que Solo entend lever. En pointant les dérives d’une figure aussi emblématique qu’Afrika Bambaataa, il met en lumière les parts d’ombre d’un milieu longtemps resté silencieux face aux prédateurs en son sein. Un cri d’alarme salutaire pour que le hip-hop se regarde enfin en face et fasse le ménage dans ses rangs.

Un électrochoc nécessaire pour le monde du rap

Les révélations de Solo apparaissent comme un véritable séisme pour la planète hip-hop. Comment une icône de ce mouvement, encensée depuis des décennies pour son rôle précurseur, a-t-elle pu agir en prédateur dans l’ombre ? C’est toute une culture qui se retrouve éclaboussée par ce scandale sans précédent.

Mais c’est peut-être aussi l’occasion d’une prise de conscience salutaire. En brisant l’omerta, Solo ouvre la voie à d’autres victimes pour qu’elles osent enfin parler. Son témoignage doit servir d’électrochoc pour que le milieu du rap affronte ses démons et mette en place de réelles mesures de protection envers les plus vulnérables.

Les projecteurs sont désormais braqués sur Afrika Bambaataa, qui reste pour l’heure silencieux face à ces nouvelles accusations. Mais au-delà de son cas personnel, c’est bien un système tout entier qui vacille sur ses bases. Le hip-hop saura-t-il se réinventer pour mettre l’humain et le respect au cœur de ses priorités ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : le combat ne fait que commencer.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.