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Horreur à Gaza : Les Civils Pris Entre Deux Feux

Malgré la trêve au Liban, les Gazaouis subissent encore les frappes israéliennes. Récits glaçants des habitants pris au piège, alors que les conditions de vie empirent de jour en jour. La communauté internationale va-t-elle réagir ?

Alors qu’un fragile cessez-le-feu entre en vigueur au Liban entre Israël et le Hezbollah, les habitants de la bande de Gaza continuent de subir l’offensive militaire israélienne déclenchée il y a près de deux mois. Témoignages poignants depuis cet étroit territoire palestinien, où la vie quotidienne est devenue un véritable « film d’horreur ».

Sous les bombes jour et nuit

« Nous vivons un véritable film d’horreur, la situation est indescriptible », confie Oum Ahmad Loubbad, une habitante de Beit Lahia dans le nord de Gaza. Jointe par téléphone, elle décrit des « bombardements israéliens incessants » et des drones armés qui « tirent sur tout ce qui bouge ».

Cette mère de famille dit avoir « peur » de quitter sa maison. Elle partira « quand l’armée nous le demandera, comme elle l’a fait dans certains quartiers ». Car depuis le 6 octobre 2023, Tsahal mène une vaste opération militaire dans cette zone, visant selon elle à empêcher le Hamas de reconstituer ses forces.

Hôpitaux sous pression

La situation est « tragique et très difficile car l’occupation ne permet pas d’introduire quoi que ce soit » dans la région, selon le Dr Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’un des deux seuls hôpitaux encore partiellement opérationnels au nord de Gaza-ville.

D’après lui, les « tirs n’ont pas cessé autour de l’établissement ». Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, de nombreux hôpitaux gazaouis ont été touchés. L’armée affirme que le mouvement islamiste les utilise comme bases, ce que démentent l’organisation et le personnel soignant.

130 000 déplacés, des conditions de survie précaires

Selon le dirigeant de l’Unrwa, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, l’offensive israélienne dans le nord de l’enclave a déjà « déraciné 130 000 personnes » en sept semaines. Entre 65 000 et 75 000 civils resteraient encore sur place, dans des « conditions de survie » qui « s’amenuisent » de jour en jour.

Abou Mohammed Al-Madhoun, 55 ans, décrit depuis Gaza-ville une « situation catastrophique » sur fond de « bombardements incessants ». « Il fait froid et la nourriture est chère, un kilo de tomates coûte 200 shekels (environ 50 euros). Qui a l’argent pour acheter ça ? », se désole-t-il.

La communauté internationale appelée à réagir

Face à cette crise humanitaire qui s’aggrave, la communauté internationale est vivement appelée à faire pression pour obtenir un cessez-le-feu durable et l’ouverture de couloirs humanitaires afin de secourir les civils pris au piège des combats.

Malgré l’entrée en vigueur d’une trêve au Liban entre Israël et le Hezbollah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis d’accentuer la pression militaire sur le Hamas à Gaza. Une escalade qui fait craindre le pire pour les habitants de l’enclave palestinienne, déjà meurtris par des années de blocus et de conflits à répétition.

Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 75 ans, semble hélas encore loin d’être résolu. Et ce sont toujours les populations civiles, premières victimes de la guerre, qui paient le plus lourd tribut de l’absence de paix durable au Proche-Orient. Un constat amer qui doit pousser la communauté internationale à redoubler d’efforts diplomatiques pour mettre fin à ce cycle infernal de violence.

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