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L’ascension de l’Everest par Inoxtag : la fin du mythe de l’alpinisme ?

L'ascension de l'Everest par Inoxtag, le youtubeur aux 7M d'abonnés, signe-t-elle la fin de l'alpinisme sacré ? Entre buzz et désacralisation, décryptage d'un phénomène qui divise. #Everest #Inoxtag #Alpinisme

Le monde de l’alpinisme est en émoi. En cause ? L’ascension très médiatisée de l’Everest par Inoxtag, célèbre youtubeur comptant plus de 7 millions d’abonnés. Un exploit qui fait couler beaucoup d’encre et soulève une question épineuse : assistons-nous à la désacralisation de l’alpinisme par le monde du spectacle et des réseaux sociaux ? Décryptage d’un phénomène qui divise.

Inoxtag à l’assaut de l’Everest : buzz et controverse

C’est l’événement dont tout le monde parle. Le 10 avril dernier, Inoxtag, de son vrai nom Inès Benazzouz, a entamé l’ascension du mont Everest, point culminant de la planète. Un défi de taille pour le jeune homme de 27 ans, plus habitué aux vidéos humoristiques qu’aux sommets himalayens. Mais c’était sans compter sur sa détermination et son goût du challenge. Après deux mois d’efforts intenses, il a finalement atteint le « toit du monde », devenant ainsi le premier youtubeur à réaliser cet exploit. Une prouesse très vite relayée sur les réseaux sociaux, déclenchant un véritable buzz médiatique. Mais aussi de nombreuses critiques…

L’alpinisme à l’heure de YouTube et TikTok

Car pour beaucoup, cette ascension très « spectacle » représente une forme de dénaturation de l’esprit de l’alpinisme. La mise en scène permanente, les selfies au sommet, la promotion sur les réseaux… Autant d’éléments qui tranchent avec les valeurs traditionnelles de ce sport exigeant. Comme l’explique le philosophe Pascal Bruckner, auteur de Dans l’amitié d’une montagne :

« Le monde du spectacle s’est approprié l’Everest. C’est la “tiktokisation” ou la “youtubisation” du monde. Les vidéos s’emparent de toutes les richesses du monde, de toutes les beautés, de toutes les sauvageries et réduisent cette ascension, l’une des plus dures et des plus dangereuses, à une courte séquence de quelques secondes où l’on se met en valeur, grâce à ses exploits. C’est une triste réduction du monde au simple spectacle. »

– Pascal Bruckner

Une analyse partagée par de nombreux amateurs d’alpinisme, qui voient d’un mauvais œil cette tendance à vouloir transformer chaque exploit en buzz viral. Pour eux, la montagne doit rester un espace de défi personnel, loin des caméras et des likes. Un point de vue que ne partagent évidemment pas les fans d’Inoxtag, qui saluent le courage et la performance de leur idole.

L’Everest, un business florissant

Reste que cette ascension très médiatique en dit long sur la marchandisation croissante de l’Everest. Chaque année, ce sont des centaines d’aventuriers qui tentent de gravir ses pentes, moyennant des sommes conséquentes. Une véritable industrie s’est développée autour de ce mythe, entre permis d’ascension hors de prix, matériel high-tech et guides expérimentés. Loin de l’époque héroïque des pionniers comme Edmund Hillary ou Tensing Norgay…

Dès lors, l’exploit d’Inoxtag apparaît presque comme l’aboutissement logique de cette dérive mercantile. En attirant l’attention des foules et en suscitant le buzz, il offre une formidable vitrine à cette industrie de la montagne. Quitte à en perdre un peu son âme ?

L’alpinisme à la croisée des chemins

Une chose est sûre : le monde de l’alpinisme est aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre spectacle et défi sportif, entre business et aventure, il peine à trouver sa voie dans ce nouveau paradigme imposé par les réseaux sociaux. L’ascension très people d’Inoxtag en est le symbole éclatant.

Pour autant, il serait réducteur de ne voir dans cet événement qu’une simple dérive. C’est aussi le signe d’une époque, où tout est voué à être vu et partagé. Y compris les exploits les plus fous. À l’alpinisme de s’adapter à cette nouvelle donne, sans pour autant renier ses valeurs profondes. Un défi aussi grand que l’Everest…

Reste que cette ascension très médiatique en dit long sur la marchandisation croissante de l’Everest. Chaque année, ce sont des centaines d’aventuriers qui tentent de gravir ses pentes, moyennant des sommes conséquentes. Une véritable industrie s’est développée autour de ce mythe, entre permis d’ascension hors de prix, matériel high-tech et guides expérimentés. Loin de l’époque héroïque des pionniers comme Edmund Hillary ou Tensing Norgay…

Dès lors, l’exploit d’Inoxtag apparaît presque comme l’aboutissement logique de cette dérive mercantile. En attirant l’attention des foules et en suscitant le buzz, il offre une formidable vitrine à cette industrie de la montagne. Quitte à en perdre un peu son âme ?

L’alpinisme à la croisée des chemins

Une chose est sûre : le monde de l’alpinisme est aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre spectacle et défi sportif, entre business et aventure, il peine à trouver sa voie dans ce nouveau paradigme imposé par les réseaux sociaux. L’ascension très people d’Inoxtag en est le symbole éclatant.

Pour autant, il serait réducteur de ne voir dans cet événement qu’une simple dérive. C’est aussi le signe d’une époque, où tout est voué à être vu et partagé. Y compris les exploits les plus fous. À l’alpinisme de s’adapter à cette nouvelle donne, sans pour autant renier ses valeurs profondes. Un défi aussi grand que l’Everest…

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