Le ciel parisien semble s’acharner sur le tournoi de Roland-Garros cette année. Depuis le début de la quinzaine, les averses diluviennes s’invitent quotidiennement sur les courts de la Porte d’Auteuil, bousculant le programme et semant la frustration chez les joueurs comme les spectateurs. La pluie deviendrait-elle la nouvelle star de cette édition 2024 ?
Un début de tournoi chaotique
Dès les premiers jours de compétition, les trombes d’eau se sont abattues sur le stade Roland-Garros, transformant les courts ocres en piscines de terre battue. Les matchs s’enchaînent au compte-gouttes entre deux éclaircies, obligeant les organisateurs à revoir sans cesse le planning.
Un vrai casse-tête pour la directrice du tournoi Amélie Mauresmo, qui doit jongler avec les exigences du calendrier et la météo capricieuse. Les journées se rallongent, les sessions de nuit deviennent la norme pour rattraper le retard accumulé.
C’est vraiment frustrant de passer plus de temps dans les vestiaires qu’on the court.
– Un joueur excédé par les reports à répétition
Des stars du tennis au placard
Si la pluie fait des misères à tout le monde, ce sont bien les stars du circuit qui trinquent le plus. Le déroulement haché des matchs brise leur rythme et parasitent leur concentration. Difficile dans ces conditions d’enchaîner les performances.
Rafael Nadal, malgré une préparation intense et une envie décuplée pour son retour à Paris, n’a pas réussi à déjouer les pièges d’un tennis pluvieux. Une élimination précoce qui laisse un goût amer et de nombreux regrets.
- Novak Djokovic semble également marcher sur des œufs, incapable de déployer son jeu si les conditions ne sont pas optimales.
- Chez les dames, la numéro 1 mondiale Iga Swiatek bataille ferme pour ne pas voir son rêve de doublé s’envoler sous les gouttes.
Les spectateurs en mode essuie-glace
Dans les tribunes, les spectateurs vivent également au rythme des précipitations. Jamais certains de pouvoir assister au match de leur idole. Les parapluies s’ouvrent et se ferment au gré des caprices du ciel, les pique-niques improvisés s’organisent sous les auvents.
À Roland cette année, vaut mieux prévoir bottes et ciré qu’écran total et chapeau 😅🌧️ #RolandGarros2024
— Un spectateur philosophe (@UsagerRG) 30 mai 2024
Malgré la frustration ambiante, l’ambiance reste bon enfant dans le stade. On s’acclimate, on s’adapte. Comme si cette pluie diluvienne faisait désormais partie de l’identité de ce Roland-Garros 2024 pas comme les autres. Les visages se crispent mais les sourires finissent par refaire surface.
Vers une deuxième semaine plus clémente ?
Alors que la première semaine touche à sa fin, tous les espoirs se portent vers des jours meilleurs. Les prévisions météo annoncent des éclaircies pour les prochains jours. De quoi redonner le sourire aux joueurs et au public.
Il est temps que le tennis reprenne ses droits sur l’ocre parisien. Que les matchs se déroulent sans interruption, que les favoris puissent enfin exprimer leur plein potentiel. Roland-Garros a besoin de retrouver sa flamme, son intensité, loin du déluge et des incertitudes de cette première semaine.
Cette édition 2024 restera dans les mémoires comme le tournoi de tous les défis, où il aura fallu composer avec les éléments déchainés avant de pouvoir triompher. Un sacre n’en sera que plus beau, arraché à la pluie et à l’adversité. Vivement que le soleil brille à nouveau sur la Porte d’Auteuil !
