C’est dans un climat tendu que se jouent les dernières négociations autour du budget de la Sécurité sociale pour 2025. Selon des sources proches du dossier, le gouvernement d’Emmanuel Macron aurait dû faire d’importantes concessions, notamment sur les charges patronales, pour tenter d’éviter une censure de son projet phare.
Un compromis arraché in extremis en commission mixte paritaire
Mercredi dernier, un accord a été trouvé en commission mixte paritaire (CMP) entre députés et sénateurs, après d’âpres discussions. Les élus Renaissance, jusqu’alors inflexibles sur la question des charges patronales, auraient finalement accepté de réduire certains allègements, à hauteur de 1,6 milliard d’euros. Une concession significative, même si elle épargne les bas salaires proches du SMIC.
C’est un compromis difficile mais nécessaire pour sauver l’essentiel de la réforme.
Un proche du dossier.
En échange, les macronistes ont obtenu le soutien d’une partie des parlementaires LR, indispensable pour valider le texte. Mais rien n’est encore joué. La gauche et le Rassemblement national n’ont pas dit leur dernier mot et menacent de déposer une motion de censure.
Le spectre du 49.3 plane sur l’Assemblée
Pour couper court au débat, le Premier ministre Michel Barnier devrait recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution et engager la responsabilité de son gouvernement. Un pari risqué qui permettrait d’adopter le budget sans vote, à moins qu’une motion de censure ne fasse chuter l’exécutif.
Face à la fronde, les macronistes jouent l’apaisement et tentent de faire valoir les avancées du texte :
- Des moyens supplémentaires pour l’hôpital et les EHPAD
- Une meilleure prise en charge de la dépendance
- Des mesures pour améliorer l’accès aux soins
Mais sur le volet des recettes, les oppositions dénoncent un budget en trompe-l’œil qui ne s’attaque pas aux racines du déficit. Pour la gauche, il faudrait augmenter bien plus fortement les cotisations patronales et la fiscalité des hauts revenus. Des options rejetées par le gouvernement.
Une équation politique et financière délicate
À sept mois des élections législatives, Emmanuel Macron marche sur des œufs. S’il lâche trop de lest sur les charges des entreprises, il risque de braquer son aile droite et le patronat. Mais s’il reste trop inflexible, il s’expose à un blocage parlementaire et à un procès en intransigeance budgétaire.
Selon les derniers chiffrages, le déficit de la Sécurité sociale devrait encore dépasser les 10 milliards d’euros en 2025, malgré les économies annoncées. Un gouffre que les partenaires sociaux appellent à combler par tous les moyens, en actionnant plusieurs leviers :
- Accélérer la réforme des retraites
- Moduler les prestations sociales selon les revenus
- Revoir les niches fiscales et sociales
Autant de chantiers explosifs que l’exécutif préfère pour l’instant repousser à plus tard. Le budget 2025 vise surtout à donner des gages aux professionnels de santé et à apaiser la grogne sociale, sans trop obérer les finances publiques. Un numéro d’équilibriste de plus en plus périlleux.
La Sécu au bord de la « crise de nerfs »
Mobilisation des blouses blanches, dégradation des comptes, vieillissement de la population… La Sécurité sociale n’a jamais semblé aussi proche de la « crise de nerfs ». Une situation critique qui appelle des réformes structurelles que personne n’ose vraiment porter.
Nous avons colmaté les brèches pour 2025 mais il faudra aller beaucoup plus loin ensuite. La Sécu est au bord de l’implosion.
Un ministre concerné.
Alors que les dépenses de santé continuent de croître plus vite que les recettes, le trou de la Sécurité sociale pourrait atteindre 25 milliards d’euros en 2030 si rien n’est fait d’ici là. Un scénario noir qui plombe l’avenir du pays.
Pour éviter ce naufrage annoncé, Emmanuel Macron va devoir sortir les grands moyens et engager enfin les réformes qu’il a promises. Quitte à mettre ses derniers atouts politiques dans la balance. Le budget 2025 n’est finalement qu’une étape dans cette course contre la montre.
À sept mois des élections législatives, Emmanuel Macron marche sur des œufs. S’il lâche trop de lest sur les charges des entreprises, il risque de braquer son aile droite et le patronat. Mais s’il reste trop inflexible, il s’expose à un blocage parlementaire et à un procès en intransigeance budgétaire.
Selon les derniers chiffrages, le déficit de la Sécurité sociale devrait encore dépasser les 10 milliards d’euros en 2025, malgré les économies annoncées. Un gouffre que les partenaires sociaux appellent à combler par tous les moyens, en actionnant plusieurs leviers :
- Accélérer la réforme des retraites
- Moduler les prestations sociales selon les revenus
- Revoir les niches fiscales et sociales
Autant de chantiers explosifs que l’exécutif préfère pour l’instant repousser à plus tard. Le budget 2025 vise surtout à donner des gages aux professionnels de santé et à apaiser la grogne sociale, sans trop obérer les finances publiques. Un numéro d’équilibriste de plus en plus périlleux.
La Sécu au bord de la « crise de nerfs »
Mobilisation des blouses blanches, dégradation des comptes, vieillissement de la population… La Sécurité sociale n’a jamais semblé aussi proche de la « crise de nerfs ». Une situation critique qui appelle des réformes structurelles que personne n’ose vraiment porter.
Nous avons colmaté les brèches pour 2025 mais il faudra aller beaucoup plus loin ensuite. La Sécu est au bord de l’implosion.
Un ministre concerné.
Alors que les dépenses de santé continuent de croître plus vite que les recettes, le trou de la Sécurité sociale pourrait atteindre 25 milliards d’euros en 2030 si rien n’est fait d’ici là. Un scénario noir qui plombe l’avenir du pays.
Pour éviter ce naufrage annoncé, Emmanuel Macron va devoir sortir les grands moyens et engager enfin les réformes qu’il a promises. Quitte à mettre ses derniers atouts politiques dans la balance. Le budget 2025 n’est finalement qu’une étape dans cette course contre la montre.