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Donald Trump Nomme Un Général Pour Négocier La Paix En Ukraine

Le nouveau président américain Donald Trump passe à l'action pour résoudre la guerre en Ukraine. Il vient de nommer un émissaire spécial, le général Keith Kellogg, chargé de négocier avec Kiev et Moscou. Quelle sera sa stratégie pour ramener la paix ? Les détails de cette mission cruciale.

Alors que la guerre fait rage en Ukraine depuis près de deux ans, le président élu des États-Unis Donald Trump vient de faire un geste fort en nommant le général à la retraite Keith Kellogg comme émissaire spécial pour l’Ukraine et la Russie. Cette décision survient quelques semaines seulement après la victoire de Trump à l’élection présidentielle américaine et souligne sa volonté de s’impliquer rapidement dans ce conflit qui déchire l’Europe.

Un militaire expérimenté pour une mission délicate

Le choix de Keith Kellogg n’est pas anodin. Cet ancien général de 80 ans, qui a servi comme conseiller à la sécurité nationale par intérim sous la précédente administration Trump, est un fidèle parmi les fidèles du président. Mais au-delà de sa loyauté, c’est surtout son expérience et son expertise qui ont convaincu Donald Trump de lui confier cette mission cruciale.

Kellogg a en effet présenté en avril dernier un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon des sources proches du dossier, ce plan prévoirait de conditionner l’aide militaire américaine à la participation de l’Ukraine à des pourparlers de paix avec la Russie. Il suggérerait également de reporter l’adhésion de Kiev à l’OTAN pour une longue période afin d’apaiser les inquiétudes de Moscou.

Trump veut en finir avec un conflit coûteux

Si Donald Trump a décidé de miser sur la voie diplomatique, c’est avant tout parce qu’il juge que les États-Unis ont déjà trop dépensé dans ce conflit lointain. Durant sa campagne, il n’a eu de cesse de critiquer les milliards de dollars débloqués par Washington pour soutenir l’effort de guerre ukrainien :

Chaque fois que Zelensky vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars.

Donald Trump à propos du président ukrainien

Pragmatique, le président élu estime qu’il est temps de trouver une issue négociée à cette crise avant qu’elle ne devienne un bourbier pour l’Amérique. Il a d’ailleurs promis de régler le conflit avant même sa prise de fonction en janvier prochain, même s’il reste évasif sur les moyens d’y parvenir.

Entre pressions et concessions, la difficile équation ukrainienne

La tâche qui attend le général Kellogg s’annonce ardue. Car si les États-Unis ont des leviers pour pousser l’Ukraine à négocier, notamment via l’aide militaire et financière, ils devront aussi faire des concessions pour amadouer une Russie en position de force. Moscou contrôle en effet une partie du territoire ukrainien et a démontré sa détermination à défendre ses intérêts dans la région.

Selon des experts, la clé d’un compromis pourrait résider dans un statut de neutralité pour l’Ukraine, qui renoncerait définitivement à intégrer l’OTAN en échange de garanties de sécurité. Reste à savoir si Kiev, qui a payé le prix fort dans ce conflit, sera prêt à de tels sacrifices. Le président Zelensky a jusqu’ici toujours refusé de céder du terrain à Poutine, qu’il accuse de vouloir anéantir son pays.

L’Europe attentiste, la Chine en embuscade

Lasse de payer les pots cassés d’un conflit à ses portes dans lequel elle a été entraînée presque malgré elle, l’Europe observe pour l’heure les manœuvres américaines avec un mélange d’espoir et de méfiance. Espoir de voir enfin le bout du tunnel, mais crainte que ses intérêts ne soient pas pris en compte dans un éventuel règlement négocié entre Washington et Moscou.

De son côté, la Chine, discrète depuis le début des hostilités, pourrait être tentée de profiter d’un affaiblissement des protagonistes pour étendre son influence dans la région. Pékin a toujours entretenu des relations ambiguës avec la Russie et l’Ukraine, ménageant ses intérêts économiques tout en se gardant d’apparaître comme un soutien trop appuyé à l’un ou l’autre camp.

Un test grandeur nature pour la « Trump Doctrine »

Au-delà de l’Ukraine, c’est toute la politique étrangère du nouveau président américain qui sera observée à l’aune de ce dossier brûlant. Donald Trump, qui a bâti son succès sur une approche transactionnelle et non-conventionnelle des relations internationales, a l’occasion de prouver qu’il peut obtenir des résultats là où d’autres ont échoué.

S’il parvient à arracher un accord de paix, même imparfait, il marquera des points précieux auprès d’une opinion américaine lasse des engagements extérieurs coûteux et contreproductifs. Mais en cas d’échec, il devra assumer les conséquences d’un enlisement du conflit, avec le risque d’une confrontation directe avec la Russie.

En nommant Keith Kellogg émissaire pour l’Ukraine et la Russie, Donald Trump mise donc gros. Il espère réussir là où son prédécesseur Joe Biden a failli : mettre fin à une guerre aux portes de l’Europe qui menace la stabilité du continent. Une mission périlleuse qui dira beaucoup de la crédibilité et de l’efficacité de la « Trump Doctrine » sur la scène internationale.

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