C’est une vidéo glaçante et des témoignages poignants qui émergent au lendemain d’un terrible drame survenu au large des côtes égyptiennes. Lundi, un bateau de plongée transportant des dizaines de touristes a chaviré en mer Rouge, faisant au moins 4 morts et 7 disparus selon un bilan encore provisoire. Les images des rescapés, drapés dans des couvertures et tremblant de froid, donnent la mesure de l’enfer vécu pendant de longues heures.
Un périple touristique vire au cauchemar
Partis dimanche de Port Ghalib pour une croisière de plusieurs jours, les 31 vacanciers de diverses nationalités et les 13 membres d’équipage du Sea Story n’imaginaient pas une seconde le calvaire qui les attendait. Tout a basculé lundi aux premières lueurs du jour, au large de Marsa Alam, lorsqu’une vague scélérate a fait chavirer leur embarcation. Un témoin confiera plus tard : « Nous tremblions de froid ».
Pendant plus de 24 heures, les naufragés sont restés prisonniers d’une cabine inondée, dans l’attente désespérée des secours. Ce n’est que mardi matin que les sauveteurs ont pu localiser et extraire les premiers survivants, transis et choqués. Parmi eux, un couple belge, un Suisse et un Finlandais, qui garderont à jamais les stigmates de cette terrible mésaventure.
L’angoisse des proches, l’enquête ouverte
Pendant que les rescapés tentent de se remettre de leurs émotions, l’angoisse étreint les familles des disparus, originaires du monde entier. Les autorités ont confirmé que le bateau comptait des passagers venant de Belgique, du Royaume-Uni, de Chine, de Finlande, d’Allemagne, d’Irlande, de Pologne, de Slovaquie, d’Espagne, de Suisse et des États-Unis.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes du drame. Si les premiers éléments ne révèlent aucune défaillance technique, de nombreuses questions demeurent. Le bateau était-il adapté aux conditions météo? L’équipage a-t-il réagi assez vite? Les secours auraient-ils pu intervenir plus tôt? Autant d’interrogations auxquelles les enquêteurs devront répondre.
La mer Rouge, un spot prisé mais risqué
Malheureusement, ce naufrage n’est pas un cas isolé dans la région de Marsa Alam. Selon des sources concordantes, il s’agirait d’au moins le 3ème accident de ce type depuis le début de l’année. La mer Rouge, prisée des plongeurs du monde entier pour la richesse de ses fonds marins, n’en reste pas moins une zone à risque où les conditions de navigation peuvent vite se dégrader.
Face à ce nouveau drame, les questions de la sécurité des croisières touristiques et de la capacité de réaction des secours se posent avec une acuité renouvelée. Il faudra sans doute renforcer les contrôles, durcir les normes et mieux former les équipages pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Car derrière chaque victime, chaque rescapé, ce sont des vies brisées et des familles endeuillées qui pansent leurs plaies.
En attendant, c’est tout un pays qui se recueille et qui espère un dénouement rapide pour les disparus. Un pays qui sait que son avenir touristique se jouera aussi sur sa capacité à garantir la sécurité de ses visiteurs, sur terre comme en mer. Un défi immense et vital pour l’Égypte et sa population.