ActualitésPolitique

Donald Trump Nomme Jamieson Greer Représentant au Commerce

Donald Trump relance les inquiétudes sur des guerres commerciales en nommant Jamieson Greer, un avocat offensif contre la Chine, comme nouveau représentant au Commerce...

C’est officiel, Donald Trump a annoncé mardi la nomination de Jamieson Greer au poste stratégique de représentant au Commerce (USTR) de la Maison Blanche. Ce choix intervient à un moment charnière où le président élu fait resurgir les craintes de guerres commerciales tous azimuts en brandissant la menace de droits de douane accrus envers la Chine, le Canada et le Mexique dès son retour au pouvoir le 20 janvier prochain.

Jamieson Greer n’est pas un novice en matière de politique commerciale offensive. Cet avocat spécialisé en droit commercial international s’était déjà illustré durant le premier mandat de Donald Trump en imposant des taxes douanières à l’empire du Milieu et à d’autres nations, dans le but affiché de combattre les pratiques commerciales jugées déloyales. Le président américain a d’ailleurs loué sa contribution cruciale dans ce domaine.

Un artisan clé des accords de libre-échange

Mais le nouveau représentant au Commerce a plus d’une corde à son arc. Donald Trump a aussi souligné le rôle prépondérant joué par Jamieson Greer dans la conclusion d’un accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada lors de son précédent passage à la Maison Blanche. Un succès dont le locataire de la Maison Blanche n’a pas manqué de se féliciter.

Dans les pas de Robert Lighthizer

Avant d’accéder à ce poste, M. Greer avait officié comme chef de cabinet de Robert Lighthizer, l’ancien représentant au Commerce de l’ère Trump, connu pour son positionnement intransigeant vis-à-vis de la Chine. Une proximité qui en dit long sur la ligne dure que Jamieson Greer devrait adopter dans ses nouvelles fonctions.

Son prédécesseur avait été l’un des architectes de la stratégie trumpienne consistant à acculer Pékin : faire grimper les droits de douane sur 300 milliards de dollars de produits chinois importés pour contraindre le géant asiatique à s’asseoir à la table des négociations commerciales. Une approche musclée à laquelle Jamieson Greer, en tant que bras droit de l’époque, avait été étroitement associé.

Un poste stratégique aux multiples casquettes

Le poste de représentant au Commerce est loin d’être anodin. Bien que rattaché directement à la Maison Blanche, son titulaire est un membre à part entière du gouvernement américain. Ses prérogatives couvrent des aspects primordiaux tels que l’application des droits de douane ou les négociations commerciales. Il est également le porte-voix des États-Unis au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une instance où se jouent les potentiels conflits commerciaux.

Un curriculum vitae taillé pour le poste

Avant d’intégrer l’administration Trump, Jamieson Greer a roulé sa bosse dans le privé en tant qu’avocat au sein du cabinet King & Spalding. Originaire de Californie, cet ancien combattant de l’armée de l’air américaine est diplômé de la faculté de droit de l’université de Virginie. Son parcours l’a également mené à étudier à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à Sciences Po Paris, comme l’indique son profil LinkedIn. Un bagage académique et professionnel qui semble le prédisposer à affronter les défis de sa nouvelle mission.

Une vision partagée avec Howard Lutnick

La désignation de Jamieson Greer intervient une semaine après celle de Howard Lutnick au poste de secrétaire au Commerce. Ce PDG de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald, autre contempteur de la Chine, avait été pressenti pour chapeauter l’USTR, une tutelle qui nécessiterait toutefois l’aval du Congrès pour devenir effective. Quoi qu’il en soit, les deux hommes semblent partager une même vision sans concession face à Pékin.

Avec ces nominations, Donald Trump donne le ton de sa future politique commerciale. Le retour annoncé de ténors adeptes de la confrontation avec la Chine augure d’une ligne dure qui pourrait raviver les tensions. Reste à savoir si cette approche permettra, à terme, d’obtenir des concessions de la part de Pékin ou si elle ne fera qu’attiser les braises d’une guerre commerciale qui couve.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.