Alors que le Liban traverse une période tumultueuse, une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon. Le président américain Joe Biden a en effet salué mardi l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah libanais. Une « bonne nouvelle » selon lui, qui ouvre la voie à « un nouveau départ » pour le pays du Cèdre.
Cet accord, arraché grâce à la médiation de la France et de son président Emmanuel Macron, marque une étape positive dans la résolution du conflit qui ensanglante la région depuis des décennies. Mais la route vers une paix durable reste semée d’embûches.
Un cessez-le-feu fragile mais porteur d’espoir
L’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et les combattants du Hezbollah est un premier pas encourageant. Il met fin, au moins temporairement, aux affrontements meurtriers qui ont plongé le Liban dans le chaos ces dernières semaines.
Selon une source proche du dossier, cet accord a été rendu possible grâce à l’implication personnelle d’Emmanuel Macron, qui a multiplié les échanges avec toutes les parties prenantes. Un engagement saluépar Joe Biden, qui a tenu à remercier son homologue français pour ses efforts diplomatiques.
La situation à Gaza également au cœur des préoccupations
Mais le président américain ne compte pas s’arrêter là. Lors d’une allocution à la Maison Blanche, il a promis de lancer prochainement une nouvelle initiative pour obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Une enclave palestinienne sous blocus israélien où les conditions de vie sont dramatiques.
« Les habitants de Gaza eux aussi méritent que le conflit et les déplacements prennent fin. Ils ont vécu l’enfer », a insisté Joe Biden, visiblement ému.
Washington entend mener cet effort en collaboration avec la Turquie, l’Égypte, le Qatar et d’autres pays de la région. L’objectif est d’aboutir non seulement à un arrêt des hostilités et à la libération des otages, mais aussi à « la fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir ».
Vers des accords historiques au Moyen-Orient ?
Conscient que la stabilité du Moyen-Orient passe par une approche globale, Joe Biden a également évoqué la possibilité de conclure une « série d’accords historiques » avec l’Arabie Saoudite. Ceux-ci porteraient à la fois sur :
- Un pacte de sécurité
- La création d’un État palestinien viable
- Une normalisation des relations avec Israël
Des projets ambitieux, qui nécessiteront de la part d’Israël des « choix audacieux pour transformer ses avancées stratégiques contre l’Iran et ses alliés en une stratégie cohérente pour la sécurité à long terme », a averti le président américain.
La réaction mitigée de Donald Trump
Si Joe Biden s’est réjoui de cet accord de cessez-le-feu, son successeur désigné Donald Trump est resté plus mesuré. S’il n’a pas directement commenté la nouvelle, son entourage a préféré attribuer cette avancée à la perspective de l’arrivée au pouvoir du milliardaire républicain en janvier prochain.
«Le président Trump a prédit à juste titre que les acteurs de la région prendraient des mesures en faveur de la paix en raison de sa victoire historique – et c’est exactement ce que nous voyons se produire», s’est félicité un membre de son équipe.
Une analyse qui en dit long sur la bataille politique qui s’annonce, alors même que les défis à relever pour ramener la paix au Moyen-Orient restent immenses. Entre volonté de dialogue et rapports de force, la communauté internationale aura fort à faire ces prochains mois pour transformer cet accord de trêve en une paix durable pour le Liban et l’ensemble de la région.