Actualités

Professeur Assassiné : L’Élève à L’Origine du Drame Présente Ses Excuses

"J'ai détruit votre vie, je suis désolée." Les excuses déchirantes de la jeune fille dont les mensonges ont conduit à l'assassinat du professeur Samuel Paty. Son témoignage bouleversant au procès révèle l'ampleur du drame et le poids du remords...

C’est un témoignage poignant qui a résonné dans la salle d’audience de la cour d’assises spéciale de Paris ce mardi. Nina, une adolescente de 17 ans, a présenté ses excuses à la famille de Samuel Paty, le professeur d’histoire assassiné en octobre 2020. « J’ai détruit votre vie, je suis désolée », a-t-elle déclaré, la voix tremblante d’émotion.

Nina est à l’origine du drame qui a choqué la France entière. Ses mensonges répétés sur un cours donné par Samuel Paty ont conduit à une campagne de haine sur les réseaux sociaux, attisant la colère du terroriste qui a finalement décapité l’enseignant. Aujourd’hui, face aux proches de la victime, la jeune fille mesure le poids de ses actes.

Un mensonge aux conséquences tragiques

Tout a commencé par un mensonge de Nina à ses parents pour justifier son exclusion du collège. Plutôt que d’avouer ses absences injustifiées, elle a prétendu avoir assisté à un cours de Samuel Paty montrant des caricatures du prophète Mahomet. Une version déformée des faits qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux.

Le père de Nina, Brahim Chnina, a relayé les accusations mensongères de sa fille dans des vidéos devenues virales. Rejoint par le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, il a publiquement désigné Samuel Paty comme cible. Malgré les démentis du collège et les tentatives d’apaisement du professeur, la machine infernale était en marche.

L’engrenage du mensonge

Lors de son audition, Nina a expliqué comment elle s’est retrouvée prise au piège de son propre mensonge. « Je me suis dit que quelqu’un allait m’arrêter dans mon mensonge mais personne n’a dit que je n’étais pas au cours. Je me suis dit que tout le monde me croyait », a-t-elle confié. Même après l’assassinat de Samuel Paty, la jeune fille a maintenu sa version mensongère pendant des heures en garde à vue.

Je ne gérais plus mon mensonge.

Nina, lors de son témoignage

Le poids du remords

Devant la cour, Nina a exprimé ses profonds regrets. Les larmes aux yeux, elle s’est excusée auprès de sa famille, et surtout auprès de son père, lui aussi dans le box des accusés. « Sans mon mensonge, personne ne serait là », a-t-elle sangloté. Un repentir tardif qui peine à apaiser la douleur des proches de Samuel Paty.

Pour l’avocate de la famille Paty, Me Virginie Le Roy, ces excuses ne suffisent pas. Elle s’étonne des revirements de la jeune fille qui, il y a un an, désignait son père comme responsable. « Il ne faut pas se moquer du monde », a-t-elle déclaré à la sortie de l’audience, rappelant que ce drame aurait pu être évité si la vérité avait éclaté plus tôt.

Un procès pour comprendre

Au-delà de la quête de justice, ce procès doit permettre de comprendre comment un tel engrenage a pu se mettre en place. Comment des mensonges d’adolescents, relayés par des adultes, ont pu conduire à l’horreur. Les débats se poursuivent pour tenter de démêler le vrai du faux et mesurer la responsabilité de chacun dans ce drame qui a endeuillé la France.

Pour la famille de Samuel Paty, aucune peine ne pourra réparer l’irréparable. Mais ce procès est l’occasion de rétablir la vérité sur cet enseignant dévoué, injustement accusé et lâchement assassiné. Un homme qui a payé de sa vie son engagement pour la liberté d’expression et les valeurs de la République.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.