Un procès hors norme se déroule actuellement dans le sud de la France, mettant en lumière une affaire de viols en série aussi sordide qu’incompréhensible. Depuis le 2 septembre, Dominique Pelicot et 50 autres accusés sont jugés pour avoir drogué, violé et fait violer sa femme Gisèle, 71 ans. Un cauchemar éveillé qui aura duré une décennie, rendu possible par la manipulation abjecte d’un mari décrit comme le « chef d’orchestre » de ces crimes odieux.
Réquisitions sévères de l’accusation
Face à l’ampleur et la gravité des faits, le ministère public a décidé de frapper fort. La peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle a été requise contre Dominique Pelicot, 71 ans. Des peines de 4 à 17 ans de prison ont été demandées à l’encontre de ses coaccusés, reconnus coupables d’« atteinte sexuelle » ou de viols aggravés.
L’avocat général Jean-François Mayet a résumé en une heure le calvaire subi par Gisèle Pelicot. Mardi, d’un ton sans emphase mais ferme, il a détaillé les rôles de 8 des derniers accusés, réclamant 12 à 14 ans de réclusion.
Méthodologie criminelle bien rodée
Pendant 10 longues années, de juillet 2011 à octobre 2020, l’accusé principal avait mis en place un stratagème aussi pervers que répétitif. Il assommait sa femme d’anxiolytiques avant de la violer et de la livrer à des dizaines d’hommes, recrutés sur internet via le site coco.fr, aujourd’hui interdit.
Des accusations que les prévenus peinent à assumer. Certains disent avoir été « lobotomisés », « drogués » ou « victimes » de Dominique Pelicot. D’autres estiment que l’accord du mari était suffisant, tentant ainsi de minimiser leur responsabilité dans ces viols conjugaux.
Victimisation des accusés
Mais pour l’accusation, le constat est sans appel. Les accusés « se sont contentés de la situation telle que présentée par Dominique Pelicot », sans jamais « solliciter ou obtenir le consentement de Madame Pelicot eu égard à son état ».
Seul un accusé était absent à ce procès, jugé in absentia. Les autres, âgés de 26 à 74 ans, font désormais face à la justice et à leurs responsabilités. 18 d’entre eux, dont le principal accusé, comparaissent détenus. Les 32 restants sont libres, pour l’instant.
Dénouement imminent
Avec les lourdes réquisitions tombées lundi et mardi, le sort de Dominique Pelicot et de ses comparses semble quasi scellé. Le verdict final sera rendu le 20 décembre au plus tard par la cour criminelle du Vaucluse.
Pour l’avocat général, ce procès doit marquer un tournant. Au-delà de la punition des coupables, son enjeu est de « changer fondamentalement les rapports entre hommes et femmes ». Un message fort, alors que les violences conjugales et sexuelles sont enfin reconnues comme un fléau de société.
La plaidoirie de l’avocate de Dominique Pelicot est attendue mercredi après-midi. Que pourra-t-elle invoquer pour tenter d’atténuer la responsabilité écrasante de son client ? Personne n’ose imaginer un acquittement dans ce procès hors norme qui a levé le voile sur une décennie d’horreur vécue par une femme sous l’emprise toxique et meurtrière de son bourreau de mari.
Avec les lourdes réquisitions tombées lundi et mardi, le sort de Dominique Pelicot et de ses comparses semble quasi scellé. Le verdict final sera rendu le 20 décembre au plus tard par la cour criminelle du Vaucluse.
Pour l’avocat général, ce procès doit marquer un tournant. Au-delà de la punition des coupables, son enjeu est de « changer fondamentalement les rapports entre hommes et femmes ». Un message fort, alors que les violences conjugales et sexuelles sont enfin reconnues comme un fléau de société.
La plaidoirie de l’avocate de Dominique Pelicot est attendue mercredi après-midi. Que pourra-t-elle invoquer pour tenter d’atténuer la responsabilité écrasante de son client ? Personne n’ose imaginer un acquittement dans ce procès hors norme qui a levé le voile sur une décennie d’horreur vécue par une femme sous l’emprise toxique et meurtrière de son bourreau de mari.
