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L’Ukraine Renonce à Détruire Ses Mines Antipersonnel Face à la Russie

En plein cœur du conflit avec la Russie, l'Ukraine revient sur sa promesse de détruire ses mines antipersonnel héritées de l'ère soviétique. Une décision qui soulève critiques et inquiétudes…

Au cœur du conflit qui l’oppose à la Russie, l’Ukraine se voit contrainte de revoir ses engagements en matière de déminage. D’après une source proche du dossier, Kiev a annoncé mardi son intention de renoncer à détruire son stock de près de six millions de mines antipersonnel héritées de l’époque soviétique, un engagement pourtant pris dans le cadre de la Convention d’Ottawa.

Un responsable du ministère de la Défense ukrainien, présent au sommet sur les mines terrestres qui se tient actuellement au Cambodge, a déclaré : « Malheureusement, la mise en œuvre de cette obligation n’est pas possible à l’heure actuelle ». Il a justifié cette décision par la nécessité de redéployer les ressources financières vers l’effort de guerre face à « l’agression massive, non provoquée et injustifiée de la Fédération de Russie », ainsi que par les bombardements « constants » et « l’occupation » de certains territoires où se trouvent des dépôts de mines par les forces armées russes.

Un sujet sensible sur la scène internationale

Cette annonce intervient alors que les États-Unis ont récemment proposé de fournir des mines antipersonnel à l’Ukraine, afin de ralentir l’avancée des troupes russes dans l’est du pays. Une offre qui a suscité un tollé parmi les associations de défense des droits humains.

Mardi, en marge du sommet de Siem Reap, plus d’une centaine de personnes ont manifesté pour rappeler l’horreur provoquée par ces munitions qui tuent majoritairement des civils, parfois très longtemps après la fin des hostilités. Des pancartes proclamaient « Non aux transferts américains de mines antipersonnel à l’Ukraine » ou encore « Une mine donnée à l’Ukraine aujourd’hui peut tuer un enfant ukrainien demain ».

La Convention d’Ottawa mise à mal

Reconnue par 164 pays et territoires, dont l’Ukraine mais pas les États-Unis ni la Russie, la Convention d’Ottawa interdit à ses signataires l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation des mines antipersonnel. En utilisant les mines américaines, Kiev ferait preuve d’un « mépris flagrant pour les obligations qui lui incombent », selon Tamar Gabelnick, directrice de la Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel (ICBL).

« Ces armes n’ont pas leur place dans la guerre d’aujourd’hui. Le peuple ukrainien a assez souffert des horreurs de ces armes. »

Tamar Gabelnick, directrice de l’ICBL

Un fléau qui touche principalement les civils

Selon les chiffres de l’ICBL, les mines et les restes explosifs de guerre (REG) tuent ou blessent très majoritairement des civils. En 2024, le nombre de victimes a augmenté de 20% par rapport à l’année précédente, atteignant 5 757 personnes. La Birmanie est le pays le plus meurtri avec 1 003 victimes, devant la Syrie (933), l’Afghanistan (651) et l’Ukraine (580).

Alex Munyambabazi, qui a perdu une jambe dans le nord de l’Ouganda en 2005, a déclaré : « Nous sommes fatigués. Nous ne voulons plus voir de victimes comme moi, nous ne voulons plus voir de souffrances. Pas d’excuses, pas d’exceptions. »

L’avenir incertain du stock ukrainien

Sur les six millions de mines terrestres laissées par l’URSS à l’Ukraine, plus de 2,5 millions ont déjà été « complètement détruites », a détaillé le responsable ukrainien. Mais il n’a pas précisé ce qu’il adviendra du stock restant. Une incertitude qui inquiète, alors que le conflit avec la Russie ne montre aucun signe d’apaisement.

Face à cette situation, la communauté internationale appelle l’Ukraine et la Russie à renoncer à l’utilisation de ces armes dévastatrices. Car comme le rappelle Tamar Gabelnick, « le peuple ukrainien a assez souffert ». Il est temps de mettre fin à ce fléau qui ne fait que des victimes innocentes.

Selon les chiffres de l’ICBL, les mines et les restes explosifs de guerre (REG) tuent ou blessent très majoritairement des civils. En 2024, le nombre de victimes a augmenté de 20% par rapport à l’année précédente, atteignant 5 757 personnes. La Birmanie est le pays le plus meurtri avec 1 003 victimes, devant la Syrie (933), l’Afghanistan (651) et l’Ukraine (580).

Alex Munyambabazi, qui a perdu une jambe dans le nord de l’Ouganda en 2005, a déclaré : « Nous sommes fatigués. Nous ne voulons plus voir de victimes comme moi, nous ne voulons plus voir de souffrances. Pas d’excuses, pas d’exceptions. »

L’avenir incertain du stock ukrainien

Sur les six millions de mines terrestres laissées par l’URSS à l’Ukraine, plus de 2,5 millions ont déjà été « complètement détruites », a détaillé le responsable ukrainien. Mais il n’a pas précisé ce qu’il adviendra du stock restant. Une incertitude qui inquiète, alors que le conflit avec la Russie ne montre aucun signe d’apaisement.

Face à cette situation, la communauté internationale appelle l’Ukraine et la Russie à renoncer à l’utilisation de ces armes dévastatrices. Car comme le rappelle Tamar Gabelnick, « le peuple ukrainien a assez souffert ». Il est temps de mettre fin à ce fléau qui ne fait que des victimes innocentes.

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