Dans une décision historique, la plus haute cour de Hong Kong vient de confirmer l’extension des droits au logement social et à l’héritage pour les couples de même sexe. Un jugement qui va à l’encontre de la position du gouvernement local mais qui représente une avancée cruciale pour la communauté LGBT+ en Chine et plus largement en Asie.
Le gouvernement désavoué par la justice
Malgré l’opposition farouche de l’exécutif hongkongais, la Cour d’appel finale a rejeté à l’unanimité les recours déposés par les autorités. Selon le juge en chef Andrew Cheung, les politiques excluant les couples homosexuels du parc locatif public et des programmes d’accès à la propriété « ne peuvent pas être justifiées ».
Pour les couples de même sexe qui n’ont pas les moyens de payer un logement dans le privé, la politique d’exclusion du gouvernement pourrait bien signifier qu’ils sont privés de toute possibilité réaliste de partager une vie de famille sous le même toit.
– Andrew Cheung, juge en chef de la Cour d’appel finale de Hong Kong
Cette décision survient après six années de bataille judiciaire initiée par Nick Infinger et son époux, qui s’étaient vu refuser l’accès à un logement social au motif qu’ils ne formaient pas une « famille ordinaire ». Le couple a finalement eu gain de cause, les juges estimant que les règles existantes étaient « discriminatoires et inconstitutionnelles ».
Un symbole fort dans une région conservatrice
Si le mariage homosexuel reste interdit en Chine et à Hong Kong, cette décision de justice n’en reste pas moins une victoire majeure pour les défenseurs des droits LGBT+. Dans une région où l’homosexualité demeure largement taboue et stigmatisée, la reconnaissance juridique des couples de même sexe, même partielle, envoie un message d’espoir et d’inclusion.
Hong Kong, ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997 mais jouissant d’une large autonomie, est souvent perçue comme un îlot de relative liberté par rapport au continent. La ville abrite une communauté LGBT+ active et visible, organisant chaque année une grande Gay Pride malgré un contexte social conservateur.
Un premier pas vers l’égalité des droits
En 2023, la même Cour d’appel finale avait déjà rendu un arrêt historique ordonnant aux autorités de mettre en place un dispositif légal reconnaissant les droits des couples homosexuels, sans pour autant légaliser le mariage gay. Un an plus tard, cette nouvelle décision vient concrétiser cette avancée en étendant des droits jusque-là réservés aux conjoints hétérosexuels.
Selon une étude menée en 2023 par plusieurs universités hongkongaises, 60% de la population serait désormais favorable au mariage pour tous, soit un revirement majeur en l’espace de quelques années. Preuve que les mentalités évoluent, y compris en Chine, malgré un pouvoir politique peu enclin au changement sur les questions sociétales.
Des répercussions en Chine et au-delà ?
Même si la Chine ne reconnaît pour l’instant aucune forme d’union homosexuelle, la décision de la justice hongkongaise pourrait faire des émules sur le continent. Ces dernières années, la communauté LGBT+ chinoise s’est enhardi, défiant la censure pour réclamer plus de visibilité et de droits.
De plus en plus de jeunes Chinois assument ouvertement leur orientation sexuelle, notamment dans les grandes villes. Des applications de rencontre comme Blued, « le Tinder gay chinois », rencontrent un succès fulgurant et donnent une plateforme à une communauté longtemps invisible.
Je pense que dans 10 ou 20 ans, la Chine légalisera probablement le mariage homosexuel. La société évolue et les gens sont de plus en plus ouverts et tolérants.
– Un jeune gay de Shanghai sous couvert d’anonymat
Au niveau régional, Taïwan fait figure de pionnier en étant devenu en 2019 le premier pays d’Asie à légaliser le mariage pour tous. Un exemple qui pourrait faire tache d’huile dans d’autres démocraties de la zone comme le Japon ou la Corée du Sud, où l’opinion publique évolue favorablement sur le sujet.
Avec cette nouvelle victoire judiciaire, Hong Kong prouve une fois de plus son statut à part en Chine sur les questions de société. Mais aussi sa capacité à influencer positivement le débat au-delà de ses frontières, en faveur d’une plus grande égalité des droits pour tous, indépendamment de l’orientation sexuelle.
En 2023, la même Cour d’appel finale avait déjà rendu un arrêt historique ordonnant aux autorités de mettre en place un dispositif légal reconnaissant les droits des couples homosexuels, sans pour autant légaliser le mariage gay. Un an plus tard, cette nouvelle décision vient concrétiser cette avancée en étendant des droits jusque-là réservés aux conjoints hétérosexuels.
Selon une étude menée en 2023 par plusieurs universités hongkongaises, 60% de la population serait désormais favorable au mariage pour tous, soit un revirement majeur en l’espace de quelques années. Preuve que les mentalités évoluent, y compris en Chine, malgré un pouvoir politique peu enclin au changement sur les questions sociétales.
Des répercussions en Chine et au-delà ?
Même si la Chine ne reconnaît pour l’instant aucune forme d’union homosexuelle, la décision de la justice hongkongaise pourrait faire des émules sur le continent. Ces dernières années, la communauté LGBT+ chinoise s’est enhardi, défiant la censure pour réclamer plus de visibilité et de droits.
De plus en plus de jeunes Chinois assument ouvertement leur orientation sexuelle, notamment dans les grandes villes. Des applications de rencontre comme Blued, « le Tinder gay chinois », rencontrent un succès fulgurant et donnent une plateforme à une communauté longtemps invisible.
Je pense que dans 10 ou 20 ans, la Chine légalisera probablement le mariage homosexuel. La société évolue et les gens sont de plus en plus ouverts et tolérants.
– Un jeune gay de Shanghai sous couvert d’anonymat
Au niveau régional, Taïwan fait figure de pionnier en étant devenu en 2019 le premier pays d’Asie à légaliser le mariage pour tous. Un exemple qui pourrait faire tache d’huile dans d’autres démocraties de la zone comme le Japon ou la Corée du Sud, où l’opinion publique évolue favorablement sur le sujet.
Avec cette nouvelle victoire judiciaire, Hong Kong prouve une fois de plus son statut à part en Chine sur les questions de société. Mais aussi sa capacité à influencer positivement le débat au-delà de ses frontières, en faveur d’une plus grande égalité des droits pour tous, indépendamment de l’orientation sexuelle.