L’herbe semble toujours plus verte ailleurs, surtout quand on est jeune diplômé. Partir travailler à l’étranger après ses études est un rêve partagé par beaucoup. Prestige, salaire attractif, qualité de vie, l’expatriation fait miroiter de nombreux avantages. Mais pour certains, le rêve peut rapidement tourner court. Selon une source proche du milieu, de plus en plus de jeunes expatriés décident de rentrer prématurément au pays, déçus par leur expérience à l’international.
Un départ plein de promesses
Pour la plupart des jeunes diplômés, partir travailler à l’étranger est une évidence. C’est le cas d’Élisa, 24 ans, fraîchement sortie d’une grande école de commerce. Embauchée dans un cabinet de conseil à Dubaï, elle pensait avoir décroché le job de ses rêves.
Au départ, c’était une évidence pour moi. Un salaire mirobolant, des hôtels 5 étoiles pendant les déplacements, des allers-retours en France remboursés par la boîte. Impossible de trouver l’équivalent à Paris !
Élisa, 24 ans, expatriée à Dubaï
Comme Élisa, ils sont nombreux chaque année à tenter l’aventure de l’expatriation. Selon un récent sondage, 41% des moins de 24 ans envisageraient de partir travailler à l’étranger, attirés par des opportunités qu’ils pensent ne pas pouvoir trouver dans leur pays d’origine.
Le choc de la réalité
Mais après l’euphorie des premiers mois, beaucoup déchantent. Le mal du pays, les difficultés d’intégration, la barrière de la langue, la difficulté à construire une vie sociale, autant d’obstacles qui viennent ternir le tableau idyllique de l’expatriation.
Au bout de six mois à Dubaï, j’ai compris que je n’étais pas vraiment à ma place. Les conversations superficielles, l’absence de perspectives à long terme, le décalage culturel… Je ne me voyais pas continuer comme ça pendant des années.
Élisa, 24 ans, expatriée à Dubaï
Le constat est amer pour ces jeunes diplômés qui avaient vu dans l’expatriation une promesse d’épanouissement professionnel et personnel. Confrontés à une réalité bien différente de leurs attentes, beaucoup finissent par jeter l’éponge et rentrer dans leur pays d’origine, parfois avec un sentiment d’échec.
Un retour difficile
Car le retour n’est pas toujours simple. Il faut réapprendre à vivre dans son pays, renouer avec ses anciennes relations, expliquer son choix. Sans compter les difficultés à retrouver un emploi, l’expérience à l’étranger n’étant pas toujours valorisée par les recruteurs.
Pourtant, tous ne regrettent pas leur choix. Pour certains, cette expérience aura été l’occasion de mûrir, de se confronter à d’autres réalités, d’acquérir de nouvelles compétences. Autant d’atouts qui pourront faire la différence dans la suite de leur carrière.
Bien préparer son expatriation
Pour éviter les déconvenues, il est essentiel de bien préparer son départ. S’informer sur le pays, sa culture, son marché du travail. Apprendre la langue si nécessaire. Construire un réseau sur place. Autant de précautions qui permettront une intégration plus douce.
- Rechercher des informations sur le pays, sa culture, ses us et coutumes
- Apprendre les bases de la langue locale si nécessaire
- Prendre contact avec d’autres expatriés sur place
- Avoir un projet professionnel clair et réaliste
Il est également important d’être conscient que l’expatriation n’est pas une solution miracle. Elle ne résoudra pas les problèmes de fond, qu’ils soient professionnels ou personnels. Partir pour de bonnes raisons, avec des attentes réalistes, est la clé d’une expatriation réussie.
Savoir rebondir
Pour ceux qui ont dû écourter leur expérience à l’étranger, il est important de ne pas vivre ce retour comme un échec. Cette expérience aura été l’occasion d’apprendre sur soi, sur ses attentes, ses limites. Autant d’enseignements précieux pour la suite de leur parcours.
Même si ça ne s’est pas passé comme prévu, je ne regrette rien. Cette expérience m’a fait grandir, m’a appris à me connaître. Je sais maintenant ce que je veux, et ce que je ne veux plus.
Élisa, 24 ans, de retour de Dubaï
Car c’est bien là l’essentiel : tirer les leçons de son expérience, capitaliser sur ses acquis, et avancer. L’expatriation n’est qu’une étape dans une carrière. Qu’elle soit positive ou négative, elle aura été formatrice et enrichissante. A condition d’en faire bon usage.