Alors que Donald Trump s’apprête à entrer à la Maison Blanche, le président colombien Gustavo Petro l’invite à privilégier une approche concertée sur des dossiers épineux comme le trafic de drogue et l’immigration. Dans un courrier dont le contenu a fuité dans la presse, le dirigeant de gauche, une première dans l’histoire de la Colombie, prône un traitement « multilatéral » de ces problématiques qui empoisonnent les relations entre les deux pays.
Petro salue au passage l’« engagement déclaré » de Trump à œuvrer pour la résolution des conflits qui déchirent Gaza, le Soudan ou encore l’Ukraine. « Soyez assuré que le gouvernement colombien est prêt à soutenir toutes les initiatives visant à rétablir la paix et à mettre fin à la barbarie », écrit celui qui n’a jamais mâché ses mots contre l’intervention israélienne dans la bande de Gaza.
Miser sur la prospérité des pays d’origine pour freiner l’immigration
Gustavo Petro, élu en juin dernier, insiste sur la nécessité de s’attaquer aux racines du problème migratoire. Selon lui, « la seule façon durable de répondre à la situation des migrants qui se dirigent vers les États-Unis est de promouvoir la prospérité dans leurs pays d’origine ». Une vision à long terme qui tranche avec les solutions musclées brandies par Trump, lequel a promis d’expulser des millions de sans-papiers dès son investiture prévue le 20 janvier.
L’Amérique latine, un vivier d’énergies propres
Le président colombien met aussi en avant le « vaste potentiel » de l’Amérique latine en matière d’énergies renouvelables. Une manne verte avec laquelle « les États-Unis pourraient répondre à leurs besoins énergétiques, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique ». De quoi nourrir la réflexion de l’administration Trump, peu encline jusqu’ici à placer l’urgence climatique au cœur de ses priorités.
Renforcer le dialogue Nord-Sud
En prenant les devants pour tendre la main au sulfureux milliardaire, Gustavo Petro entend poser les bases d’une relation apaisée. « En ces temps critiques, le dialogue entre le Nord et le Sud est plus essentiel que jamais », martèle-t-il. Une main tendue d’autant plus cruciale que les tensions montent entre les États-Unis et ses voisins du Sud sur fond de rhétorique anti-immigrés et de menaces protectionnistes.
Des défis tels que la politique des drogues et la migration requièrent également une approche multilatérale.
Gustavo Petro, dans sa lettre à Donald Trump
Malgré leurs divergences idéologiques, les deux hommes semblent d’accord sur un point : le résultat des urnes doit être respecté. Petro avait d’ailleurs rapidement félicité Trump après sa victoire surprise du 5 novembre. Reste à voir si ce premier pas sera suivi d’actes concrets pour construire une relation pragmatique et mutuellement bénéfique. L’avenir dira si l’approche multilatérale défendue par Petro trouvera écho auprès d’un Donald Trump rompu aux rapports de force bilatéraux.
En attendant, la lettre du dirigeant colombien a le mérite de placer les enjeux du développement, de la lutte contre le narcotrafic et des migrations au cœur du débat. Des sujets brûlants qui nécessiteront un savant dosage entre fermeté et coopération. Un défi de taille pour le tandem Trump-Petro, aux antipodes sur de nombreux dossiers mais condamnés à s’entendre pour préserver la stabilité régionale.
Gustavo Petro, élu en juin dernier, insiste sur la nécessité de s’attaquer aux racines du problème migratoire. Selon lui, « la seule façon durable de répondre à la situation des migrants qui se dirigent vers les États-Unis est de promouvoir la prospérité dans leurs pays d’origine ». Une vision à long terme qui tranche avec les solutions musclées brandies par Trump, lequel a promis d’expulser des millions de sans-papiers dès son investiture prévue le 20 janvier.
L’Amérique latine, un vivier d’énergies propres
Le président colombien met aussi en avant le « vaste potentiel » de l’Amérique latine en matière d’énergies renouvelables. Une manne verte avec laquelle « les États-Unis pourraient répondre à leurs besoins énergétiques, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique ». De quoi nourrir la réflexion de l’administration Trump, peu encline jusqu’ici à placer l’urgence climatique au cœur de ses priorités.
Renforcer le dialogue Nord-Sud
En prenant les devants pour tendre la main au sulfureux milliardaire, Gustavo Petro entend poser les bases d’une relation apaisée. « En ces temps critiques, le dialogue entre le Nord et le Sud est plus essentiel que jamais », martèle-t-il. Une main tendue d’autant plus cruciale que les tensions montent entre les États-Unis et ses voisins du Sud sur fond de rhétorique anti-immigrés et de menaces protectionnistes.
Des défis tels que la politique des drogues et la migration requièrent également une approche multilatérale.
Gustavo Petro, dans sa lettre à Donald Trump
Malgré leurs divergences idéologiques, les deux hommes semblent d’accord sur un point : le résultat des urnes doit être respecté. Petro avait d’ailleurs rapidement félicité Trump après sa victoire surprise du 5 novembre. Reste à voir si ce premier pas sera suivi d’actes concrets pour construire une relation pragmatique et mutuellement bénéfique. L’avenir dira si l’approche multilatérale défendue par Petro trouvera écho auprès d’un Donald Trump rompu aux rapports de force bilatéraux.
En attendant, la lettre du dirigeant colombien a le mérite de placer les enjeux du développement, de la lutte contre le narcotrafic et des migrations au cœur du débat. Des sujets brûlants qui nécessiteront un savant dosage entre fermeté et coopération. Un défi de taille pour le tandem Trump-Petro, aux antipodes sur de nombreux dossiers mais condamnés à s’entendre pour préserver la stabilité régionale.
