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Ouzbékistan : Remaniement Majeur après une Tentative d’Assassinat

Remaniement sans précédent en Ouzbékistan après une tentative d'assassinat contre un proche du président. Les services secrets, l'armée et la police sont concernés. La fille du dirigeant gagne en influence, faisant craindre une dérive autoritaire malgré les réformes...

Un vent de changement souffle sur l’Ouzbékistan. Le président Chavkat Mirzioïev vient de procéder à un vaste remaniement au sein des services de sécurité du pays, un mois seulement après une tentative d’assassinat contre l’un de ses proches. Cette réorganisation d’une ampleur inédite depuis son arrivée au pouvoir en 2016 touche les plus hautes sphères de l’État, des services secrets au ministère de la Défense en passant par la police.

Selon une source proche de l’administration présidentielle s’exprimant sous couvert d’anonymat, ce remaniement serait directement lié à l’attaque perpétrée fin octobre contre Komil Allamjonov, ex-porte-parole du dirigeant et figure réformatrice. Cet événement, survenu à la veille d’élections législatives, a mis en lumière les tensions qui agitent les coulisses du pouvoir ouzbek.

L’ascension fulgurante de la fille du président

Mais le fait le plus marquant de cette réorganisation est sans doute la montée en puissance de Saïda Mirzioïeva, la fille du président. Nommée conseillère présidentielle l’an dernier à seulement 37 ans, elle apparaît désormais comme le numéro deux du régime. Une ascension fulgurante qui n’est pas sans rappeler celle de Goulnara Karimova, fille de l’ex-président Islam Karimov, finalement arrêtée pour corruption.

Cette concentration du pouvoir entre les mains de la famille présidentielle fait craindre une dérive dynastique et autoritaire du régime, malgré les réformes engagées depuis 2016 pour sortir le pays de l’isolement et attirer les investisseurs étrangers. Car si l’Ouzbékistan s’est ouvert au monde, l’opposition et la société civile restent muselées.

Une tentative d’assassinat encore mystérieuse

Les contours de la tentative d’assassinat contre Komil Allamjonov, qui a sans doute précipité ce remaniement, restent flous. Le principal suspect, un citoyen ouzbek, a été arrêté et extradé de Corée du Sud. Selon le parquet, sept personnes au total seraient impliquées. Mais les commanditaires et leurs motivations n’ont pas été dévoilés.

Ce remaniement au sein des services de sécurité est sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir du président Chavkat Mirzioïev en 2016.

Une source proche de l’administration présidentielle ouzbèke

Un avenir incertain pour les réformes démocratiques

Ce remaniement sécuritaire intervient à un moment charnière pour l’Ouzbékistan. Engagé dans un processus de réformes et d’ouverture depuis la mort de l’autocrate Islam Karimov, le pays cherche à se défaire de son image de régime autoritaire et répressif sans pour autant basculer dans la démocratie.

La nomination de Saïda Mirzioïeva et l’éviction de plusieurs hauts responsables réformateurs font craindre un durcissement du pouvoir et un ralentissement des réformes démocratiques. Beaucoup s’interrogent sur l’avenir d’un pays tiraillé entre modernisation économique et conservatisme politique.

L’Ouzbékistan, un géant méconnu d’Asie centrale

Avec ses 35 millions d’habitants, l’Ouzbékistan est le pays le plus peuplé d’Asie centrale. Riche en matières premières (gaz, or, uranium) et doté d’une industrie diversifiée, il attire de plus en plus d’investisseurs étrangers séduits par son potentiel et sa stabilité relative.

Mais ce géant méconnu reste un pays pauvre et rural, encore marqué par l’héritage soviétique. Sa situation géographique, au cœur d’une région troublée (Afghanistan, Kazakhstan), en fait aussi un enjeu géostratégique majeur convoité par les grandes puissances (Russie, Chine, États-Unis).

Un avenir en pointillé

Le remaniement sécuritaire orchestré par le président Mirzioïev est un nouveau coup de théâtre dans la délicate transition ouzbèke post-Karimov. Entre réformisme affiché et tentation autoritaire, modernisation économique et conservatisme sociétal, l’Ouzbékistan avance sur un chemin semé d’embûches.

La montée en puissance de la fille du président fait craindre une dérive dynastique du régime et un recul des acquis démocratiques. Mais d’autres y voient au contraire le signe d’un rajeunissement et d’une féminisation des élites, dans un pays encore très patriarcal. Une chose est sûre : avec ce remaniement, Chavkat Mirzioïev consolide son emprise sur l’appareil sécuritaire, clé de la stabilité du régime. Reste à savoir s’il saura en faire un levier de réforme ou un instrument de répression.

Cette concentration du pouvoir entre les mains de la famille présidentielle fait craindre une dérive dynastique et autoritaire du régime, malgré les réformes engagées depuis 2016 pour sortir le pays de l’isolement et attirer les investisseurs étrangers. Car si l’Ouzbékistan s’est ouvert au monde, l’opposition et la société civile restent muselées.

Une tentative d’assassinat encore mystérieuse

Les contours de la tentative d’assassinat contre Komil Allamjonov, qui a sans doute précipité ce remaniement, restent flous. Le principal suspect, un citoyen ouzbek, a été arrêté et extradé de Corée du Sud. Selon le parquet, sept personnes au total seraient impliquées. Mais les commanditaires et leurs motivations n’ont pas été dévoilés.

Ce remaniement au sein des services de sécurité est sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir du président Chavkat Mirzioïev en 2016.

Une source proche de l’administration présidentielle ouzbèke

Un avenir incertain pour les réformes démocratiques

Ce remaniement sécuritaire intervient à un moment charnière pour l’Ouzbékistan. Engagé dans un processus de réformes et d’ouverture depuis la mort de l’autocrate Islam Karimov, le pays cherche à se défaire de son image de régime autoritaire et répressif sans pour autant basculer dans la démocratie.

La nomination de Saïda Mirzioïeva et l’éviction de plusieurs hauts responsables réformateurs font craindre un durcissement du pouvoir et un ralentissement des réformes démocratiques. Beaucoup s’interrogent sur l’avenir d’un pays tiraillé entre modernisation économique et conservatisme politique.

L’Ouzbékistan, un géant méconnu d’Asie centrale

Avec ses 35 millions d’habitants, l’Ouzbékistan est le pays le plus peuplé d’Asie centrale. Riche en matières premières (gaz, or, uranium) et doté d’une industrie diversifiée, il attire de plus en plus d’investisseurs étrangers séduits par son potentiel et sa stabilité relative.

Mais ce géant méconnu reste un pays pauvre et rural, encore marqué par l’héritage soviétique. Sa situation géographique, au cœur d’une région troublée (Afghanistan, Kazakhstan), en fait aussi un enjeu géostratégique majeur convoité par les grandes puissances (Russie, Chine, États-Unis).

Un avenir en pointillé

Le remaniement sécuritaire orchestré par le président Mirzioïev est un nouveau coup de théâtre dans la délicate transition ouzbèke post-Karimov. Entre réformisme affiché et tentation autoritaire, modernisation économique et conservatisme sociétal, l’Ouzbékistan avance sur un chemin semé d’embûches.

La montée en puissance de la fille du président fait craindre une dérive dynastique du régime et un recul des acquis démocratiques. Mais d’autres y voient au contraire le signe d’un rajeunissement et d’une féminisation des élites, dans un pays encore très patriarcal. Une chose est sûre : avec ce remaniement, Chavkat Mirzioïev consolide son emprise sur l’appareil sécuritaire, clé de la stabilité du régime. Reste à savoir s’il saura en faire un levier de réforme ou un instrument de répression.

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