À Rennes, les trafiquants de drogue étendent leur emprise jusqu’aux portes des établissements scolaires. Un phénomène inquiétant qui voit des dealers de plus en plus jeunes s’implanter dans les quartiers sensibles de la ville. Face à cette situation alarmante, les autorités tentent de réagir pour endiguer un fléau qui met en péril la jeunesse. Plongée au cœur d’une réalité préoccupante.
Le deal s’invite aux abords des écoles
Selon des sources proches du dossier, les points de revente de stupéfiants fleurissent à proximité immédiate des écoles dans certains quartiers rennais. Les trafiquants n’hésitent plus à investir les alentours des établissements scolaires pour écouler leur marchandise, profitant de la vulnérabilité des plus jeunes.
Les jeunes dealaient sans se cacher. Les voisins râlaient.
Un habitant du quartier
Face à cette situation, la ville de Rennes a dû prendre des mesures pour tenter de camoufler cette réalité aux yeux des enfants. « L’installation de panneaux occultants était prévue par la ville, avant la pousse de nouvelles haies, pour que les enfants ne regardent pas ce qui se passe dehors », confie une mère de famille.
Des dealers de plus en plus jeunes
L’un des aspects les plus préoccupants de ce phénomène est le rajeunissement des trafiquants. Des adolescents, parfois à peine sortis de l’enfance, sont ainsi recrutés par les réseaux pour servir de guetteurs ou de petites mains. Une situation alarmante qui témoigne de l’emprise grandissante des trafics sur la jeunesse des quartiers.
Certains commencent à 11 ans.
Un travailleur social
Ces jeunes, souvent en échec scolaire et en quête de repères, sont une proie facile pour les trafiquants qui leur font miroiter l’appât du gain. Livrés à eux-mêmes, ils basculent ainsi dans la délinquance, mettant en péril leur avenir.
Les autorités tentent de réagir
Conscientes de l’ampleur du problème, les autorités locales multiplient les initiatives pour tenter d’enrayer le phénomène. Renforcement de la présence policière, actions de prévention dans les établissements scolaires, soutien aux associations de quartier… Les moyens déployés témoignent de la gravité de la situation.
Mais la tâche est immense tant le trafic de drogue s’est enraciné dans certains quartiers. Pour les forces de l’ordre, il s’agit de démanteler des réseaux particulièrement mobiles et organisés, qui s’adaptent en permanence pour échapper aux contrôles.
Des chariots avaient été mis dans les caves des immeubles, pour que les policiers se prennent les pieds dedans.
Un riverain
Un constat d’échec
Malgré les efforts déployés, force est de constater que le trafic de drogue continue de gangrener la vie de nombreux quartiers rennais. L’implantation des points de deal aux abords des écoles illustre l’impuissance des pouvoirs publics à endiguer un fléau qui ne cesse de s’amplifier.
Pour les habitants, c’est un sentiment d’abandon qui prévaut. Beaucoup ont le sentiment que leurs quartiers ont été sacrifiés, laissés aux mains des trafiquants. Une situation explosive qui alimente les tensions et les violences.
Un enjeu de société majeur
Au-delà du cas rennais, l’emprise du trafic de drogue sur la jeunesse des quartiers populaires est un défi majeur pour notre société. C’est toute une génération qui risque de sombrer si des solutions ne sont pas trouvées pour lui offrir de véritables perspectives d’avenir.
Cela passe par une action résolue des pouvoirs publics, mais aussi par une mobilisation de tous les acteurs de terrain. Écoles, associations, travailleurs sociaux… C’est en unissant les forces vives des quartiers qu’il sera possible de construire des alternatives crédibles au trafic et à la délinquance.
Face à l’ampleur du défi, il y a urgence à agir. Car c’est le visage de notre société qui se joue dans ces quartiers où les dealers prospèrent sur la misère sociale. Un véritable plan Marshall est nécessaire pour reconquérir ces territoires abandonnés. Il en va de notre cohésion sociale et de notre avenir commun.
