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Procès des Viols de Mazan : Les Réquisitoires Débutent avec Dominique Pelicot

Le procès des viols de Mazan, devenu un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes, entre dans sa phase finale avec les réquisitoires. Toute l'attention se porte sur les peines qui seront réclamées contre Dominique Pelicot et ses 50 co-accusés...

C’est un procès qui restera dans les annales. Depuis plusieurs semaines, la France entière a les yeux rivés sur le palais de justice d’Avignon où se tient le procès des viols de Mazan. Un procès hors norme, devenu en quelques jours le symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Et en ce lundi 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le procès entre dans sa dernière ligne droite avec les très attendus réquisitoires du parquet.

Dominique Pelicot, le « chef d’orchestre » des viols

Toute l’attention se porte d’abord sur Dominique Pelicot, 71 ans, désigné comme le « chef d’orchestre » de la décennie de viols et sévices subis par son épouse Gisèle. C’est lui qui, de 2011 à 2020, droguait son épouse aux anxiolytiques avant de la livrer à des hommes contactés sur internet, dans leur domicile de Mazan. Au total, ce sont 50 hommes qui ont ainsi abusé de Gisèle Pelicot, certains à plusieurs reprises.

Selon des sources proches du dossier, le parquet devrait réclamer contre Dominique Pelicot la peine maximale, à savoir 20 ans de réclusion criminelle. Une peine de laquelle dépendront ensuite celles des autres accusés.

L’individualisation des peines en question

Car si la plupart des 50 co-accusés sont poursuivis pour les mêmes faits de viols aggravés, le principe d’individualisation des peines devra s’appliquer. Les magistrats devront ainsi distinguer ceux venus violer Gisèle Pelicot à plusieurs reprises, des hommes venus une seule fois à Mazan. Le ministère public consacrera en moyenne 15 minutes à chaque accusé pour ses réquisitions.

Je suis coupable de ce que j’ai fait (…) J’ai tout gâché, j’ai tout perdu. Je dois payer.

Dominique Pelicot, au début du procès

Gisèle Pelicot, une icône féministe

Au cœur de ce procès retentissant, Gisèle Pelicot est devenue en quelques semaines une icône du combat féministe. En refusant que le procès se tienne à huis clos, cette femme de 71 ans a voulu que « la honte change de camp ». Son courage a été salué dans le monde entier, de la présidente de la chambre des députés chilienne à la ministre de l’Intérieur allemande.

Ce week-end encore, des dizaines de milliers de personnes ont défilé partout en France contre les violences sexistes, beaucoup scandant le nom de Gisèle Pelicot. Un soutien planétaire pour celle qui incarne désormais la lutte contre les violences conjugales.

Un verdict très attendu

Après les réquisitoires du parquet prévus jusqu’à mercredi, la parole sera donnée aux avocats de la défense. Ces derniers plaideront jusqu’au 13 décembre. Il restera alors une semaine aux magistrats professionnels composant la cour criminelle pour délibérer. Le verdict est attendu au plus tard le 20 décembre.

Un verdict très attendu par l’opinion publique française et internationale qui espère des peines à la hauteur du calvaire enduré par Gisèle Pelicot. Et un signal fort envoyé à tous les bourreaux, pour que la honte change enfin de camp.

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