C’est dans la petite ville italienne de Fiuggi, non loin de Rome, que se tient depuis ce lundi une réunion ministérielle de deux jours du G7. Au cœur des discussions : les conflits en cours au Moyen-Orient et la guerre qui fait rage en Ukraine. Un programme chargé attend donc les chefs de la diplomatie des sept pays les plus industrialisés.
Moyen-Orient : vifs débats en perspective sur les mandats d’arrêt de la CPI
Dès l’ouverture des travaux cet après-midi, en présence notamment du secrétaire d’État américain Antony Blinken, le dossier sensible du Proche-Orient s’est imposé. La situation à Gaza, où les violences ont récemment fait des dizaines de morts, figure en bonne place à l’agenda. Tout comme la question épineuse des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de plusieurs hauts responsables israéliens et palestiniens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu lui-même.
Selon des sources proches des discussions, l’objectif est d’explorer les pistes pour parvenir à un cessez-le-feu durable, aussi bien à Gaza qu’au Liban voisin. Le soutien aux populations civiles et l’horizon d’une solution politique crédible pour stabiliser la région sont également au menu des échanges.
Élargir le dialogue avec les acteurs régionaux
Signe de l’importance accordée à ce volet moyen-oriental, l’Italie, qui préside actuellement le G7, a convié plusieurs ministres de pays arabes ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe à se joindre aux discussions. L’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis et le Qatar seront ainsi représentés, dans l’espoir de favoriser un dialogue élargi et constructif sur ces dossiers brûlants.
L’Ukraine en toile de fond
Mardi, c’est un autre conflit qui occupera les ministres du G7 : celui qui déchire l’Ukraine depuis l’invasion russe. Après plus d’un an de guerre, la recherche d’une issue pacifique s’annonce ardue mais plus que jamais nécessaire. D’autant que la situation dans l’espace indopacifique, autre sujet à l’ordre du jour, suscite elle aussi de vives inquiétudes sur fond de tensions sino-américaines.
De Haïti au Soudan en passant par le Venezuela, rarement une réunion du G7 n’aura eu à traiter d’autant de crises simultanées aux quatre coins du globe.
Une source diplomatique
Les Balkans en invités surprise
En parallèle, Rome accueille également à partir de ce lundi la 10ème édition des « Dialogues méditerranéens ». Une rencontre élargie pour la première fois aux pays des Balkans occidentaux, autre poudrière potentielle aux portes de l’Europe. Albanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine du Nord et Monténégro seront ainsi autour de la table, aux côtés des traditionnels participants du pourtour méditerranéen comme Jordanie, l’Égypte, l’Inde, Libye, le Liban et la Palestine.
Des échanges tous azimuts, donc, pour tenter de déminer les multiples foyers de tension qui menacent la stabilité et la paix dans plusieurs régions du monde. Si personne n’attend de miraculeuses avancées au terme de ce marathon diplomatique italien, tous espèrent au moins poser quelques jalons pour des discussions futures. Un message d’unité et de dialogue, aussi, face aux vents contraires qui soufflent sur la planète.