Dans un Jean-Bouin chauffé à blanc, le Stade Français a remporté avec la manière le derby parisien face au Racing 92 ce dimanche soir, en clôture de la 10e journée de Top 14. Dans une rencontre d’une intensité rare et longtemps indécise, les Soldats Roses se sont finalement imposés 40 à 24, au terme d’un match complètement fou.
Un début de match sur les chapeaux de roue
Dès le coup d’envoi, les Parisiens mettent la pression sur leurs adversaires du Racing et démarrent pied au plancher. Bien en place défensivement, ils récupèrent les premiers ballons et lancent des offensives tranchantes. Cette domination est récompensée dès la 8e minute avec le premier essai du match signé Lester Etien, bien servi par son demi d’ouverture Léo Barré. Le ton est donné !
Mais les Ciel et Blanc réagissent rapidement et tentent de prendre le contrôle du ballon. Ils réduisent l’écart à la 21e minute grâce à une pénalité de Finn Russell. Le match s’équilibre, les défenses prennent le dessus dans un duel physique intense. À la demi-heure de jeu, les deux équipes sont au coude à coude, 8-3 pour le Stade Français.
Trois essais en dix minutes pour le Stade Français !
Le money-time de la première période est totalement à l’avantage des joueurs de Gonzalo Quesada. Survoltés et inspirés, ils assomment littéralement le Racing en l’espace de dix petites minutes :
- 32e : Essai de Lester Etien, son deuxième du match !
- 38e : Superbe combinaison conclue par Alex Arrate qui aplatit en coin
- 40e : Sur la sirène, c’est au tour de Kylan Hamdaoui de marquer, bien servi par Barré
Grâce à ce feu d’artifice, le Stade Français rejoint les vestiaires avec un avantage conséquent de 28 à 3. Le bonus offensif est déjà en poche ! Les Racingmen sont complètement sonnés.
Le Racing sursaute, Paris tient bon
De retour des vestiaires, les Ciel et Blanc affichent de meilleures intentions. Leur abnégation est récompensée à la 45e par un essai en force de Hassane Kolingar. Mais les Parisiens ne tremblent pas et continuent de dérouler leur jeu avec efficacité.
À l’heure de jeu, c’est la recrue fidjienne Wame Naituvi qui enfonce le clou avec un cinquième essai pour Paris. D’une facilité déconcertante, il résiste au retour des défenseurs et conclut un superbe mouvement collectif. Le score est de 35-10, le suspense a déjà disparu dans ce derby à sens unique.
Lors du dernier quart d’heure, le Racing sauve l’honneur avec deux nouveaux essais. Mais Paris ajoute également un sixième essai par Sefanaia Naivalu, qui confirme la forme éblouissante des trois-quarts stadistes.
Paris triomphe et lance sa saison
Le coup de sifflet final délivre le Stade Français, victorieux 40 à 24 dans ce derby francilien enflammé. Les hommes de Gonzalo Quesada réalisent une prestation exceptionnelle, certainement leur match référence depuis le début de la saison.
C’est notre plus belle victoire cette année, on a été solides et conquérants. Cela va nous donner beaucoup de confiance pour la suite.
Yoann Maestri, capitaine du Stade Français
Avec un tel niveau de jeu, le Stade Français a montré qu’il faudra compter sur lui cette saison. Ce précieux succès face à un concurrent direct permet aux Soldats Roses de remonter à la 10e place du classement. La machine parisienne semble enfin lancée.
De son côté, le Racing 92 pourra nourrir des regrets. Dépassés dans l’engagement et l’envie, les Franciliens subissent un sérieux coup d’arrêt après deux victoires prometteuses. Ils restent bloqués à la 7e place mais devront vite réagir pour rester dans la course à la qualification.
Les enseignements du match
Au-delà du résultat, cette confrontation a confirmé plusieurs tendances aperçues depuis le début de la saison :
- Le Stade Français possède des atouts offensifs indéniables avec des trois-quarts virevoltants et des avants très mobiles. Quand tout s’aligne, cette équipe devient irrésistible.
- La mêlée et la défense parisienne ont fait de gros progrès. On a retrouvé la grinta et la solidarité des grandes heures.
- Le Racing a du mal contre les gros et pourra regretter son indiscipline. Le nouveau staff a du pain sur la planche.
- L’intensité du Top 14 ne faiblit pas. Chaque match est une bataille féroce où le moindre écart se paie cash.
Après ce premier bloc relevé, place maintenant à la Coupe d’Europe ! Le Stade Français se rendra à Londres pour défier les Harlequins tandis que les Racingmen recevront Leinster. Des affiches à ne manquer sous aucun prétexte !