Les récentes révélations sur les capacités balistiques du Hezbollah ont de quoi inquiéter. Selon des sources proches du dossier, le mouvement chiite libanais aurait réussi un coup de maître en clonant un missile antichar israélien, grâce à l’aide de son allié iranien. Une avancée technologique qui pourrait bien changer la donne dans le conflit qui oppose Israël au Liban depuis des décennies.
Un missile israélien aux mains du Hezbollah
L’histoire remonte à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah. Lors de ce conflit dévastateur, un missile antichar Spike aurait été récupéré intact par les combattants du Hezbollah. Véritable pépite technologique, cet engin est normalement l’apanage des forces de défense israéliennes. Son acquisition par le mouvement chiite représente donc un véritable camouflet pour l’État hébreu.
Mais le Hezbollah ne s’est pas contenté de récupérer un simple trophée de guerre. Avec l’aide de son parrain iranien, il aurait réussi l’exploit de le cloner. Un défi technologique de taille rendu possible grâce à la rétro-ingénierie, une technique consistant à décortiquer un système pour en comprendre le fonctionnement et éventuellement le reproduire.
L’Iran, maître de la rétro-ingénierie
L’Iran n’en est pas à son coup d’essai en matière de rétro-ingénierie militaire. La République islamique a déjà prouvé par le passé sa capacité à reproduire des drones et missiles américains. Un savoir-faire qu’elle met désormais au service de son allié libanais, lui permettant ainsi de gonfler son arsenal avec des armes dernier cri.
Rebaptisé Almas (“diamant” en persan) par le Hezbollah, le missile cloné surpasserait en performances bon nombre des armes détenues par le mouvement. Équipé d’un détecteur thermique et capable d’engager ses cibles par le haut, là où les blindés sont les plus vulnérables, il représenterait une véritable menace pour les chars israéliens.
Les missiles Almas sont une épine dans le pied d’Israël. Ils rendent vulnérables nos blindés et changent l’équation sur le champ de bataille.
Un responsable de la défense israélien
Une nouvelle donne stratégique
La présence de ces missiles clonés au sein de l’arsenal du Hezbollah n’est pas passée inaperçue côté israélien. Déjà engagés dans une opération militaire au Liban depuis deux mois, les stratèges de Tsahal doivent désormais composer avec cette nouvelle donne.
Car les missiles Almas ne seraient pas cantonnés au seul théâtre libanais. Selon les services de renseignement israéliens, ils auraient déjà été utilisés en Syrie dès 2011. Pire, l’Iran produirait désormais directement ces engins au Liban, raccourcissant ainsi la chaîne logistique et garantissant un approvisionnement constant à son protégé.
Face à cette menace, Israël n’a d’autre choix que de revoir sa doctrine d’emploi des blindés. Une adaptation nécessaire mais délicate au vu du rôle crucial joué par les chars dans la stratégie militaire de l’État hébreu. Le jeu du chat et de la souris entamé il y a près de 20 ans avec la récupération de ce missile Spike par le Hezbollah est loin d’être terminé.
Un coup dur pour l’industrie de défense israélienne
Au-delà des implications stratégiques, cette affaire est aussi un revers cinglant pour Rafael, le fleuron de l’industrie de défense israélienne à l’origine du missile Spike. Voir l’une de ses technologies de pointe dupliquée par l’ennemi est un cauchemar pour tout industriel de l’armement.
C’est toute la problématique de la guerre moderne qui est ici posée. Dans un monde hyperconnecté où l’information circule à grande vitesse, il devient de plus en plus difficile de protéger ses secrets technologiques. Chaque matériel perdu sur le champ de bataille est une opportunité pour l’adversaire de combler son retard, voire de prendre l’avantage.
Le Hezbollah l’a bien compris et compte bien exploiter cette faille. Avec l’aide de l’Iran, il se pose en adversaire toujours plus redoutable, capable de tenir tête à la supériorité technologique israélienne. Une situation explosive qui laisse présager de nouveaux affrontements dans la région. Car dans cette guerre de l’ombre, chaque avancée technologique est une victoire qui peut faire la différence sur le terrain.
- Le Hezbollah aurait cloné un missile antichar israélien Spike, abandonné lors de la guerre de 2006.
- Avec l’aide de l’Iran, expert en rétro-ingénierie, le missile a été reproduit sous le nom d’Almas.
- Ces missiles clonés représentent une nouvelle menace pour les blindés israéliens.
- Le Hezbollah dispose ainsi d’une arme technologique pouvant changer la donne dans le conflit.
