Lors de l’Assemblée Générale du Real Madrid ce dimanche, le président emblématique Florentino Pérez a lancé une charge virulente contre les instances dirigeantes du football, l’UEFA et la FIFA. Dans un discours fleuve de près de 90 minutes, il les a accusées de privilégier l’appât du gain au détriment du spectacle et de la santé des joueurs. Pérez a parallèlement réitéré son soutien indéfectible au projet controversé de Super Ligue, censé venir concurrencer l’actuelle Ligue des Champions.
“Ils ne pensent pas que le sport doit être durable”
Le dirigeant madrilène n’a pas mâché ses mots en pointant du doigt la multiplication des matches et des trêves internationales, décidée selon lui uniquement dans un but lucratif par l’UEFA et la FIFA :
“La FIFA a augmenté le nombre de trêves internationales et l’UEFA a augmenté le nombre de matches dans ses tournois existants. Il y a dix ans, elle organisait 488 matches, aujourd’hui elle en organise 760, et tout cela pour gagner plus d’argent. Ils ne se soucient pas des joueurs. Ils ne pensent pas que le sport doit être durable.”
Pérez a même avancé des chiffres alarmants sur l’impact de ce calendrier surchargé sur la santé des joueurs :
“Cette saison, nous pourrons jouer jusqu’à 82 matches ! Il y a 63% de matches supplémentaires organisés par l’UEFA et la FIFA : de 22 à 36. Il y a déjà eu neuf ruptures du ligament croisé cette saison, soit autant que pendant toute la saison dernière. Les spécialistes pointent du doigt la fatigue comme principale cause.”
Un soutien réaffirmé à la Super Ligue
Face à ce qu’il considère comme une dérive mercantile du football, Florentino Pérez voit la Super Ligue comme l’unique solution pour “redonner sa grandeur” à ce sport. Il a réaffirmé sans ambages son optimisme quant à l’avenir de ce projet qui divise :
“Aujourd’hui, je suis plus optimiste que jamais. L’arrêt de la Cour européenne, qui est historique et sera étudié dans les universités, a mis fin au monopole de l’UEFA. Nous n’avons jamais dit que ce serait facile. Cela a été titanesque, avec des pressions et des menaces”
Le président madrilène a aussi jugé “injuste” le nouveau format de la Ligue des Champions, “avec plus de matches, mais moins de valeur”, estimant que la valeur de chaque match avait “chuté de près de 30%”.
Un football “gravement malade”
Au-delà de la seule Super Ligue, Florentino Pérez a dressé un constat très sombre de l’état actuel du football, qu’il juge “gravement malade” et dans une situation inédite de fragilité. Il a pris l’exemple de la Ligue 1 française dont les droits TV ont été divisés par deux, passant “d’un milliard d’euros à à peine 500 millions”. Un avertissement sans frais sur les dangers qui guettent selon lui l’ensemble des championnats si rien ne change.
Cette prise de parole coup de poing, devant plus d’un millier de socios du Real Madrid, marque une nouvelle étape dans le bras de fer engagé par certains grands clubs européens contre l’UEFA. Florentino Pérez semble déterminé à aller jusqu’au bout de son projet disruptif, malgré les obstacles et les critiques. L’avenir dira si cette Super Ligue verra le jour et révolutionnera le football européen comme il l’espère. Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos.
Un football “gravement malade”
Au-delà de la seule Super Ligue, Florentino Pérez a dressé un constat très sombre de l’état actuel du football, qu’il juge “gravement malade” et dans une situation inédite de fragilité. Il a pris l’exemple de la Ligue 1 française dont les droits TV ont été divisés par deux, passant “d’un milliard d’euros à à peine 500 millions”. Un avertissement sans frais sur les dangers qui guettent selon lui l’ensemble des championnats si rien ne change.
Cette prise de parole coup de poing, devant plus d’un millier de socios du Real Madrid, marque une nouvelle étape dans le bras de fer engagé par certains grands clubs européens contre l’UEFA. Florentino Pérez semble déterminé à aller jusqu’au bout de son projet disruptif, malgré les obstacles et les critiques. L’avenir dira si cette Super Ligue verra le jour et révolutionnera le football européen comme il l’espère. Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos.
