Une mobilisation sans précédent s’organise au sein de la communauté littéraire française. 30 lauréats du Grand Prix du Roman de l’Académie Française, l’un des prix littéraires les plus prestigieux, ont décidé d’unir leurs voix pour lancer un appel pressant au président algérien Abdelmadjid Tebboune. Leur requête : obtenir la libération de l’écrivain Boualem Sansal, détenu en Algérie depuis plus d’une semaine.
Le monde des lettres se mobilise pour Boualem Sansal
Boualem Sansal, auteur algérien renommé et lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie Française en 2015 pour son livre “2084 : la fin du monde”, se trouve actuellement aux mains des autorités algériennes. Une situation intolérable pour ses pairs écrivains qui ont décidé de s’unir par-delà les années et les générations.
D’après une source proche du dossier, les 30 signataires de l’appel, tous lauréats eux-mêmes de ce prix littéraire emblématique, considèrent qu’il existe entre eux une forme de parenté littéraire, voire une véritable généalogie les reliant les uns aux autres à travers le temps. Des liens puissants qui les poussent aujourd’hui à se mobiliser pour l’un des leurs.
Une détention incompréhensible pour un écrivain
Les motifs de la détention de Boualem Sansal restent pour l’heure inconnus. Une situation d’autant plus préoccupante et révoltante aux yeux de ses confrères et consœurs. Comme le soulignent les signataires dans leur tribune :
Nous ne pouvons concevoir qu’un écrivain soit arrêté et détenu de la sorte, sans qu’aucune explication ne soit fournie, sans qu’aucune accusation claire ne soit portée.
Pour ces auteurs, l’emprisonnement d’un écrivain constitue une atteinte intolérable à la liberté d’expression et de création. Un droit fondamental que Boualem Sansal n’a eu de cesse de défendre à travers ses écrits engagés et son combat pour les libertés.
Un appel solennel au président algérien
Face à cette situation, les lauréats ont décidé d’interpeller directement le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Dans une tribune publiée ce jour, ils en appellent à sa clémence et à son sens de la justice pour obtenir la libération rapide de Boualem Sansal.
Monsieur le Président, au nom de la fraternité qui unit tous les écrivains par-delà les frontières, nous vous demandons solennellement de bien vouloir intervenir pour que notre confrère Boualem Sansal soit libéré dans les plus brefs délais.
Un appel empreint de gravité mais aussi d’espoir. Les signataires veulent croire que leur démarche collective saura toucher le président algérien et le convaincre de la nécessité de libérer l’écrivain.
Une mobilisation nationale et internationale
Au-delà de cet appel officiel, la mobilisation en faveur de Boualem Sansal ne cesse de s’amplifier. De nombreuses personnalités du monde littéraire, en France comme à l’international, ont fait part de leur indignation et apporté leur soutien à l’auteur emprisonné.
Des pétitions circulent, des rassemblements sont organisés, pour maintenir la pression sur les autorités algériennes et les inciter à entendre la voix de la communauté littéraire unie.
Car au-delà du cas de Boualem Sansal, c’est bien la liberté de création et d’expression qui est en jeu. Une valeur cardinale que les écrivains du monde entier sont déterminés à défendre, avec force et détermination.
L’attente insoutenable d’un signe d’espoir
Alors que les jours passent et que le silence des autorités algériennes reste assourdissant, l’inquiétude grandit parmi les proches et les soutiens de Boualem Sansal. Chacun retient son souffle, dans l’attente d’un geste, d’un signe du président Tebboune.
Les mots des signataires de l’appel résonnent comme une supplique, porteuse d’espérance :
Nous voulons croire, Monsieur le Président, que vous entendrez notre appel et que vous saurez faire preuve de la grandeur d’âme nécessaire pour rendre sa liberté à Boualem Sansal. Son combat est celui de tous les écrivains épris de liberté. Sa place n’est pas en prison, mais parmi nous, libre de créer et de s’exprimer.
Une attente partagée par une communauté littéraire soudée et déterminée à ne pas relâcher ses efforts tant que Boualem Sansal sera privé de sa liberté. Un combat pour un homme, pour un confrère, mais aussi et surtout pour les valeurs universelles de libre expression et de création.