C’est une nomination qui ne passe pas inaperçue dans les cercles diplomatiques. D’après une source proche du dossier, le gouvernement israélien vient d’entériner la désignation de Yechiel Leiter, un proche du premier ministre Benyamin Netanyahou, au poste d’ambassadeur aux États-Unis. Une décision surprise qui suscite des interrogations quant à l’avenir des relations entre les deux alliés.
Un choix controversé
Âgé de 65 ans, Yechiel Leiter n’est pas un diplomate de carrière. Cet ancien conseiller de Netanyahou, d’origine américaine, réside dans une colonie de Cisjordanie occupée, un territoire dont le statut est au cœur des contentieux israélo-palestiniens. Proche du parti républicain américain, il est connu pour ses positions critiques envers l’administration démocrate de Joe Biden.
Ancien dirigeant du conseil de Yesha, l’une des principales organisations de colons, Leiter est membre du Likoud, le parti de droite de Netanyahou. Il a occupé divers postes dans l’appareil d’État israélien, notamment à la tête de l’autorité portuaire.
Une tragédie personnelle
La nomination de Leiter intervient dans un contexte douloureux. En novembre 2023, son fils Moché, officier de l’armée israélienne, a été tué dans la bande de Gaza lors d’affrontements sans précédent entre Tsahal et le Hamas, déclenchés par une attaque surprise du mouvement islamiste en Israël, un an plus tôt.
Un message à Washington ?
Pour de nombreux observateurs, le choix de Leiter est loin d’être anodin. Critique virulent de la politique de Joe Biden au Moyen-Orient, il avait dénoncé en janvier les « pressions américaines » sur la conduite de la guerre à Gaza par Israël.
En adoubant un fervent partisan de la colonisation en Cisjordanie à ce poste clé, Netanyahou semble vouloir marquer sa différence avec la Maison Blanche démocrate. Un message probablement destiné aussi au prochain locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, dont Leiter est proche.
Trump mise sur un ambassadeur évangélique en Israël
De son côté, Trump vient d’annoncer la nomination au poste d’ambassadeur en Israël de Mike Huckabee, pasteur chrétien évangélique et ancien gouverneur républicain. Fervent défenseur d’Israël, Huckabee avait affirmé en 2017 depuis la colonie de Maale Adumim :
La Cisjordanie occupée, ça n’existe pas. Il y a la Judée et la Samarie.
– Mike Huckabee
Utilisant la terminologie biblique plutôt que juridique pour ce territoire palestinien occupé et colonisé par Israël depuis 1967, il affiche son soutien inconditionnel à l’État hébreu.
Avec ces nominations croisées, Israël et les États-Unis semblent vouloir redéfinir les contours de leur relation bilatérale. Jérusalem mise sur ses soutiens évangéliques et républicains à Washington, quitte à s’éloigner des démocrates, plus critiques sur le dossier palestinien. Une stratégie risquée alors que l’issue de la présidentielle américaine de 2024 est encore incertaine.
Reste à savoir comment ces bouleversements diplomatiques seront perçus sur le terrain, notamment par les Palestiniens. Alors que le processus de paix est dans l’impasse, le choix d’ambassadeurs ouvertement favorables à la colonisation ne risque-t-il pas de jeter de l’huile sur le feu ? L’avenir nous le dira.
Pour de nombreux observateurs, le choix de Leiter est loin d’être anodin. Critique virulent de la politique de Joe Biden au Moyen-Orient, il avait dénoncé en janvier les « pressions américaines » sur la conduite de la guerre à Gaza par Israël.
En adoubant un fervent partisan de la colonisation en Cisjordanie à ce poste clé, Netanyahou semble vouloir marquer sa différence avec la Maison Blanche démocrate. Un message probablement destiné aussi au prochain locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, dont Leiter est proche.
Trump mise sur un ambassadeur évangélique en Israël
De son côté, Trump vient d’annoncer la nomination au poste d’ambassadeur en Israël de Mike Huckabee, pasteur chrétien évangélique et ancien gouverneur républicain. Fervent défenseur d’Israël, Huckabee avait affirmé en 2017 depuis la colonie de Maale Adumim :
La Cisjordanie occupée, ça n’existe pas. Il y a la Judée et la Samarie.
– Mike Huckabee
Utilisant la terminologie biblique plutôt que juridique pour ce territoire palestinien occupé et colonisé par Israël depuis 1967, il affiche son soutien inconditionnel à l’État hébreu.
Avec ces nominations croisées, Israël et les États-Unis semblent vouloir redéfinir les contours de leur relation bilatérale. Jérusalem mise sur ses soutiens évangéliques et républicains à Washington, quitte à s’éloigner des démocrates, plus critiques sur le dossier palestinien. Une stratégie risquée alors que l’issue de la présidentielle américaine de 2024 est encore incertaine.
Reste à savoir comment ces bouleversements diplomatiques seront perçus sur le terrain, notamment par les Palestiniens. Alors que le processus de paix est dans l’impasse, le choix d’ambassadeurs ouvertement favorables à la colonisation ne risque-t-il pas de jeter de l’huile sur le feu ? L’avenir nous le dira.
