Le rideau est tombé sur la saison de Formule 1 avec un Grand Prix de Las Vegas riche en rebondissements. Si George Russell a signé sa première victoire de la saison devant son coéquipier Lewis Hamilton, offrant un doublé inédit à Mercedes, tous les regards étaient tournés vers Max Verstappen. Le pilote Red Bull, malgré sa 3e place, a décroché son 4e titre mondial consécutif, entrant un peu plus dans la légende de son sport.
Russell, le soulagement
Pour George Russell, cette victoire à Las Vegas a un goût de revanche. Longtemps dans l’ombre de Lewis Hamilton, le Britannique a enfin pu exprimer tout son potentiel au volant de sa Mercedes. Auteur d’une course solide, sans erreur, il a résisté au retour de son illustre coéquipier dans les derniers tours pour franchir la ligne d’arrivée en vainqueur.
Je ne vais clairement pas monter dans l’avion
George Russell
Un succès qui lui permet de conclure sa saison sur une note positive et d’envisager 2025 avec ambition. Car cette victoire, couplée à la 2e place d’Hamilton, met en lumière les progrès réalisés par Mercedes sur la deuxième partie de saison.
Hamilton, la déception
Du côté de Lewis Hamilton, la satisfaction du doublé est teintée de déception. Après une qualification compliquée, le septuple champion du monde espérait signer une 104e victoire en F1 pour clôturer une saison sans succès. Malgré une belle remontée, il a dû se contenter de la 2e place, non sans avoir mis la pression sur son coéquipier dans le money time.
Un résultat en demi-teinte qui illustre la saison de Mercedes : des performances en hausse, mais encore un petit cran en-dessous de Red Bull. Hamilton devra patienter jusqu’en 2025 pour espérer renouer avec les sommets et, pourquoi pas, briguer un 8e titre record.
Verstappen, l’histoire continue
L’homme du jour reste Max Verstappen. Avec ce 4e sacre, le Néerlandais égale le nombre de titres de Prost et Vettel et s’installe un peu plus parmi les plus grands. Une consécration pour celui qui a survolé la saison, signant 15 victoires et 7 pole positions. À seulement 26 ans, il a encore de belles années devant lui pour améliorer ses statistiques et se rapprocher des records de Lewis Hamilton et Michael Schumacher.
J’ai évolué en tant que pilote
Max Verstappen
Si le podium lui a échappé à Las Vegas, le principal était ailleurs pour “Super Max”. Son 4e titre mondial, acquis grâce à sa 3e place, vient récompenser une saison aboutie et un pilotage de plus en plus mature. De quoi rêver encore plus grand pour les années à venir.
Des fortunes diverses
Derrière le trio de tête, la hiérarchie a été chamboulée sur le circuit urbain de Las Vegas. Belle performance de Yuki Tsunoda (AlphaTauri), 4e et meilleur résultat de sa saison après une impressionnante remontée. L’autre Français, Esteban Ocon (Alpine), termine 6e et grappille quelques points de plus au championnat constructeurs.
Moins de réussite en revanche pour l’autre tricolore Pierre Gasly, contraint à l’abandon sur casse moteur. Un dernier Grand Prix à oublier pour le nouveau pilote Alpine, qui espère des jours meilleurs en 2025 aux côtés d’Ocon.
Le point de bascule de la saison
Au-delà des résultats, ce Grand Prix de Las Vegas illustre le tournant pris par la F1 ces dernières années. Toujours plus de spectacle, de show à l’américaine pour attirer un nouveau public. Un pari gagnant au vu de l’engouement populaire suscité par l’événement, qui s’est déroulé à guichets fermés devant plus de 100 000 spectateurs.
Une popularité grandissante qui pose aussi question, certains puristes critiquant une discipline toujours plus aseptisée et éloignée de son ADN. Le défi de la F1 sera de concilier cette dynamique de conquête avec le maintien de son identité et de ses valeurs, gage d’un développement pérenne.
Bilan et perspectives
Cette dernière manche de la saison 2024 referme une page de la Formule 1. Avec le 4e sacre de Max Verstappen, la relève est définitivement assurée. Place désormais à une petite trêve hivernale avant l’ouverture de la saison 2025, avec son lot de changements et d’incertitudes.
Mercedes parviendra-t-elle à refaire son retard sur Red Bull ? Ferrari trouvera-t-elle la clé pour jouer enfin les premiers rôles ? Les écuries de milieu de grille comme Alpine ou McLaren réussiront-elles à se mêler à la lutte ? Réponse dans quelques mois à Bahreïn, pour le premier acte d’une saison qui s’annonce déjà palpitante.
