Dans un contexte de brouille diplomatique entre le Bénin et le Niger depuis le coup d’État militaire de juillet 2023 au Niger, les autorités béninoises semblent vouloir apaiser les tensions. Elles ont en effet récemment autorisé la libre circulation des personnes et de certains produits entre les deux pays, selon une note de la direction générale des douanes béninoise consultée par une source proche du dossier.
Assouplissement partiel côté béninois
Concrètement, le Bénin permet désormais la libre sortie vers le Niger de produits tels que le riz, les conserves et l’huile, ainsi que l’entrée sur son territoire de marchandises en provenance du pays voisin. La libre circulation des personnes dans les deux sens est également rétablie.
Cependant, l’interdiction d’exporter des produits vivriers cultivés au Bénin comme le maïs, le mil et le sorgho reste maintenue. Les douanes béninoises souhaitent aussi renforcer les contrôles afin d’intercepter d’éventuels transports d’armes ou de matériels destinés aux groupes terroristes.
Volonté d’apaisement malgré des tensions persistantes
Cet assouplissement intervient alors que les signes de détente se multiplient ces dernières semaines entre les deux pays, avec notamment des rencontres bilatérales et la nomination d’un nouvel ambassadeur nigérien au Bénin. Une main tendue de Cotonou, malgré les accusations de Niamey qui reproche toujours à son voisin d’abriter des “bases françaises” qui entraîneraient des “terroristes”, ce que réfutent les autorités béninoises et françaises.
Mais la frontière côté nigérien reste fermée pour le moment. Une situation qui bloque notamment l’exportation de pétrole nigérien via l’oléoduc géant reliant les deux pays, inauguré en novembre 2023. Le président béninois Patrice Talon en fait une condition pour autoriser le chargement de l’or noir au port de Sèmè-Kpodji.
L’affaire Wapco ajoute aux tensions
Les relations s’étaient particulièrement tendues en juin avec l’arrestation au Bénin de cinq ressortissants nigériens, dont une haute responsable de la société pétrolière Wapco-Niger. Trois d’entre eux ont depuis été condamnés à 18 mois de prison avec sursis, déclenchant l’ire de Niamey qui a dénoncé un “kidnapping”.
Si le coup d’État au Niger et les sanctions de la Cedeao ont été des facteurs aggravants, les différends entre les deux pays semblent donc plus profonds. L’assouplissement des restrictions côté béninois apparait toutefois comme un pas vers l’apaisement. Reste à voir si le Niger acceptera également de rouvrir sa frontière afin de permettre une reprise des échanges, en particulier de pétrole dont l’exportation est cruciale pour l’économie nigérienne.
Sur fond de menace terroriste dans la région, de jeux d’influence et de tensions géopolitiques, le chemin vers une normalisation complète des relations entre le Bénin et le Niger s’annonce encore long et semé d’embûches. Mais ce premier geste côté béninois laisse espérer une désescalade progressive, dans l’intérêt des deux pays et de leurs populations.
Cet assouplissement intervient alors que les signes de détente se multiplient ces dernières semaines entre les deux pays, avec notamment des rencontres bilatérales et la nomination d’un nouvel ambassadeur nigérien au Bénin. Une main tendue de Cotonou, malgré les accusations de Niamey qui reproche toujours à son voisin d’abriter des “bases françaises” qui entraîneraient des “terroristes”, ce que réfutent les autorités béninoises et françaises.
Mais la frontière côté nigérien reste fermée pour le moment. Une situation qui bloque notamment l’exportation de pétrole nigérien via l’oléoduc géant reliant les deux pays, inauguré en novembre 2023. Le président béninois Patrice Talon en fait une condition pour autoriser le chargement de l’or noir au port de Sèmè-Kpodji.
L’affaire Wapco ajoute aux tensions
Les relations s’étaient particulièrement tendues en juin avec l’arrestation au Bénin de cinq ressortissants nigériens, dont une haute responsable de la société pétrolière Wapco-Niger. Trois d’entre eux ont depuis été condamnés à 18 mois de prison avec sursis, déclenchant l’ire de Niamey qui a dénoncé un “kidnapping”.
Si le coup d’État au Niger et les sanctions de la Cedeao ont été des facteurs aggravants, les différends entre les deux pays semblent donc plus profonds. L’assouplissement des restrictions côté béninois apparait toutefois comme un pas vers l’apaisement. Reste à voir si le Niger acceptera également de rouvrir sa frontière afin de permettre une reprise des échanges, en particulier de pétrole dont l’exportation est cruciale pour l’économie nigérienne.
Sur fond de menace terroriste dans la région, de jeux d’influence et de tensions géopolitiques, le chemin vers une normalisation complète des relations entre le Bénin et le Niger s’annonce encore long et semé d’embûches. Mais ce premier geste côté béninois laisse espérer une désescalade progressive, dans l’intérêt des deux pays et de leurs populations.
