La course au large réserve toujours son lot de surprises et de coups du sort. Jérémie Beyou, l’un des grands favoris de ce Vendée Globe 2020, en fait les frais. Le skipper de 44 ans, aux commandes du monocoque dernière génération Charal, est diminué par une blessure au genou depuis plusieurs jours. Un handicap de taille alors que la bataille fait rage en tête de la flotte.
Beyou ralenti malgré lui dans l’Atlantique sud
Pointant à une solide 6ème place samedi à la mi-journée, Jérémie Beyou limite pour le moment la casse. Mais le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro, habitué à jouer les premiers rôles, aurait sans doute pu viser plus haut encore sans ce problème physique.
D’après les informations communiquées par son équipe, le navigateur souffre d’un genou gonflé suite à un choc. Placé sous anti-inflammatoires par le médecin de la course, il peine à se déplacer normalement dans son cockpit et sur le pont. Un vrai coup dur en plein cœur de l’Atlantique sud, où les manœuvres s’enchaînent pour dompter une mer formée et des vents capricieux.
Le coup dur de trop pour le vainqueur de la Solitaire ?
Dans une vidéo publiée samedi, le skipper originaire de Concarneau a donné de ses nouvelles, tentant de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Beyou a reconnu ne pas pouvoir attaquer comme il le souhaiterait en raison de sa blessure.
Je suis désolé, je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles depuis la sortie du Pot-au-Noir et le passage de l’équateur. J’ai quelques petits pépins sur un genou qui m’embêtent pas mal donc je ne peux pas faire ce que je veux sur le pont.
Reste à savoir si ce problème physique sera le coup dur de trop pour celui qui rêvait de remporter enfin son premier Vendée Globe, après une 3ème place en 2016-2017. La récupération en mer n’est jamais chose aisée.
Un rituel respecté malgré la blessure
Malgré ce contexte défavorable, Jérémie Beyou n’a pas oublié de respecter la traditionnelle offrande à Neptune, rituel de tout marin digne de ce nom au passage de l’équateur. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il s’est accordé quelques gorgées de champagne et en a versé dans l’océan, avant de repartir au combat.
Let’s go !
– Jérémie Beyou, skipper de Charal
La suite de parcours s’annonce coriace mais le marin breton a du ressort. Pour espérer remporter ce Vendée Globe, il sait qu’il devra d’abord gagner sa course contre la douleur et les éléments. Le dernier mot n’est pas encore dit.