Une nuit d’horreur s’est abattue sur la bande de Gaza. Selon les autorités locales, au moins 19 Palestiniens, parmi lesquels 6 enfants, ont perdu la vie dans une série de frappes aériennes et de tirs d’artillerie israéliens. Plus de 40 personnes ont été blessées dans ces attaques qui ont visé plusieurs zones du territoire palestinien.
Des familles décimées
A Gaza-ville, c’est une maison du quartier de Zeitoun qui a été touchée, faisant 7 morts dont 3 enfants. Les images des décombres fouillés à la lueur des torches sont glaçantes. A l’hôpital, un jeune garçon appelle désespérément son père disparu. Les survivants sont sous le choc :
Qu’est-ce que ces gens avaient fait ? Ils dormaient chez eux, ce sont des civils qui n’ont rien à voir avec le Hamas ou la résistance.
Abdallah Shaldan, membre d’une famille touchée
A Khan Younès, au sud du territoire, 6 autres personnes dont 3 enfants ont été tuées. Les victimes étaient des déplacés qui s’étaient réfugiés dans des tentes à proximité d’une maison ciblée.
Une souffrance sans fin
Pour les habitants de Gaza, c’est un énième épisode d’un calvaire qui dure depuis des années. Une sexagénaire qui a perdu un proche s’est épanchée, la voix brisée :
Toute notre vie n’est que misère. Qu’ils nous tuent tous pour que nous puissions être soulagés de cette souffrance.
Oum Mohammad Abou Sabla, 62 ans
D’autres frappes ont endeuillé le centre et le sud de la bande de Gaza, portant le bilan total à 19 morts. D’après le ministère de la Santé du Hamas, plus de 44 000 Palestiniens ont péri dans les opérations israéliennes depuis le lancement d’une campagne de représailles en octobre 2023.
Une escalade meurtrière
Ce regain de violences fait suite à une attaque surprise du Hamas le 7 octobre dernier, qui avait fait plus de 1 200 morts côté israélien, essentiellement des civils. Le même jour, 251 personnes avaient été kidnappées. 97 d’entre elles sont toujours retenues en otage, tandis que 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale, aucune des parties ne semble prête à faire un geste pour apaiser les tensions. Chaque camp justifie sa violence comme une réponse aux exactions de l’autre. Pendant ce temps, ce sont les populations civiles qui paient le prix fort de cette escalade.
Un espoir de paix bien maigre
Alors que le conflit s’enlise année après année, la perspective d’une paix durable semble plus lointaine que jamais. Les négociations sont au point mort et la méfiance est à son comble entre Israéliens et Palestiniens.
Pourtant, des voix continuent de s’élever pour prôner le dialogue et la réconciliation. Des initiatives citoyennes tentent de jeter des ponts entre les communautés. Mais dans un contexte aussi explosif, leurs efforts peinent à porter leurs fruits.
Tant que la logique de l’affrontement primera sur celle du compromis, il y a fort à parier que les drames comme celui de la nuit dernière continueront de se répéter. Avec leur lot de vies brisées, de familles endeuillées et de lendemains incertains pour tout un peuple pris en étau.