C’est un réveil brutal que les habitants de Beyrouth et Gaza ont vécu ce week-end. Alors que la région espérait un répit après des semaines de conflit, une série de frappes aériennes israéliennes d’une intensité rare a secoué plusieurs quartiers, faisant de nombreuses victimes civiles et ravivant le spectre d’une guerre totale. Le bilan provisoire fait état d’au moins 23 morts, dont 19 à Gaza, et des dizaines de blessés. Des immeubles résidentiels ont été réduits en poussière, des familles endeuillées. La communauté internationale retient son souffle.
Beyrouth sous les bombes : des frappes en plein cœur de la capitale
Les premières déflagrations ont résonné à l’aube dans le ciel de Beyrouth. Selon une source proche de l’armée libanaise, trois frappes consécutives ont visé un immeuble résidentiel dans le quartier de Basta, en plein centre-ville. Les missiles ont complètement détruit le bâtiment de huit étages, laissant un cratère béant et des débris fumants. Les secouristes ont travaillé pendant des heures pour tenter d’extraire des survivants des décombres. Le dernier bilan fait état d’au moins 4 morts et 23 blessés.
C’était comme un tremblement de terre, tout s’est mis à trembler. Les vitres ont explosé, il y avait de la fumée partout. On a cru que c’était la fin du monde.
– Un témoin de l’attaque
D’autres bombardements ont frappé la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah proche de l’aéroport. Si l’armée israélienne affirme viser uniquement des cibles militaires, de nombreux civils se retrouvent pris entre deux feux. Depuis le début de ce nouveau cycle de violences il y a trois semaines, plus de 3 600 personnes ont péri au Liban selon le ministère de la Santé. Des dizaines de milliers de personnes ont fui les zones de combat, créant une crise humanitaire majeure.
Gaza de nouveau sous les bombes : un lourd bilan
Parallèlement, Tsahal a mené des raids dévastateurs dans la bande de Gaza, visant selon elle des installations du Hamas. Les frappes aériennes et d’artillerie ont frappé Gaza ville, Khan Younès et Rafah. Selon la défense civile palestinienne, au moins 19 personnes ont été tuées et plus de 40 blessées. Des immeubles se sont effondrés, ensevelissant des familles. L’unique centrale électrique a été endommagée, plongeant l’enclave dans le noir.
Le blocus imposé par Israël depuis 2007 a déjà durement affecté les 2 millions d’habitants de Gaza, confrontés au chômage, aux pénuries et à une pauvreté endémique. Ce regain de violences menace de réduire à néant les efforts de reconstruction après la guerre dévastatrice de l’an dernier. L’ONU a alerté sur une situation humanitaire catastrophique, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture des points de passage.
Efforts diplomatiques : Macron et Biden discutent d’un cessez-le-feu
Face à cette dangereuse escalade, la communauté internationale tente une médiation d’urgence. Vendredi, les présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden ont eu un entretien téléphonique, évoquant les “efforts en vue de parvenir à un accord de cessez-le-feu” au Liban selon la Maison Blanche. La France, ancienne puissance mandataire au Liban, joue un rôle clé de médiateur auprès de tous les acteurs.
De leur côté, les ministres des Affaires étrangères du G7 doivent se réunir début de semaine pour coordonner leur réponse. Plusieurs pays arabes comme l’Égypte, la Jordanie et le Qatar ont aussi dépêché des émissaires pour des négociations urgentes. Mais les positions restent pour l’heure très éloignées, israéliens et libanais posant des conditions jugées inacceptables par l’autre partie.
Mandats d’arrêts de la CPI contre Netanyahou et le chef militaire du Hamas
Pour ajouter à la tension, la Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef militaire du Hamas Mohammed Deif. Les trois hommes sont accusés de crimes de guerre et contre l’humanité commis à Gaza. Israël, qui ne reconnaît pas la juridiction de la CPI, a immédiatement rejeté cette décision, dénonçant un “coup monté” et un “nouveau chapitre d’hypocrisie et de double-standard”.
En attendant, sur le terrain, Israël poursuit et intensifie ses opérations. Netanyahou a prévenu que les frappes continueraient le temps nécessaire, jusqu’à l’atteinte de tous les objectifs. Le Hezbollah, qui a juré la destruction d’Israël, montre aussi peu de signes d’apaisement, continuant ses tirs depuis le Liban. Le risque d’embrasement régional plane, à mesure que les appels à l’aide et à la fin des violences des civils pris au piège se font plus pressants.
Reste à espérer que la voix de la sagesse et des négociations l’emporte rapidement sur le vacarme des bombes. Des images insoutenables continuent d’arriver heure après heure de Beyrouth et Gaza, montrant l’étendue de la dévastation et le lourd tribut payé par les populations. Le chemin vers la désescalade s’annonce bien périlleux, mais le rétablissement immédiat d’un cessez-le-feu doit être la priorité absolue, pour éviter un bain de sang plus grand encore.
De leur côté, les ministres des Affaires étrangères du G7 doivent se réunir début de semaine pour coordonner leur réponse. Plusieurs pays arabes comme l’Égypte, la Jordanie et le Qatar ont aussi dépêché des émissaires pour des négociations urgentes. Mais les positions restent pour l’heure très éloignées, israéliens et libanais posant des conditions jugées inacceptables par l’autre partie.
Mandats d’arrêts de la CPI contre Netanyahou et le chef militaire du Hamas
Pour ajouter à la tension, la Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef militaire du Hamas Mohammed Deif. Les trois hommes sont accusés de crimes de guerre et contre l’humanité commis à Gaza. Israël, qui ne reconnaît pas la juridiction de la CPI, a immédiatement rejeté cette décision, dénonçant un “coup monté” et un “nouveau chapitre d’hypocrisie et de double-standard”.
En attendant, sur le terrain, Israël poursuit et intensifie ses opérations. Netanyahou a prévenu que les frappes continueraient le temps nécessaire, jusqu’à l’atteinte de tous les objectifs. Le Hezbollah, qui a juré la destruction d’Israël, montre aussi peu de signes d’apaisement, continuant ses tirs depuis le Liban. Le risque d’embrasement régional plane, à mesure que les appels à l’aide et à la fin des violences des civils pris au piège se font plus pressants.
Reste à espérer que la voix de la sagesse et des négociations l’emporte rapidement sur le vacarme des bombes. Des images insoutenables continuent d’arriver heure après heure de Beyrouth et Gaza, montrant l’étendue de la dévastation et le lourd tribut payé par les populations. Le chemin vers la désescalade s’annonce bien périlleux, mais le rétablissement immédiat d’un cessez-le-feu doit être la priorité absolue, pour éviter un bain de sang plus grand encore.