Les élections législatives en Afrique du Sud livrent leurs premiers enseignements et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont retentissants. Selon les résultats partiels communiqués par la commission électorale, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid il y a 30 ans, serait en net recul, obtenant seulement 42,31% des suffrages exprimés.
La fin de l’hégémonie de l’ANC ?
Si ces chiffres se confirment, cela signifierait que le parti historique, celui de Nelson Mandela, perdrait pour la première fois la majorité absolue au Parlement. Un véritable séisme politique dans un pays où l’ANC régnait sans partage depuis trois décennies.
Le Congrès national africain se trouve en mauvaise posture après trente ans d’hégémonie.
Commission électorale sud-africaine
Un dépouillement partiel mais révélateur
Bien que les résultats soient encore partiels, avec seulement un tiers des bulletins dépouillés, les grandes tendances semblent se dessiner. La commission électorale a tenu à préciser que les grandes villes comme Durban ou Johannesburg n’étaient pas encore prises en compte à ce stade.
- 42,31% pour l’ANC selon les premiers dépouillements
- Perte probable de la majorité absolue au Parlement
- Résultats des grandes villes pas encore intégrés
Les raisons d’un déclin annoncé
Ce recul de l’ANC n’est pas vraiment une surprise. Le parti est miné depuis des années par des affaires de corruption à répétition et peine à endiguer les immenses inégalités qui perdurent dans le pays. Chômage, pauvreté, criminalité…l’Afrique du Sud fait face à de nombreux défis que l’ANC semble de moins en moins capable de relever.
Après trente ans au pouvoir, les promesses non tenues du parti de Nelson Mandela lui coûtent cher dans les urnes.
Analyse politique
Et maintenant ?
Si la perte de la majorité absolue se confirme, l’ANC devra composer avec les autres forces politiques pour gouverner. Une situation inédite qui pourrait déboucher sur une période d’instabilité politique dans un pays déjà fragilisé économiquement et socialement.
Une chose est sûre : le paysage politique sud-africain est en train de changer de visage et l’ère de la toute puissance de l’ANC semble toucher à sa fin. Reste à savoir si ces élections seront le déclencheur d’un véritable renouveau démocratique ou le début d’une crise politique majeure. Réponse dans les prochains jours avec la suite du dépouillement.