Le journal Libération se retrouve au cœur d’une vive polémique suite à la publication d’un tweet jugé raciste par de nombreux internautes. Dans ce message posté le 21 novembre, le quotidien fait référence à une étude suisse sur les chimpanzés en la reliant au phénomène migratoire, suscitant l’indignation sur les réseaux sociaux.
Une comparaison qui passe mal
Vers 11h ce lundi, le compte Twitter officiel de Libération partage un lien vers un article scientifique accompagné du commentaire suivant : “Une étude suisse sur les chimpanzés prouve que les migrations enrichissent leur comportement”. Cette formulation, semblant établir un parallèle douteux entre la migration humaine et le comportement animal, provoque rapidement de vives réactions.
Parmi les premiers à réagir, le tweetos @jeantaezz interpelle le journal : “Dans son effort pour suivre la philosophie woke, aujourd’hui Libération a comparé l’immigration aux chimpanzés. Ces gens sont complètement fous”. Son message est abondamment relayé et commenté, de même que ceux d’autres internautes choqués tels que @OndellaPassion : “Et là est ce que Libé est raciste ? Comparaison des migrants aux chimpanzés… jdcjdr” ou encore @Mehdi__Fr qui qualifie l’article de “plus wtf de l’année”.
Une philosophie “woke” qui dérape
Au-delà de la formulation maladroite du tweet, c’est la ligne éditoriale “woke” revendiquée par Libération ces dernières années qui est pointée du doigt. Selon une source proche du journal, le quotidien chercherait à s’inscrire dans l’air du temps en promouvant des causes progressistes, quitte à sombrer parfois dans l’excès et la caricature.
Le philosophe Raphaël Enthoven avait notamment accusé Libération de faire la promotion de l’islamo-gauchisme dans un dossier sur le “racisme envers les musulmans” destiné aux enfants. D’autres dérapages sont régulièrement relevés, comme lorsque le journal avait qualifié le public d’un meeting d’Éric Zemmour de “5 000 à 7 000 jeunes blancs exaltés en train de hurler ‘On est chez nous'”.
Libération garde le silence
Contactée par plusieurs médias, la direction de Libération n’a pas souhaité commenter l’affaire ni revenir sur les propos tenus sur Twitter. Le tweet polémique est pour l’instant toujours en ligne et le journal n’a publié aucun message pour clarifier sa position ou présenter des excuses.
Il reste à voir si ce nouveau dérapage aura des conséquences à long terme pour Libération, déjà fragilisé par une baisse des ventes et des turbulences en interne. Une chose est sûre, le journal a donné du grain à moudre à ses contempteurs qui l’accusent de dérive idéologique et de complaisance envers le “wokisme”.