Un joueur de rugby fidjien évoluant à l’US Dax a été condamné ce jeudi par le tribunal de Dax à une peine d’un an de prison avec sursis pour des faits d’agressions sexuelles et de violences commis début novembre lors d’une soirée très alcoolisée, selon des informations obtenues auprès de son avocate.
D’après des sources proches du dossier, le troisième ligne Ratu Nacika, 27 ans, et son coéquipier l’ailier Jope Naseara, 21 ans, avaient été placés en garde à vue le 7 novembre dernier. Les deux hommes étaient poursuivis pour des « violences sous l’empire de l’alcool », accompagnées d’« agressions sexuelles » pour l’un d’entre eux. Les incidents se seraient déroulés le 2 novembre dans plusieurs bars du centre-ville de Dax, au lendemain d’une victoire de leur équipe face à Nice en Pro D2.
Agressions sexuelles sur deux serveuses
Selon les éléments rapportés par le parquet, Ratu Nacika a été reconnu coupable d’agressions sexuelles « commises sur deux victimes, serveuses dans deux établissements différents », alors qu’il se trouvait en état d’ivresse manifeste. Ces attouchements étaient accompagnés de violences sur un client et de dégradations sur la porte d’un des bars. L’avocate de Ratu Nacika, Me Nathalie Brethoux, avait plaidé la relaxe pour son client.
Jugement en mai pour le second joueur
Jope Naseara sera pour sa part présenté devant le tribunal de Dax le 5 mai prochain. Il doit répondre de violences commises sur le gérant d’un établissement et une cliente. D’après le ministère public, les deux rugbymen n’auraient apporté « que peu de précisions sur les faits », reconnaissant seulement avoir été ivres au moment des incidents. « Je ne me souviens de rien, je suis désolé », aurait déclaré Ratu Nacika à la barre selon le quotidien régional Sud Ouest.
Une procédure disciplinaire engagée par le club
Suite à la révélation de cette affaire, le président de l’US Dax Benjamin Gufflet avait indiqué dans un communiqué que le club souhaitait « collaborer pour faire toute la lumière, dans le respect des victimes et des partenaires de l’équipe ». Une procédure disciplinaire a été ouverte à l’encontre des deux joueurs fidjiens, « dont le résultat dépendra de la gravité des faits établis et de la réaction des joueurs face aux accusations », a précisé le dirigeant.
Cette condamnation judiciaire vient ternir l’image d’un club historique du rugby français, qui mise sur des jeunes talents étrangers pour retrouver l’élite. Elle rappelle également l’importance pour les structures sportives d’accompagner l’intégration et l’éducation de ces joueurs, afin de prévenir de tels dérapages aux lourdes conséquences humaines et juridiques.
