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Iran Riposte À L’AIEA Avec De Nouvelles Centrifugeuses Avancées

L'Iran riposte à l'AIEA en mettant en service de nouvelles centrifugeuses avancées. Une escalade inquiétante qui menace l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien. Découvrez les derniers rebondissements de ce bras de fer diplomatique...

Dans un geste de défi, l’Iran a annoncé vendredi la mise en service de “nouvelles centrifugeuses avancées” en représailles à l’adoption d’une résolution critique à Vienne condamnant les activités nucléaires opaques de Téhéran. Cette décision, lourde de conséquences, marque une nouvelle escalade des tensions autour du programme nucléaire iranien.

Une résolution qui passe mal à Téhéran

La résolution en question, élaborée par les puissances occidentales, a été approuvée jeudi par 19 des 35 États membres du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Elle rappelle à l’Iran ses “obligations légales” en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) et dénonce le manque de coopération de Téhéran avec l’AIEA.

Sans surprise, l’Iran a vivement réagi à ce texte, le qualifiant de “politiquement motivé”. La riposte n’a pas tardé : selon un communiqué conjoint de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) et du ministère des Affaires étrangères, l’Iran va mettre en service “une série de nouvelles centrifugeuses avancées et de différents types”.

L’Iran sous le feu des critiques occidentales

Lors de la réunion de l’AIEA à Vienne, les diplomates occidentaux n’ont pas mâché leurs mots envers l’Iran. Ils ont dressé un réquisitoire sévère, dénonçant l’escalade et les activités nucléaires “profondément troublantes” de la République islamique. L’ambassadrice américaine Laura Holgate s’est montrée particulièrement préoccupée.

Pour sa part, l’Iran maintient qu’il poursuit un programme nucléaire civil, notamment pour produire de l’énergie. Mais les soupçons occidentaux sur des visées militaires et une éventuelle bombe atomique persistent. Des soupçons renforcés par le manque de transparence de Téhéran vis-à-vis de l’AIEA.

Un accord sur le nucléaire en lambeaux

Il faut rappeler qu’en 2015, l’Iran avait conclu à Vienne un accord sur le nucléaire avec les grandes puissances. Cet accord prévoyait un encadrement strict du programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions internationales. Mais en 2018, Donald Trump a retiré unilatéralement les États-Unis de l’accord et rétabli de lourdes sanctions contre l’Iran.

En représailles, Téhéran a fortement augmenté ses réserves d’uranium enrichi, dépassant largement les limites fixées par l’accord. L’Iran a aussi restreint l’accès et la coopération avec l’AIEA. Aujourd’hui, cet accord historique n’est plus qu’une coquille vide, les tentatives de négociations en 2022 ayant échoué.

Entre fermeté et volonté de dialogue

Malgré les derniers développements tendus, le nouveau président iranien se veut rassurant. Il affirme vouloir lever les “doutes et ambiguïtés” sur le programme nucléaire de son pays. L’Iran met en avant sa “bonne volonté” en ayant invité le chef de l’AIEA à visiter des sites nucléaires clés récemment.

Mais pour les puissances occidentales, ces gestes sont insuffisants face à la gravité de la situation. L’adoption de la résolution critique à l’AIEA en est la preuve. Et le retour annoncé de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier prochain laisse présager une nouvelle phase de “pression maximale” sur l’Iran.

Quel avenir pour le nucléaire iranien ?

La décision iranienne de mettre en service de nouvelles centrifugeuses avancées apparaît comme une réponse ferme à la pression occidentale. Mais cette escalade risque de rendre encore plus difficile toute résolution diplomatique de la crise.

Plusieurs questions restent en suspens :

  • L’Iran va-t-il poursuivre sur la voie de l’escalade nucléaire ?
  • Les négociations sur l’accord nucléaire peuvent-elles reprendre et aboutir ?
  • La communauté internationale arrivera-t-elle à un consensus sur la marche à suivre face à Téhéran ?

Une chose est sûre : le dossier nucléaire iranien est plus que jamais au cœur des préoccupations géopolitiques mondiales. L’avenir de la non-prolifération et de la stabilité régionale en dépend. Il faudra suivre de près les prochains développements de ce bras de fer hautement stratégique.

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